Cette thèse étudie les marins non-européens travaillant sur les navires à vapeur des compagnies maritimes britanniques desservant l’empire de la Grande-Bretagne, à partir d’archives métropolitaines et coloniales, mais aussi de témoignages oraux. Ces sources sont étudiées avec une approche d’histoire impériale, maritime, sociale et du travail. Les marins extra-européens viennent des Caraïbes, du sous-continent indien, de la péninsule arabique, d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Ils occupent des postes peu ou pas qualifiés dans les trois départements du bord, justifiés par des caractéristiques pseudo-scientifiques établissant une hiérarchie des origines. Leur recrutement est justifié leur faible coût salarial et de leurs horaires de travail étendus en comparaison de leurs collègues britanniques. Les postes de commandement étant réservés aux Blancs, les marins de couleur sont confinés à un rôle de subordonnés. Ces derniers subissent une ségrégation touchant leur logement et leur avitaillement, mais aussi leurs uniformes, contribuant à les mettre à part sur les navires à vapeur. Le recrutement des marins extra-européens se développe massivement à partir de 1849 avant de connaitre des restrictions à partir de 1905 et surtout de l’entre-deux-guerres. Certains s’installent dans les quartiers portuaires dans des environnement multi-ethniques, souvent dégradés et à l’écart du reste de la ville. Ils restent alors dans des pensions qui servent d’entre-deux culturel ou bien sont pris en charge par les missionnaires locaux. Certains s’installent dans leur propre logement et établissent des relations avec les femmes blanches, ce qui suscite périodiquement l’hostilité des hommes locaux. / This dissertation studies extra-European seamen who worked on steamships of the British shipping companies throughout the British Empire, by using metropolitan and colonial archives as well as oral history testimonies. These sources are studied with an imperial, maritime, labour and social history approaches. Extra-European seamen came from the Caribbean, the Indian subcontinent, the Arabian peninsula, Eastern and Western Africa. They were hired for unskilled or low-skilled positions in the three shipboard departments, based on pseudoscientific characteristics which created racial hierarchies. They were chosen over their British counterparts, as they cost less and worked more hours aboard. Tbey were subordinated to white officers, as non-white seamen could not get a senior position. Their accommodation and food rations both reflected work division and racial segregation, as they had specific and lower living quarters and food. They were also set apart with their dedicated uniforms. Extra-European seamen are massively recruited from 1849 onwards until further restrictions from 1905 and the interwar years especially. Some of them settled in interracial dockside areas, which were often run-down, overpopulated and physically segregated from the rest of the city. They may stay in boarding-houses that acted as buffers between native and metropolitan cultures or be taken in charge by the local missionaries. Some of them settled in their own houses and began interracial relationships with local white women, which periocally arouse hostility from the local white men.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL135 |
Date | 05 December 2018 |
Creators | Cousin, Justine |
Contributors | Sorbonne université, Bensimon, Fabrice |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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