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L’école des sages-femmes. Les enjeux sociaux de la formation obstétricale en France, 1786-1916 / The School for Midwives. The Social Issues of Obstetrical Training in France, 1786-1916

Dans les années 1780, une nouvelle politique française d’encadrement de la naissance choisit lasage-femme comme intermédiaire privilégié entre les attentes médico-administratives et lapopulation. Officialisé par la loi du 19 ventôse an XI sur l’exercice de la médecine, le métier desage-femme n’a plus dès lors qu’un point d’entrée possible et admis : la formation obstétricale.La thèse étudie le consentement des sages-femmes à leur mise en formation, sa chronologie et sesmodalités. Elle aborde la question de la part dans l’évolution de la profession et son renforcementau fil du siècle des dynamiques externes (État, administration, corps médical) et internes (sagesfemmeselles-mêmes). Ou comment les auxiliaires sans instruction de la naissance à la fin duXVIIIe siècle se muent en une profession médicale unifiée au début du XXe siècle.Au-delà, ce travail montre comment l’organisation administrative de la formation, les politiquesde recrutement et la forme des cours participent à la construction d’un nouvel agent sanitaire : lasage-femme qui se retrouve à assumer tour à tour les fonctions d’accoucheuse, de vaccinatrice, demédecin des pauvres ou encore de puéricultrice.En un siècle, les deux-tiers des départements français ont fondé un cours ou une écoled’accouchement. En un siècle, ce sont près de 45 000 sages-femmes qui ont été formées etdiplômées. Cette étude est celle de la construction d’une identité et d’une conscienceprofessionnelle permise par la formation obstétricale. / In the 1780s, the new French policy surrounding childbirth elected the midwife as theintermediary between the medical and administrative powers and the population. From themoment it was made official by the Law of Ventose 19, year XI on the practice of medicine, thesole gateway to midwifery has been obstetrical training.The thesis examines how midwives consented to this training, as well as the timeline of thisconsent and its modalities. It also examines how forces from without (government,administrative rules, physicians) as well as from within (the midwives themselves) created thedynamics allowing the profession to evolve and gain official status in the nineteenth-century—how from untrained birth assistants in the late eighteenth century, midwives turned into a unifiedmedical profession in the early twentieth century.Beyond, this study investigates how administrative guidelines, recruitment policies, trainingcontents and methods led to the creation of a new health worker: the midwife, in charge, byturns, of delivering babies, of performing smallpox vaccinations, of being a doctor to the poor,and of providing expert childcare.In the course of a single century, two-thirds of all French departments founded a midwiferytraining school. Over that century, nearly 45 000 midwives were trained and certified. This studydeals with the construction of a professional identity and a professional conscience, as a result ofobstetrical training.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA040258
Date19 November 2011
CreatorsSage-Pranchère, Nathalie
ContributorsParis 4, Faron, Olivier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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