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Libérer et guérir : Benjamin Orange Flower ou les ambigüités du Progressisme (1889-1918) / Benjamin Orange Flower and the ambiguities of progressivism (1889-1918) : individual freedom, meliorism and social remedies at the turn of the 20th century (1889-1918)

À travers la biographie intellectuelle d’un réformateur et rédacteur en chef de Boston, Benjamin O. Flower (1858-1918), de la création de son magazine, The Arena, en 1889 à sa mort, cette thèse explore les ambiguïtés du progressisme et ses « étranges combinaisons théoriques », selon l’expression de l’historien Robert Wiebe. Flower considérait la corruption, la pauvreté et la faillite morale de la société américaine comme des maladies physiques et spirituelles : les idées hétérodoxes de son temps (populisme, socialisme, expérimentations sociales dans le reste du monde mais aussi médecines et spiritualités alternatives) illustraient l’esprit américain de liberté et se révélaient autant de remèdes pour régénérer l’homme et la société. Flower entendait faire de ses magazines une « arène » où débattre librement pour provoquer un nouveau « Grand Réveil » et assurer le progrès de l’humanité. La fin de sa vie voit Flower aux prises avec les ambivalences de sa lutte pour la liberté. Pendant les années 1910, lors de sa croisade pour la « liberté médicale », il lutte contre la volonté de l’American Medical Association de contrôler les médecines alternatives et contre le projet du gouvernement fédéral d’établir un ministère de la Santé. Sa défense de la liberté de la presse face à la censure de la poste le mène ensuite à travailler pendant la Grande Guerre pour un journal anticatholique, The Menace. Ces controverses sur le sens du progrès et de la liberté permettent de comprendre les fractures culturelles qui divisent le réformisme et, à la faveur de l’érection d’un seul et vrai récit de la modernisation, la relégation de son progressisme antimonopolistique dans les marges de l’histoire. / By using as a case study the intellectual biography of Boston reformer and editor Benjamin O. Flower (1858-1918) from the founding of his magazine, The Arena, in 1889 to his death, this dissertation explores the ambiguities of progressivism and revisits its “strange theoretical combinations,” to use historian Robert Wiebe’s phrase. Flower considered the corruption, the poverty and the moral bankruptcy that plagued turn-of-the-century America as physical and spiritual diseases – the nonconformist ideas of his time (populism, socialism, social experiments in the rest of the world, but also alternative medicine and spiritualities) illustrated the American spirit of freedom and could cure and regenerate individuals and society. Flower wanted his magazines, notably the aptly named Arena, to function as an open forum where ideas could be debated freely, thus bringing about a new « Great Awakening » and ensuring progress. At the end of his life, Flower grappled with the ambivalences of freedom. In the 1910s, he fought for “medical freedom,” struggling against the American Medical Association’s move to control alternative medicine and against the creation of a federal Department of Health. He also defended freedom of the press against postal censorship, which led him to work for an anti-Catholic newspaper during the Great War, The Menace. These controversies over the meaning of progress and freedom shed light on the cultural gaps which divided reformism and led to the advent of the modernization narrative and, as a result, to the relegation of antimonopoly progressivism to the margins of history.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016LYSE2140
Date02 December 2016
CreatorsMarin-Lamellet, Jean-Louis
ContributorsLyon, Kempf, Jean
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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