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Les identités postcoloniales dans le roman francophone : essai d’une poétique de la relation dans l’oeuvre romanesque de Bessora / Postcolonial identities in the francophone novel : test of a poetics of relation in the novelistic works of Bessora

Autour des années 1930, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et les autres lancent le mouvement de la Négritude. Leur lutte s’oriente vers une convocation poétique et une réappropriation de l’Afrique. En effet, après la prise en compte des valeurs africaines et leur mise en pratique, il faut donc penser et écrire à la manière africaine. Les créations littéraires issues de ce mouvement littéraire étaient donc essentiellement orientées vers l’Afrique, vers cet espace topographique connu et fixe. Dans cette revendication légitime, l’identité du sujet nègre est à rechercher en Afrique, la Négritude participe donc à une sorte de « fixité identitaire ». Les années 1990 voient l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains africains francophones qui, pour la plupart, vivent et mènent leurs activités littéraires en Europe (Bessora, Alain Mabanckou, Kossi Efoui, Calixte Béyala, etc.). Cette quatrième génération d’écrivains africains francophones lutte contre une sorte « d’assignation à résidence » et revendiquent une littérature ouverte sur le monde. À ce sujet, Bessora, comme beaucoup d’autres écrivains de sa génération, évolue en marge d’un espace géographique fermé, elle assume son appartenance à un monde qui abolit les frontières géographiques, esthétiques et même genrologiques. Bien qu’assumant ses origines africaines, Bessora coupe tout lien avec son espace géographique pour inventer et conquérir de nouveaux territoires. Dès lors, Bessora n’écrit plus l’Afrique dans une posture figée et afro-centrée, mais elle invite plutôt à la réalisation du « Tout-Monde » glissantien. / Around Around the 1930s, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon Gontran Damas and others launched the Negritude movement. Their struggle is a poetic evocation and a reappropriation of Africa. Indeed, after the taking into account of African values and their implementation, one must think and write in the African way. The literary creations resulting from this literary movement were therefore essentially oriented towards Africa, towards this fixed and known topographic space. In this legitimate claim, the identity of the Negro subject is to be sought in Africa; Negritude is therefore involved in a kind of “fixed identity”. The 1990s saw the emergence of a new generation of francophone African writers who mostly live and conduct their literary activities in Europe (Bessora, Alain Mabanckou, Kossi Efoui, Calixte Béyala, etc.). This fourth generation of francophone African writers struggle against a kind of "house arrest" and advocate a literature open to the world. In this regard, Bessora, like many other writers of her generation, evolves on the fringe of a closed geographical space; she assumes membership in a world that abolishes geographic, aesthetic and even genrologicals frontiers. While not denying her African origins, Bessora cuts all ties with her geographical space in order to invent and conquer new territories. Consequently Bessora no longer writes about Africa from a frozen and African-centered position, but rather calls for the realization of “All-World” of Glissant.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM3109
Date10 December 2015
CreatorsEngonga Ella, Rostan Mickael
ContributorsAix-Marseille, Rinner, Fridrun
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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