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Effet d'une thérapie cognitive comportementale chez des enfants qui présentent la comorbidité troubles anxieux et symptômes médicalement inexpliqués : une étude pilote

La présente étude pilote visait à documenter de façon préliminaire l'effet d'une thérapie cognitive-comportementale (TCC) avec participation parentale des troubles anxieux adaptée aux symptômes médicalement inexpliqués (SMI) chez des enfants âgés de 8-12 ans. Cette étude a documenté qualitativement le déroulement de la TCC en décrivant l'adhésion au traitement, les principaux défis rencontrés par les participants et les intervenants ainsi que la participation parentale au traitement. L'étude visait également à documenter quantitativement l 'effet du traitement sur : 1) l'anxiété (taux de rémission des troubles anxieux et symptômes anxieux) ; 2) les SMI (interférence et intensité des SMI, somatisation) ; et 3) les pratiques parentales. Pour ce faire, 9 enfants et leurs parents ont été recrutés par le centre mère-enfant Soleil du CHUL de Québec et par la liste courriel de l'Université Laval. L'étude repose sur un devis de séries de réplications d'études de cas à niveaux de bases multiples non concurrents de type A-B. À la suite d'une première évaluation des troubles anxieux et sur la nature des SMI, les participants ont été répartis aléatoirement à un niveau de base de 2 à 4 semaines avant de commencer le traitement nommé « Traque Ta Trouille pour les SMI » d'une durée de 11 à 14 semaines. Les enfants et les parents ont ensuite été évalués à la suite du traitement et lors d'un suivi 6 mois. Pendant le traitement, les principaux défis rencontrés étaient de compléter les exercices thérapeutiques par les familles ainsi que l'implication parentale dans les exercices à faire à la maison. Selon les résultats obtenus aux entrevues diagnostiques, au moins un trouble anxieux primaire (62,5%) ou secondaire (75%) était en rémission au post-traitement chez les huit participants (100%). Au suivi 6 mois, les résultats ont révélé un taux de rémission complet de 42,78%. Au questionnaire sur les SMI, une diminution statistiquement significative a été retrouvée pour l'interférence des SMI dans le temps. Les analyses par régressions segmentées calculées à partir des données quotidiennes ont révélé une augmentation de l'anxiété et des SMI lors de l'introduction du traitement, autant selon les enfants que les parents. Cette augmentation des symptômes était suivie d'un retour au niveau initial d'anxiété à la fin du traitement et à une amélioration des SMI selon les enfants. Selon les parents, seuls les SMI se sont améliorés à la fin du traitement. Une diminution significative des pratiques parentales de surprotection a été retrouvée. Les résultats de ce mémoire doctoral soulignent la pertinence d'une TCC adaptée pour la comorbidité SMI et l'anxiété et l'importance de poursuivre les recherches sur l'adaptation d'un tel traitement pour améliorer l'efficacité ainsi que l'importance d'une participation parentale dans le traitement des enfants souffrant de cette comorbidité.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/69675
Date28 July 2021
CreatorsThéberge, Emilie
ContributorsDenis, Isabelle
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (ix, 98 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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