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Moderniser l’homme par les chiffres : mesures et démesure de la « société de la connaissance » (1945-2012) : Une sociologie critique de la quantification / The Modernization of Man by Numbers : Measures and Excess of the “Knowledge Society” (1945-2012) : A Sociological Critique of Quantification

Cette enquête prend pour point de départ l'adoption en 2000 d'indicateurs et de cibles chiffrées par l'Union Européenne pour comparer et stimuler les performances des systèmes éducatifs de ses États-membres. Elle suit, étape par étape, la chaîne de fabrication et de diffusion de cette information statistique. Ces outils de gouvernement se développent au sein d'institutions internationales créées après la Seconde Guerre Mondiale (UNESCO et OCDE) et visent à concilier harmonie sociale et prospérité matérielle par une plus grande adaptation de l'école aux exigences du monde industriel. Cette politique par les chiffres repose désormais sur un vaste appareillage qui s'étend sous l'effet de la multiplication des données qu'il génère. Son essor connaît une accélération avec le développement des technologies numériques qui facilitent la saisie de nouvelles informations quantifiables directement auprès des écoles et dans les classes. Assurant une plus grande traçabilité des trajectoires scolaires et une évaluation plus régulière des établissements et des individus, elles sont utilisées à la fois par les administrations et par les experts en sciences humaines, pour améliorer l'éducation et sa gestion. Promues comme instruments pédagogiques, elles doivent rendre la pratique des enseignants plus efficace en leur permettant d'évaluer, classer et hiérarchiser leurs élèves et leurs difficultés. Entendue comme activité de mise en chiffres de réalités qui ne l'étaient pas auparavant, la quantification est ici appréhendée dans sa triple dimension administrative, scientifique et industrielle, afin de comprendre les origines de cette avalanche de nombres et ses effets sur nos démocraties. / The starting point of this study is the adoption by the European Union in 2000 of numerical indicators and benchmarks to compare and stimulate the performance of the education systems of Member States. It looks closely at the processing of this statistical information during both fabrication and diffusion. These tools for government have been developed within the international institutions created after the Second World War (UNESCO, OECD) in an attempt to combine material well being and social harmony by shaping education to meet the challenges of the industrial world. This policy of reliance on numbers has created an increasingly voluminous structure, in permanent expansion as it generates new data. Its growth has been fuelled by digital technologies that facilitate the direct collection of data in schools and classrooms. Because they increase the traceability of school careers and allow for more regular evaluation of schools and students, these tools are used by both management and social science researchers to improve education and administration. Presented as teaching aids, they are designed to improve teachers' performance by allowing them to evaluate, classify and grade both their students and their difficulties. The phenomenon of quantification, by which we mean the activity of giving numerical expression to realities not previously expressed in this way, is considered here from three points of view - administrative, scientific and industrial - in order to provide an understanding of the origins of the avalanche of numbers and its effects on the vitality of our democracies and their inhabitants.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM3025
Date07 June 2013
CreatorsTréhin-Lalanne, Rémi
ContributorsAix-Marseille, Verdier, Éric, Marry, Catherine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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