L’étude de l’iconoclasme byzantin, cette crise théologique ayant pour cause l’essor du culte associé aux images religieuses, a été un exercice ardu pour les historiens. En effet, les maigres sources disponibles pour cette période sont toutes favorables au culte des images. Bien qu’écrite par un iconodoule convaincu et hostile aux empereurs iconoclastes, la Chronographie de Théophane le Confesseur ne mérite pourtant pas ses étiquettes contemporaines de pro-iconophile et d’anti-iconoclaste. Le présent mémoire propose donc de revoir et de nuancer les écrits de Théophane en ce qui a trait au pouvoir impérial. Il s’agira de démontrer que la place des empereurs sur l’échiquier théologique n’a aucune influence sur la représentation du pouvoir, voire et de ceux qui l’exercent, dans la Chronographie. En effet, une analyse rigoureuse des empereurs de la période iconoclaste (717-780) et de la période iconodoule (780-815) prouvera que pour Théophane, rien n’est absolu : les iconoclastes ne sont pas dépourvus de vertu et les iconodoules peuvent agir de façon tyrannique. La Chronographie propose ainsi une image complexe du pouvoir impérial, qui oblige à reconsidérer les frontières entre légitimité impériale et tyrannie. -- The study of Byzantine iconoclasm, a theological crisis caused by the emergence of religious practices centered on divine images, has proven to be a difficult endeavor for historians. Indeed, the few available sources which discuss this period are clearly favorable to this cult of images. Despite having been written by a convinced iconodule who was also hostile to iconoclastic emperors, the Chronicle by Theophanes the Confessor should not be labelled as purely pro-iconophile and anti-iconoclastic. As such, the present thesis will seek to review and relativize the writings of Theophanes with regards to imperial power. This will attempt to demonstrate that in the Chronicle, the place of emperors on the theological playing field has no impact on the representations of power or those who exert it. In fact, a rigorous analysis of emperors from the iconoclastic period (717-780) as well as the iconodule period (780-815) will show that inTheophanes’ mind nothing is absolute: iconoclasts are not devoid of virtue and iconodules can be tyrannical. Hence, the Chronicle presents a complex image of imperial power, one which demands a reconsideration of the boundaries between imperial legitimacy and tyranny.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/60 |
Date | January 2013 |
Creators | Tremblay, Vincent |
Contributors | Carrier, Marc |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Vincent Tremblay, Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2.5 Canada |
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