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Apport et limites d’un projet d’émancipation technocentré : cas de hackerspaces français / Contributions and limits of a techno-centred scheme of emancipation : cases of french hackerspaces

En référence à la notion de tiers lieux définie par Ray Oldenburg (1989/1991), un ensemble de structures émerge sous des dénominations diverses (Fab Labs, hackerspaces, etc.). Ces organisations préconisent un fonctionnement plus démocratique, moins formalisé, moins hiérarchisé, pour donner davantage d'autonomie et de responsabilité à leurs membres. Cette dynamique est suffisamment importante pour intéresser les chercheurs qui étudient les univers organisés et les usages du numérique (Lallement, 2015; Davies R., 2017 ; Berrebi-Hoffman, Bureau et Lallement, 2018). Particulièrement le mouvement hacker – pris dans son sens très général d’émancipation par la maîtrise expérimentale de la technique et non dans son acception réductrice de pirate informatique (Raymond, 1999 ; Himanen, 2001 ; McKenzie Wark, 2004) - affirme expérimenter en permanence des formes d’organisation du travail qu’il présente comme alternatives. Et si ces formes d’organisation, de relations entre producteurs de développement collaboratifs possèdent un caractère alternatif, voire émancipateur, les hackerspaces créent-ils de nouveaux paradigmes socio-économiques ou convoquent-ils d'autres réalités ? Quels sont les enjeux plus récurrents et structurants qui sont à l'œuvre, enjeux aussi bien sociaux que politiques et économiques, et pas seulement technologique ? / In reference to Ray Oldenburg (1989/1991), who introduced the definition of third places, a group of structures is emerging with several terms (Fab Labs, hackerspaces, etc.). These organisations advocate more democratic, less formalised and hierarchical way of proceeding, in order to grant more autonomy and responsibility to their members. The interest generated by hackerspaces, as particular places of technological creativity, has spread recently beyond researchers (Lallement, 2015; Davies R., 2017 ; Berrebi-Hoffman, Bureau, Lallement, 2018). Specifically hacker movement – taken in its general sense of emancipation thought technic and not in its reductive acceptance of informatics piracy (Raymond, 1999 ; Himanen, 2001 ; Mc Kenzie Wark, 2004) – clames for a continuous experimentation with alternative forms of working organization. And if these organization forms, based on peer relations, own alternative character, even capacitable, do hackerspaces create a new socio-economical paradigm or do they consider/conceal other realities? To answer all these questions, we suggest our research: behind the smooth and enthusiastic facade in which hackerspaces are presented, what are structuring or occurring issues implemented (not only technological, but also social, economical, political terms)?

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SACLE028
Date07 November 2018
CreatorsAlouan, Lara
ContributorsUniversité Paris-Saclay (ComUE), Durand, Jean-Pierre, Metzger, Jean-Luc
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage

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