Consonnes et voyelles sont les deux catégories de sons qui composent la parole. Elles se distinguent à divers niveaux et notamment servent des fonctions linguistiques différentes. Cette asymétrie consonne/voyelle établie chez les adultes, a conduit Nespor, Peña et Mehler (2003) à suggérer un partage du travail dès la naissance, les consonnes facilitant l'acquisition des mots tandis que les voyelles aideraient à apprendre les règles de grammaire. La validité développementale de cette hypothèse est explorée par l'étude de ses origines chez les bébés français. Premièrement, nos études d'imagerie cérébrale optique montrent que consonnes et voyelles sont également traitées par les mécanismes précurseurs de l'apprentissage syntaxique à la naissance (Exp. 1 - 3). Deuxièmement, nos études sur la reconnaissance du prénom chez les enfants de 5 mois montrent une sensibilité à une modification vocalique (Alix/Elix) chez les bébés monolingues, mais pas à une modification consonantique en position initiale (Victor/Zictor) chez les bébés monolingues et bilingues, ou finale chez les monolingues (Luca/Luga; Exp. 4 - 9). Au stade des premiers mots, le traitement lexical privilégie donc les voyelles. Nos résultats contribuent à la compréhension des origines développementales de l'asymétrie fonctionnelle consonne/voyelle, et du rôle spécifique de la langue native dans son émergence. / Speech is composed of two categories of sound, i.e. consonants and vowels, which have different properties and serve different linguistic functions. This consonant/vowel asymmetry, which is established in adults, has led Nespor, Peña and Mehler (2003) to suggest a division of labor present from birth, whereby consonants would facilitate lexical acquisition while vowels would help to learn grammatical rules of language. We have explored the developmental validity of this hypothesis by studying its origins in French-learning infants. First, our optical brain imaging studies show that both consonants and vowels provide input for precursory mechanisms of syntax processing (Exp. 1 - 3). Secondly, our studies on own-name recognition at 5 months demonstrate sensitivity to a vowel mispronunciation in monolingual infants (Alix/Elix), but fail to show a reaction to a consonant mispronunciation in initial position (Victor/Zictor) for monolinguals and bilinguals, or in final position (Luca/Luga) for monolinguals (Exp. 4 - 9). Thus, vowels are a better input for lexical processing in first familiar words. Our results contribute to the understanding of the developmental origin of consonant/vowel functional asymmetry, hence the influence of the native input on its emergence.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA05H119 |
Date | 24 November 2014 |
Creators | Bouchon, Camillia |
Contributors | Paris 5, Nazzi, Thierry, Gervain, Judit |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds