Return to search

Développement morphosyntaxique complexe : comprendre et évaluer les acquisitions syntaxiques tardives, chez l’enfant tout-venant et chez l’enfant présentant des troubles sévères d’acquisition du langage / Understanding and assessing development of complex syntax in children with typical language development and in children with specific language impairment

La Théorie Usage et Construction (TUC) postule que l’enfant développe son langage, et plus précisément ses formes morphosyntaxiques, grâce à l’utilisation de processus cognitifs généraux qui permettent un mécanisme de complexification et de généralisation de ses propres productions ainsi que de celles issues de l’input. L’approche cognitivo-fonctionnelle n’a été appliquée à la dysphasie que dans peu d’études. De plus, l'acquisition de la syntaxe complexe chez l'enfant dysphasique est un domaine délaissé dans la littérature existante. Ainsi, dans ce travail de thèse, nous nous sommes intéressés aux difficultés des enfants dysphasiques pour la complexité morphosyntaxique à travers la lunette de la TUC, et ce en utilisant à les fois des tâches expérimentales et des situations de génération de langage spontané. Nous postulions que la complexité, concept au cœur de notre travail, est définie par ce qui est cognitivement coûteux, désignant ainsi les formes linguistiques rares, longues ou imbriquées. Notre travail met en évidence que les enfants dysphasiques peuvent être productifs seulement avec les schémas fréquents dans le langage qui leur est adressé, alors que les structures complexes, peu fréquentes dans l’input, sont particulièrement difficiles à appréhender pour eux. Dès lors, ces enfants ont besoin d’être confrontés à davantage d’exemplaires et de contextes de pratique pour que la masse critique suffisante soit atteinte et que l’apprentissage de constructions soit possible. Enfin, un lien relativement clair entre la difficulté de complexification syntaxique et les troubles de la généralisation est mis en évidence. / The Construction and Usage-based Theory (CUT) argues that children develop their language, and more precisely morphosyntactic structures, thanks to the use of general cognitive processes by complexifying and generalizing their own prior productions and productions used in the input. These hypotheses have been tested in children with specific language impairment (SLI) in very few studies. Moreover, development of complex syntax is a little studied area in the literature. Thus, the current doctoral thesis focused on complex syntax difficulties of children with SLI using spontaneous language samples and experimental tasks. This work defines complexity as linguistics forms which are rare, long or nested and more generally cognitively costly. The results obtained show that children with SLI use frequent forms heard in the input productively, whereas complex forms, which are rare in the input are difficult for them. These children need to be exposed to more exemplars and practice settings to reach critical mass and making possible learning of constructions. Finally, this current doctoral thesis highlights a relatively obvious link between complex syntax difficulties and lack of generalization of construction schemas.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA100001
Date05 January 2016
CreatorsPrigent, Gaïd
ContributorsParis 10, Université de Liège, Parisse, Christophe, Maillart, Christelle
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench, English
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Collection

Page generated in 0.0026 seconds