La thèse porte sur les processus d’émergence de nouvelles langues et des communautés transfrontalières proto-nationales fondées sur ces langues dans l’Europe occidentale d’aujourd’hui. L’analyse se centre sur le francoprovençal (ou arpitan), parlé entre la France, l’Italie et la Suisse : dans « l’espace autour du Mont Blanc », ainsi que l’identifient ses locuteurs eux-mêmes. Epistémologiquement, il s’agit de la dernière-née des langues gallo-romanes, qui vient s’ajouter à l’opposition traditionnelle langue d’oc vs. langue d’oïl, et qui est en train d’être reconnue comme langue à part entière dans les législations régionales, nationales et européenne. Conçue au croisement de la4sociolinguistique et l’anthropologie, la thèse privilégie les approches de l’analyse critique du discours et celles des études sur le nationalisme. La méthode ethnographique de l’observation participante (le vécu dans les trois pays de la zone francoprovençale) a été complétée par 60 entretiens approfondis d’une durée de 1-3h et un corpus des textes écrits (manifestes, blogs etc.) L’étude met en évidence un fossé entre les pratiques communicatives quotidiennes, avec les sens sociaux qui leur sont attribués, et l’idéologie linguistique et politique. / The thesis examines the current phenomena of the emergence of “new” languages and trans-border proto-national communities in Europe. It is demonstrated how a set of idioms on the borderland between France, Italy and Switzerland, which had been considered as patois, became recognised as a unique “language”: the Francoprovençal language, and the trans-border linguistic space became identified as Arpitania. Conceived as cross-disciplinary, the study combines methods of anthropology and sociolinguistics, drawing more particularly on critical discourse analysis and studies on nationalism. The findings are based on extensive fieldwork in which priority was given to the ethnographic method of participant observation (five months-stay in the Francoprovençal-speaking areas of France, 10 months in those in both Switzerland and Italy). The observation was combined with in-depth sociolinguistic interviews (60 interviews of 1-3 hours in length). Besides, the study includes analysis of written discourse: scientific and journalistic printed sources, manifestos, internet blogs, etc.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PERP0016 |
Date | 02 September 2016 |
Creators | Bichurina, Natalia |
Contributors | Perpignan, Università degli studi (Bergame, Italie), Lagarde, Christian |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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