Cette thèse étudie le rapport entre l’identité chrétienne orthodoxe et la diversité culturelle en diaspora. Le problème de départ de cette recherche est l’invisibilité des communautés orthodoxes dans l’espace public montréalais, le manque d’interaction entre la société et les communautés orthodoxes et l’isolement ecclésial et culturel des paroisses orthodoxes engendré par le principe ethno-national. La recherche s’attarde sur cet état de fait et en propose une analyse théologique. La méthode praxéologique, empirico-herméneutique, permet de procéder à l’étude de la réalité et de devenir voice over, c’est-à-dire l’interprète des personnes immigrantes. La recherche empirique est basée sur l’observation, une enquête à l’aide de trois questionnaires, de 13 entrevues auxquelles ont participé 68 personnes originaires de Bulgarie, Moldavie et Roumanie, nouveaux arrivants, bien-établis, prêtres et membres des conseils ecclésiaux, ce qui constitue un corpus exhaustif. L’herméneutique est opérée à partir de concepts qui sont déconstruits et reconstruits pour refléter la réalité et le discours des personnes concernées. La recherche fait le constat de l’existence de dynamiques complexes d'isolement et d’ouverture. Quatre types de comportements à la rencontre de la diversité culturelle se précisent. Ce rapport ambivalent à la diversité culturelle résulte non seulement des attitudes historiquement ancrées dans la conscience des peuples est-européens pour préserver leur identité culturelle, mais aussi de leur expérience de l’immigration, du choc culturel, des barrières linguistiques, des difficultés financières et des défis liés à la réalisation professionnelle. Les paroisses ethno-nationales deviennent des points d’ancrage linguistique et identitaire tant religieux que nationaux, mais aussi des îlots de paix, d’un véritable « chez-soi » spirituel. L’analyse est opérée à la lumière de la théologie de l'amour trinitaire et de l'interculturalité. Ces théories, théologique et sociale, sont mises en parallèle. L’étude démontre qu’il existe une contradiction évidente avec la réalité d’invisibilité, d’isolement culturel et de fragmentation ecclésiale des communautés orthodoxes d’Europe de l’Est dans la diaspora montréalaise, malgré certains signes d’ouverture. Elle débouche sur la proposition de quelques pratiques concrètes, à la fin de la démarche. / The thesis studies the relation between the Orthodox Christian identity and cultural diversity in a diaspora context. The problem being examined herein is the invisibility of the Orthodox communities in the public sphere of the city of Montreal, Quebec, Canada, the ecclesial and cultural isolation of Orthodox parishes based on an ethnic principle and the lack of interaction between society and Orthodox communities. The research aims to explore this behaviour and suggests theological guidelines to analyze it. Using the empirico-hermeneutic method, reality of immigrant people is attentively studied and their voices are “translated”, the thesis being voice over for them. The empirical study stems from the observation, the administration of three questionnaires, and 13 interviews with 68 people from Bulgaria, Moldavia and Romania, newcomers and settled-ins through, as well priests and church councils through, making this research a thorough process. The hermeneutic aspect of the research consists of concepts which are de-constructed and then re-constructed around immigrant people in order to zoom in on those concepts according to people’s life experience. The study reveals complex and simultaneous dynamics of isolation and openness. In fact, four types of behaviour have been identified upon contact with cultural diversity. This ambivalent relation to cultural diversity emerges not only from historical attitudes from East-European peoples in order to protect their cultural identity but also following the cultural shock they experienced on their arrival, as well as their financial difficulties, the language barriers and their struggles to professional realisation. Ethnic congregations hence become safe, linguistic, and identity gatherings where people can worship and feel at home. The analysis is conducted through a love paradigm of the Trinitarian theology and of interculturality. Those theoretical, social and theological aspects are then compared and show a distortion with the reality of how invisible, isolated and ecclesially fragmented the East-European communities are in the Montreal diaspora context. Some practical solutions are presented at the conclusion of this research.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24793 |
Date | 06 1900 |
Creators | Tsvetkova, Denitsa |
Contributors | Roussel, Jean-François |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
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