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L’abbaye de Saint-Sulpice et ses dépendances : l’expérience monastique au féminin dans le diocèse de Rennes, XIIe – XVIIIe siècles / The Abbey of Saint-Sulpice and its dependencies : female monastic experience in the diocese of Rennes, 12th – 18th centuries

Fondée au début du XIIe siècle au coeur d’un mouvement de renouveau monastique, l’abbaye bénédictine de Saint-Sulpice s’est rapidement développée grâce à l’impulsion de son fondateur, l’ermite Raoul de la Futaie, et du soutien du pouvoir ducal, la plaçant ainsi à la tête d’un réseau d’une quarantaine de dépendances au terme du XIIIe siècle. Les principes rigoristes de l’érémitisme se retrouvent dans l’architecture de l’église abbatiale dont les espaces cloisonnés et la décoration sobre et dépouillée favorisent une vie conventuelle basée sur la contemplation. Conçue comme un ordre double lors de sa fondation, l’insubordination des frères profès conduit à leur disparition au cours du XVIe siècle, faisant de Saint-Sulpice une abbaye exclusivement féminine. Guidées par leur vocation, les moniales s’engagent dans une vie de contraintes dont la stricte clôture, décrétée lors du concile de Trente, en marque le point d’orgue. La règle de saint Benoit et les Constitutions du monastère imposent un cadre restrictif à la religieuse qui ne peut trouver le bonheur que dans la soumission et l’oubli de soi. A la tête de sa communauté, l’abbesse exerce ses pouvoirs avec discretio et guide ses filles sur le chemin de la perfection. Les prieurés, éloignés de l’autorité de la maison-mère, acquièrent progressivement une indépendance qui est accentuée par l’instauration d’un noviciat dès la seconde moitié du XVIIe siècle. L’essor des prieurés conventuels face au déclin des dépendances rurales mène à une dichotomie du réseau à la fin du XVIIIe siècle. / Founded in the early years of 12th Century in the heart of a movement of monastic renewal, the Benedictine abbey of Saint-Sulpice quickly grew thanks to its founder, hermit Raoul de la Futaie, and to the support of the Dukes of Brittany, thus getting at the head of about forty priories by the 13th Century. The rigorist principles of hermits can be recognized in the abbey church’s architecture, whose partitioned spaces and bare, sober decoration favour a conventual life based on meditation. Originally meant as a double monastery, the insubordination of the male friars lead to their disappearance in the course of the 16th Century, leaving Saint-Sulpice as a fully women’s abbey. Led by their vocation, the nuns enter into a restricting life whose landmark is their strict enclosure. The Rule of Saint Benedict and the monastery’s Constitutions bind the nuns’ environment so that they can only find comfort in their own submissiveness and self-abnegation. At the helm of her community, the abbess rules with discretio and guides the girls towards perfection. The priories, remote from the mother house, progressively gain some independence, increased still by the reception of their own novices from the 17th Century on. The rise of conventual priories against the decline of rural houses leads to a dichotomy of this network by the end of the 18th Century.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017REN20003
Date10 January 2017
CreatorsTrébaol, Céline
ContributorsRennes 2, Boerner, Bruno
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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