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Loin des Lumières : approche philosophique de Voyage au bout de la nuit, Bagatelles pour un massacre et Mea culpa de Louis-Ferdinand Céline / Far from Enlightenment : philosophical approaches to Voyage au bout de la nuit, Bagatelles pour un massacre and Mea culpa of Louis-Ferdinand Céline

Plus que jamais, les débats que suscite le personnage de Louis-Ferdinand Céline s’apprêtent à prendre le pas sur la réception de son œuvre littéraire, pourtant exceptionnellement riche. Soumis à une lecture souvent approximative, imprégnée d’aprioris, ses écrits sont couramment victime d’une mise en perspective déformée, car abordés à rebours. Deux idées aussi tenaces que contradictoires se maintiennent alors : celle d’une œuvre principalement politique et celle d’un écrivain avant tout styliste. Donnant la priorité à une approche en accord avec le développement chronologique de l’œuvre, ce travail de thèse propose de remettre en valeur les intentions primaires de celle-ci. À partir d’une contextualisation dans l’histoire des idées de Voyage au bout de la nuit, Mea culpa et Bagatelles pour un massacre, elle soutient que les écrits de Céline s’appuient sur une interrogation philosophique qui s’élabore autour d’un même malaise vis-à-vis de l’héritage des Lumières, mais dont les conséquences, autant pour le fond que pour la forme, diffèrent selon les textes. Alors que Voyage au bout de la nuit présente une interrogation ontologique axée autour du motif du néant, Bagatelles pour un massacre poursuit une approche où la remise en question des Lumières donne naissance à des revendications esthétiques et sociologiques autant qu’à des diatribes idéologiques. Aux confins de l’un et de l’autre texte, Mea culpa pose les bases de ce passage de l’abstrait au concret, si lourd de conséquences pour l’appréhension de l’œuvre. Ainsi, ce travail de thèse contribue non seulement à une meilleure compréhension des textes abordés, mais montre l’univers intellectuel sous-jacent qui les relie. / More than ever, debates engaging the character of Louis–Ferdinand Céline prevail over assessments of his collected work. The latter tends to receive superficial treatment, falling victim to a distorted perspective, infused with pre-judgment and approached through the prism of the author rather than the work itself. Two ideas, as persistent as they are contradictory prevail: of work that is inherently political and of a writer who is above all a stylist. Emphasising an approach in sync with the chronological development of Celine’s work, this thesis proposes to resurrect the author’s primary intentions. Starting with a contextualisation of Voyage au bout de la nuit, Mea culpa and Bagatelles pour un massacre, it is submitted that the writings of Celine rely on philosophical questioning developed around the same unease as has been witnessed on the legacy of the Enlightenment, but whose consequences, as much for the substance as the form, differ as according to the text. Whilst Voyage au bout de la nuit presents an ontological question centred on the theme for nothingness, Bagatelles pour un massacre pursues an approach where the questioning of the Enlightenment gives rise to aesthetic and sociological claims as well as ideological denunciations. At the extremities of the various texts, Mea culpa forms the basis of this movement from the abstract to the concrete albeit fraught with consequences for the understanding of the work. Thus, this thesis not only contributes to a better understanding of the texts examined, but shows the underlying intellectual universe that connects them.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL098
Date26 October 2018
CreatorsGörke, Maxim
ContributorsSorbonne université, Universität Hamburg, Louette, Jean-François, Segler-Messner, Silke
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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