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L’argumentaire antiréaliste de Guillaume d’Ockham dans les chapitres 14 à 17 de la Somme de Logique I : analyse critique des mérites, limites et enjeux d'une position nominaliste

Ce mémoire propose une étude critique des chapitres 14 à 17 de la première partie de la Summa logicae de Guillaume d’Ockham (v. 1285-1347), philosophe et théologien du bas Moyen-Âge. Ces quatre chapitres présentent la position d’Ockham dans la querelle des universaux, débat intellectuel marqué qui a opposé plusieurs écoles de pensée du milieu universitaire médiéval. Pour sa part, Ockham défend une position nominaliste selon laquelle 1. tout ce qui existe est de soi singulier; et 2. les universaux, ces concepts uniquement accessibles par l’esprit, n’existent pas. S’opposant au réalisme, Ockham s’y adresse notamment à l’un de ses collègues franciscain, Jean Duns Scot (v. 1266-1308). Ce mémoire a pour objectif d’identifier d’abord les mérites de la position nominaliste face au réalisme quant au statut des universaux et à la philosophie du langage et ensuite les tensions internes au nominalisme ockhamiste lorsque nous tentons de concilier celui-ci à l’ontologie et à la théologie catholique. Il s’agira donc de montrer que l’antiréalisme parvient à défaire le réalisme dans une perspective logique, mais que certains problèmes demeurent lorsque nous l’analysons dans une perspective ontologique ou théologique.
Mots-clés : Guillaume d’Ockham, philosophie médiévale, Moyen-Âge, universaux, Jean Duns Scot, scolastique, ontologie, théologie catholique, logique, sémantique / This thesis proposes a critical study of chapters 14 to 17 of the first part of William of Ockham’s Summa logicae, a philosopher and theologian of the late Middle Ages (c. 1285-1347). These four chapters present Ockham's position in the problem of universals, a marked intellectual debate that opposed several philosophical and theological schools of the medieval academic world. For his part, Ockham defends a nominalist position according to which 1. everything that exists is inherently singular; and 2. universals, those concepts only accessible to the mind, do not exist. Opposing realism, Ockham addresses one of his Franciscan colleagues in particular, John Duns Scotus (c. 1266-1308). This thesis’s first aim is to identify the merits of a nominalist position vis-à-vis realism in regard to the status of universals, and second, to mark the tensions internal to Ockham’s nominalistic approach in its conciliation with ontology and catholic theology. It will thus be shown that antirealism succeeds in defeating realism from a logical perspective, but that some problems remain when we analyse it from an ontological or theological perspective.
Keywords: William of Ockham, medieval philosophy, Middle Ages, universals, John Duns Scotus, scholastic, ontology, catholic theology, logic, semantics.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27973
Date09 1900
CreatorsLarocque, Alexandra
ContributorsPiché, David
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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