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Modulation des effets de la caféine sur le sommeil en fonction de l’âge et des habitudes de consommation

La littérature scientifique démontre clairement que la caféine altère la qualité du sommeil, mais des études avancent qu’une tolérance à la caféine peut être développée avec le temps. Par ailleurs, le sommeil change graduellement au cours du vieillissement, et il semble devenir plus sensible aux pressions externes et internes. Nous avons donc choisi de comparer les effets de 200 mg de caféine consommés en soirée, comparativement à un placébo, sur le sommeil de sujets jeunes et d’âge moyen, en fonction de leurs habitudes de consommation de caféine. Le groupe d’âge moyen a manifesté en condition caféine plus d’éveils nocturnes dans le dernier tiers de la nuit que le groupe de jeunes. De plus, la caféine a réduit la durée totale de sommeil et l’efficacité de sommeil de façon plus significative chez les consommateurs légers que chez les consommateurs modérés de caféine. Toutefois, une corrélation a été constatée entre ces derniers résultats et la concentration salivaire de caféine des sujets de chaque groupe, ce qui pourrait expliquer les différences d’effets constatées. D’autre part, la caféine a augmenté la latence au sommeil, le pourcentage de stade 1 et les éveils nocturnes pour tous les groupes, tout en réduisant l’efficacité de sommeil et la durée totale de sommeil. Aucune interaction significative ne fut constatée entre l’âge, les habitudes de consommation et les effets de la caféine sur le sommeil. Nous croyons donc que la caféine, conjointement aux habitudes de consommation chez les consommateurs modérés réguliers, mène à une tolérance partielle aux effets de cette substance, et que le sommeil, particulièrement vers la fin de la nuit, est plus vulnérable aux pressions chez les individus d’âge moyen. / Scientific literature clearly shows that caffeine impairs the quality of sleep, but studies suggest that tolerance to caffeine may be developed with time. In addition, sleep gradually changes during aging, and it seems to become more sensitive to external and internal challenges. We have therefore chosen to compare the effects of 200 mg of caffeine consumed in the evening, compared to a placebo, on sleep in young and middle-aged subjects, in relation to their caffeine consumption habits. Compared to the placebo condition, caffeine increased the duration of wakefulness in the last third of the night for middle-aged subjects only. Furthermore, caffeine also decreased total sleep time and sleep efficiency more significantly in light consumers than in moderate consumers, although a correlation between these results and salivary concentration differences was found, which might explain the differences in the effects noted. On the other hand, caffeine increased sleep latency, the percentage of time spent in stage 1 and wake after sleep onset for all groups, while reducing sleep efficiency and total sleep duration. No significant interaction was found between age, consumption habits and the effects of caffeine on sleep. We thus believe that the combination of consumption habits and caffeine leads to a partial tolerance to caffeine effects for moderate regular consumers, and that sleep, particularly towards the end of the night, is more vulnerable to challenges in middle-aged individuals.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12822
Date04 1900
CreatorsLupien, Frédéric
ContributorsCarrier, Julie
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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