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L’écriture poétique, d’espaces et de rythmes : regards croisés sur six recueils de la poésie hispanophone contemporaine : Rubén Darío, Cantos de vida y esperanza (1905) ; Juan Ramón Jiménez, Diario de un poeta reciencasado (1916) ; Rafael Alberti, Marinero en tierra (1924) ; Vicente Aleixandre, Espadas como labios (1932) ; Pere Gimferrer, Arde el mar (1966) ; Leopoldo María Panero, Teoría (1973) / Poetic writing, a construction of spaces and rhythms : combined analysis of six poem books of Spanish-speaking poetry

Par les analyses croisées de six recueils de la poésie hispanophone du XXe siècle, cette thèse se propose de définir l’écriture poétique à travers son rythme. Ce dernier est envisagé relation avec la notion d’espace. Partant de l’association traditionnelle du rythme et de la métrique, la première partie observe comment l’espace métrique de l’écriture versifiée, par sa structure, ses frontières, met en jeu la loi et sa transgression. En revanche, la seconde partie considère l’espace comme « substance », c’est-à-dire qu’elle observe l’écriture dans son déroulement même, d’abord langagier et phrastique. Centrée sur la figure de la ligne, cette seconde conception du rythme implique également la temporalité, contenue dans les mots (les verbes), et engendrée par l’agencement des phrases. Dans les recueils, cependant, la linéarité est parfois disloquée par différents phénomènes ayant trait au langage (dissolution de la syntaxe), au vers (enjambements, échelonnement) et à la spatialisation. Le dernier chapitre de la seconde partie est donc consacré à la visibilité de l’écriture sur la page. Cette dernière, corps de l’écriture, révèle dans le poème le corps de l’écrivant. C’est sur le sujet et ses différents visages et représentations que se centre notre dernière partie. Le rythme apparaît, enfin, comme une mosaïque d’espaces du discours et d’espaces de sens (et d’images) qui implique tout autant le locuteur que le lecteur. / Through the combined analysis of six poem books of contemporary Spanish poetry, this thesis aims to define poetic writings and its rhythm. Rhythm is considered in relation with the notion of space. Starting with the traditional association of rhythm and meter, the first part studies how the metrical space of the writing of verses, with its structures and boundaries, involves the law and its transgression. On the other hand, the second part considers space as a “substance”: poetic writing is analyzed through its development in the language and sentences. Centered on the figure of the “line”, the second conception of rhythm also implies temporality, which is included in the words themselves (the verbs) and generated by the combination of the sentences. However, in the poem books, sometimes linearity is deconstructed by different phenomenon that deal with language (the dissolution of syntaxes), verse (the enjambment, the dissemination on various lines), and the page. The last chapter is dedicated to the visibility of writing on the page. As a concretization of the writing act, the page is also a revelation of the writer of the poem. Our third and last part is centered on the subject, its different faces and representations. Rhythm appears, at last, as a mosaic of discursive and semantic spaces that imply the speaker as much as the reader.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011CLF20021
Date26 November 2011
CreatorsLavergne, Lucie
ContributorsClermont-Ferrand 2, Mathios, Bénédicte
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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