Le développement de l’agriculture en Tunisie Centrale a favorisé l’expansion des cultures au détriment des terres de parcours et du secteur de l’élevage. L’arboriculture surtout d’oliviers, s’est développée grâce à la privatisation des terres collectives. En conséquence, il y a une régression de la superficie des parcours steppiques qui a été amplifié par très forte augmentation démographique dans les années 1970-90. En revanche, le cheptel national a connu une importante croissance, bien que pour la majorité des troupeaux, la végétation pastorale couvre à peine 20 % des besoins alimentaire des animaux. Ce taux a chuté de façon très importante et de façon continue depuis 1995. Cette évolution induit une double problématique de vulnérabilité de la majorité des élevages : la dépendance à la disponibilité et prix des aliments concentrés ; les aléas météorologiques dont dépend les différentes sources de pâtures. Notre questionnement généralement porte sur la diversité des voies d’adaptations à ces facteurs de transition et les différences de vulnérabilité selon les choix d’adaptation des éleveurs. Nos travaux confirment que la chute de la couverture alimentaire par la végétation des parcours est de l’ordre de 80 % en 6 ans. Cette contribution des parcours à l’alimentation des parcours repose essentiellement sur les parcours améliorés, qui représentent 75 % de la superficie des parcours collectifs et domaniaux. La gestion par les services de l’Etat de l’accès à ces parcours permet une utilisation saisonnière, évitant des charges trop importantes. Cette régulation, imposée au travers du paiement d’un droit d’accès et d’un contrôle par des agents de l’Etat présents sur le terrain, semble plutôt bien fonctionner, d’un point de vue préservation de la ressource.Les parcours naturels (non gérés par les services de l’Etat) sont quant à eux très peu fréquentés. Cette très faible utilisation est le reflet de décisions individuelles des éleveurs face à l’état de ces parcours. Le passage d’un système pastoral à un système agropastoral, voir à territoire essentiellement de cultures s’avère une réalité, dans le cadre d’une transition de quelques décennies. Nos travaux permettent d’estimer que les concentrés constituent de 13 à 24 % de la matière sèche ingérée par les brebis, selon les 3 types d’élevage naisseurs. Le reste de l’ingéré correspond à des fourrages, distribués : foin, cactus… ; ou pâturés : chaumes de céréales, céréales sinistrées, déprimage, repousses ou végétation des parcours. Un système agriculture-élevage émerge nettement qui produit 3 agneaux par brebis en deux ans. Nos études sur l’identification des différentes formes d’adaptation, révèlent des pistes pour trouver des voies alternatives de gestion des parcours aptes à maintenir le renouvellement des ressources pastorales et de créer des nouvelles stratégies agropastorales. / The Tunisian agriculture development is supporting the expansion of cultivated area in favor to the grounds of rangeland relative to the breeding sector. The arboriculture especially olive-trees was developed thanks to the privatization of the collective grounds. In addition a significant demographic increase amplified strongly the regression surface regression of the steppe rangeland between 1970 and 1990. On the other hand, the national livestock showed a considerable growth, while the pastoral vegetation covers hardly 20% of the food needs of the animals for the majority of the herds. Since 1995, this rate is decreasing significantly and continuously, This evolution induces double problems vulnerability of the majority of the breeding. In fact is depending on the availability and the price of concentrated food and the weather risks which various sources on grazing are depending. Our questioning is related to the diversity of the adaptation ways to these heavy transition factors and the differences in vulnerability of the adaptation of the stock breeders. Our study confirms that the rangeland vegetation is covering about 80% of the food needs during six years. This contribution is primarily resulting to the improved rangeland, which are accounting for 75% of the surface of the collective and domanial rangeland. The state management of the rangeland access allows a seasonal use which is avoiding important loads. From a safe guarding point of view of the resource this law which is imposed through the payment of the right of the access and the control by the government officials, seems to be functional. The natural courses which are not managed by the services of the State, are very little attendedThis low use is the reflection of the individual decision of the stock breeders ending on the state of these courses. The transition from a pastoral system to an agropastoral system proves to be carried out appeared in very few decades. Our work showed that, for the three considered types of breeding naisseurs, 13 to 24% of the dry matter introduced by the ewes is provided by the concentrates. The rest of the introduced corresponds to fodder, distributed: hay, cactus…; or grazed: cereal thatches, cereals disaster victims, déprimage, push backor vegetation of the courses. A system of agriculture-breeding is clearly emerging is: producing three lambs per ewe in two years.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016NSAM0025 |
Date | 14 December 2016 |
Creators | Jemaa, Tasnim |
Contributors | Montpellier, SupAgro, Moulin, Charles-Henri |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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