Tant l’Union européenne (UE) que le Marché Commun du Sud (MERCOSUR) ont construit différentes politiques publiques pour la reconnaissance des diplômes à des fins académiques ou à des fins professionnelles. Ces politiques ont pour but principal de faciliter la mobilité des diplômés respectifs dans les pays membres qui composent chaque région.En dépit du fait qu’il s’agit de processus d’intégration régionale très différents, la construction des politiques de reconnaissance académique-professionnelle présente plusieurs similitudes. Les deux politiques se sont dédoublées dans un axe académique et un autre axe professionnel, comme s’il s’agissait de secteurs complétement éloignés l’un de l’autre. Conséquemment, nous avons analysé quatre enjeux dans ce travail : d’abord, le processus que lance la Commission européenne (CE) au début des années 1970 avec les directives sectorielles pour les « professions réglementées » et, qui après différents changements, culmine dans les Directives 2005/36/CE et 2013/55/UE. Deuxièmement, le processus qui se développe principalement à partir de la mise en œuvre du Programme Erasmus en 1986, et qui techniquement pose les bases pour que soit lancé de façon intergouvernementale en 1999 le « processus de Bologne ». Troisièmement, en 1998, le MERCOSUR décide de construire un premier instrument expérimental d’accréditation des cursus universitaires au niveau régional (le MEXA), qui suite à différents changements, est devenu un dispositif permanent : l’ARCUSUR. Finalement, les Ministères des affaires étrangères des pays membres du MERCOSUR ont avancé avec un protocole concernant le secteur des services de la région et, suite à différentes négociations, le Conseil du Marché Commun a permis la pratique professionnelle temporaire à partir d’un autre dispositif : la Décision 25/2003.Ce divorce entre reconnaissance académique et professionnelle nous a invité, d’un côté, à questionner les rapports contemporains entre l’État ou la CE et les différentes associations professionnelles, l’université et la construction des diverses politiques européennes ou du MERCOSUR. Et, d’un autre côté, à analyser la place de l’État et de la CE dans cette construction et les rapports avec les normes ou « recommandations » provenant des organisations internationales. / Both the European Union (EU) and the Southern Common Market (MERCOSUR) have constructed different public policies for the recognition of diplomas for either academic or professional purposes. The aim of these policies is to facilitate the mobility of its respective graduates within the countries members of each region.Despite the fact that they are two different regional integration processes, the construction of academic and professional recognition policies have several similarities. The two policies were spread out in two axis, an academic one and a professional one, as if they were fully separated areas from each other. Hence, we analyzed four issues in this work. First, the process that launches the European Commission (EC) in the early 1970s with the sectorial directives for the “regulated professions” and which, after various changes, culminating in Directives 2005/36/EC and 2013/55/EU. Second, the process initiated with the Erasmus Program’s implementation in 1986. This program provides the technical support for the intergovernmental launch the “Bologna process” in 1999. Third, in 1998 MERCOSUR decided to build a first experimental accreditation instrument of academic programs at the regional level (MEXA). After several changes, it has become a permanent device: the ARCUSUR. Finally, the Ministries of Foreign Affairs of MERCOSUR members have made some progress in implementing a protocol for the regional services sector and followed by different negotiations, the Council of the Common Market allowed the temporary professional practice from another device: Decision 25/2003. This dissociation between academic and professional recognition invited us to analyze two distinctive phenomenons. On the one hand, is to question the contemporary relations among the State or the EC and the different professional associations, the university and the construction of the divers European or MERCOSUR policies. And on the other hand, is to analyze the role of the State and the EC in the construction and the relation with normative or “recommendations” from international organizations.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCA047 |
Date | 08 March 2016 |
Creators | Solanas, Facundo |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Surel, Yves |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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