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Effets suppresseurs du virus Epstein-Barr sur les fonctions immunitaires du monocyte humain

Le virus Epstein-Barr (EBV) est un virus herpès oncogène qui a développé au cours de son évolution un arsenal de contre-mesures lui permettant de déjouer les différentes facettes de la réponse immunitaire de l'hôte. Une partie importante de cette réponse est assurée par les monocytes, qui constituent une composante majeure de la première ligne de défense contre les infections virales. Cependant, le rôle des monocytes dans la pathogenèse du virus EBV ainsi que les tactiques utilisées par celui-ci pour déjouer cet aspect de la réponse immunitaire restent encore largement méconnus. La présente étude démontre que l'EBV peut infecter et se répliquer dans les monocytes humains. En effet, la pénétration et la translocation des particules virales aux noyaux ont pu être mises en évidence par microscopie électronique. De plus, l'expression de gènes viraux associés au cycle lytique, ainsi que la libération de particules virales infectieuses par les monocytes infectés confirment la capacité du virus à se répliquer dans ces cellules. Nos résultats ont également démontré que d'importantes fonctions du monocyte sont affectées suite à l'infection. C'est notamment le cas de la phagocytose, dont l'activité est réduite de plus de 50% dans les cellules infectées. De plus, EBV inhibe également la génération de prostaglandine (PG) E2 par les monocytes en interférant avec l'expression de la COX-2, principale enzyme impliquée dans la biosynthèse des PGs. Des études plus approfondies ont démontré que la protéine virale ZEBRA, laquelle est rapidement exprimée dans les monocytes infectés, inhibe la transactivation du promoteur de la COX-2 par les facteurs de transcription NF-KB et CREB. Cette inhibition est causée par l'interaction physique de ZEBRA avec la TATA-binding protein (TBP), une composante clé du complexe d'initiation de transcription. En résumé, nos résultats suggèrent que l'infection des monocytes par EBV et l'altération de leurs fonctions biologiques pourraient constituer un nouveau mécanisme visant à affaiblir la réponse immunitaire et ainsi favoriser la propagation virale dans les premiers stades de l'infection.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18298
Date11 April 2018
CreatorsSavard, Martin
ContributorsGosselin, Jean
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxiii, [151] f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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