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Apocalypse et littérature au Moyen Âge : réception de l’imaginaire apocalyptique dans la littérature française des XIIe et XIIIe siècles / Apocalypse and Literature in the Middle Ages : reception of the Apocalyptic Imagination in the Twelfth and Thirteenth-Century French Literature

Parmi les nombreuses apocalypses composées durant l’Antiquité judéo-chrétienne, seules l’Apocalypse de Jean et l’Apocalypse de Paul (par l’intermédiaire de la Vision de saint Paul) ont bénéficié de traductions en ancien français. Leur réception textuelle fait l’objet dans ce travail d’un classement exhaustif et d’une étude détaillée. En raison de leur succès, ces deux apocalypses ont laissé une empreinte durable dans les mentalités médiévales, car elles répondaient à deux préoccupations majeures : le Jugement collectif (Apocalypse johannique) et le Jugement individuel (apocalypse paulinienne). Elles ont donné naissance à un imaginaire dont on peut déceler la trace dans la littérature française du Moyen Âge grâce à une approche intertextuelle. Plusieurs pans de la littérature médiévale recourent à cet imaginaire, qu’il s’agisse de la littérature visionnaire (avec La Vision de Tondale et Le Purgatoire de saint Patrick), de la littérature allégorique (dans La Tournoi de l’Antéchrist et Le Roman de la Rose) ou de la littérature didactique et religieuse (dans La Somme le roi, les sermons ou les épîtres farcies). L’imaginaire apocalyptique imprègne ainsi une part considérable de la littérature de cette époque, de telle sorte qu’on peut l’envisager comme un univers mental autonome, riche de motifs, de lieux, de créatures, et parfois d’inquiétudes. De texte en texte, cet imaginaire s’est propagé au gré de strates intertextuelles que la philologie est en mesure de distinguer. Mais ce réseau complexe d’interférences ne doit pas nous faire oublier que la réception de l’imaginaire apocalyptique ne s’appréhende pas uniquement à une échelle textuelle. Elle met aussi en jeu des mécanismes cognitifs comme la compréhension, la représentation ou l’imagination. / Among the numerous apocalypses written during the Judeo-Christian Antiquity, only the Revelation of John and the Apocalypse of Paul (through the Vision of Paul) got old french translations. In this work, their textual reception is the subject of a complete inventory and a detailed study. Because of their success, both left a durable trace in the medieval mindset, as they solved two major concerns : collective judgement (Johannine Apocalypse) and individual jugdement (paulinian apocalypse). They gave birth to an imaginary world which can be detected in medieval french literature thanks to an intertextual approach. Many parts of the medieval literature use this imagination : the visionary literature (in the Vision of Tondale and St Patrick’s Purgatory), the allegoric literature (in the Tournoi de l’Antéchrist and the Roman de la Rose) or the didactic and religious literature (in the Somme le roi, the homilies and the “épîtres farcies”). The apocalyptic imagination thus spreads through a considerable part of this literature, and therefore we can consider it as an independent world of the mind, full of motives, places, creatures, and sometimes fears. From a text to another, this imagination has disseminated according to intertextual levels which can be distinguished by philology. But this complex web of correlations must not make us forget that the reception of the apocalyptic imagination is not only accessible from a textual viewpoint. It also employs cognitive mechanisms like understanding, representation and imagination.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL167
Date03 December 2018
CreatorsBergot, Louis-Patrick
ContributorsSorbonne université, Boutet, Dominique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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