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Recherches sur la poliorcétique sous le Haut Empire, d’Auguste à Sévère Alexandre (31 avant J.-C. - 235 après J.-C.) / Researches on siege warfare during the Early Empire from Augustus to Severian Alexander (31 BC - AD 235)

La poliorcétique romaine connut apogée et suprématie sous le Haut Empire, dans un monde antique urbanisé où les guerres ne cessèrent jamais. Elle est bien davantage que le simple art de faire le siège d’une ville ou d’une place forte. Elle comprend tous les modes d’action, violents ou non. La guerre de siège et la défense en font également partie. Pragmatique, le général romain cherchait la conquête au moindre coût et n’utilisait la violence qu’en dernier lieu. L’assaut dans la foulée, très pratiqué, était d’une efficacité redoutable. Il évitait les désagréments d’un siège incertain, techniquement complexe, demandant une logistique considérable, dévoreur d’hommes, de temps et d’argent. Pour toutes ces raisons, le siège en règle était finalement assez peu fréquent. Une fois entrepris, il pouvait requérir, mais sans doute moins souvent qu’on ne le pense, des travaux lourds et complexes, exigeant de l’armée une division du travail poussée. Au combat, la complémentarité et l’efficacité du couple légion/auxiliaires n’a pas été assez soulignée, de même que l’importance du combat interarmes, incluant l’utilisation systématique des appuis, artillerie, archers et parfois frondeurs. L’assaut final semble avoir été assez rare et les dénouements alternatifs fréquents. Le traitement des vaincus dépendait de leur opiniâtreté. Sans pitié pour ceux qui leur résistaient, les Romains étaient assez pragmatiques pour les autres, en fonction des buts recherchés. Enfin, la prise d’une ville, était génératrice de richesses. Elle renforçait la légitimité impériale et le butin, matériel et humain, était un complément non négligeable pour le chef et le soldat. / Roman siege warfare achieved its upmost efficiency and supremacy under the Early Empire in an antique world in which wars were permanent. Siege warfare is far more than the simple art of besieging cities or fortresses. It includes violent and non-violent courses of action. Siege wars and defense are part of it. Pragmatic, the roman general was eager to capture cities at low cost and use of violence came last. Storming assault was frequently employed and very effective. It avoided dangers of an uncertain siege, characterized by technical complexity, an important logistics, potentially high losses, time consuming and requiring huge financial resources. For all those reasons, methodical siege was not a very usual course of action. It sometimes meant, less frequently than expected, heavy siege works, requiring a demanding division of labor. During the battle, the complementarity and efficiency offered by the couple legion/auxiliaries hasn’t been stressed enough. Such is the importance of combined warfare, which systematically included the use of fire support, artillery, archeries and sometimes slingers. Regarding the capture, final assaults appear to have been rare. Alternative conclusions were most of the time the rule. Pitiless with resistant forces, Romans were rather pragmatic with others, depending on the final desired end state on the ground. When overrun, the city was generally a wealth provider. It concurred to strengthen the imperial legitimacy and, bounty, material and humans as well, was an important financial contribution for the general and the soldier.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040056
Date27 May 2016
CreatorsRichoux, Nicolas
ContributorsParis 4, Coltelloni-Trannoy, Michèle
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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