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Force de préhension et maladies cardiovasculairesMendo, Christian Wilfried 09 1900 (has links)
Contexte : Les mécanismes entre la force de préhension et les maladies cardiovasculaires demeurent peu documentés et mal compris.
Objectifs : L’objectif de cette thèse consiste à examiner le rôle de la force de préhension sur le risque cardiovasculaire. Spécifiquement,
1) Explorer la conceptualisation du sexe biologique dans l’association entre la force de préhension et les issues cardiovasculaires;
2) Investiguer l’association entre la force de préhension et l’athérosclérose vasculaire;
3) Décomposer le rôle médiateur et d’interaction de la force de préhension dans les associations entre les facteurs de risque cardiovasculaire et l’athérosclérose vasculaire.
Méthodes : Pour l’objectif 1, nous avons réalisé un examen de la portée à partir du cadre méthodologique d’Arkey et O’Malley. Les objectifs 2 et 3 ont été investigués à partir des données de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement. Les méthodes de Randomisation mendélienne et de décomposition à 4 portions ont été respectivement utilisées pour répondre à ces deux objectifs.
Résultats : Les résultats de l'examen de la portée ont montré qu'il existe peu d'étude examinant les différences entre les sexes dans l'association entre la force de préhension et les maladies cardiovasculaires. Nos résultats de Randomisation mendélienne suggèrent une association statistiquement significative entre la force de préhension et l’athérosclérose vasculaire (coefficient RM de 0,02 mm (IC à 95 % : 0,01 ; 0,05)), sans différence entre les sexes (p-value = 0,201) et les groupes d'âge [(≤ 60 ans contre > 60 ans) ; p-value = 0,421].
La force de préhension joue rôle médiateur entre l’activité physique et l’athérosclérose [effet indirect pur (IC à 95 %) = 0,13 (0,10 ; 0,17) et 0,08 (0,01 ; 0,11) pour les hommes et les femmes respectivement], mais pas entre diabète de type 2/hypertension et l’athérosclérose [effet indirect pur (IC à 95 %) allant de 0,01 (-0,03; 0,05) à 0,05 (-0,02; 0,07)]. Les termes d'interaction étaient positifs et estimés avec une précision suffisante (allant de 0,03 (0,01; 0,05) à 0,10 (0,07; 0,16)), suggérant la présence d'interactions synergiques entre les facteurs de risque cardiovasculaire et la force de préhension sur l’athérosclérose vasculaire. Les effets conjoints estimés variaient de 0,15 (IC à 95 % : 0,12; 0,17) à 0,32 (IC à 95 % : 0,29; 0,38). Les pourcentages dus à l’interaction étaient plus élevés chez les hommes (allant de 17,3 % à 65,5 % de l'effet total) que chez les femmes (allant de 15,2 % à 37,9 % de l'effet total).
Conclusion : Les résultats de cette thèse suggèrent que l'amélioration de la force de préhension pour réduire le risque cardiovasculaire devrait être une priorité égale pour les hommes et les femmes. Elle apporte des éclaircis pour la formulation des stratégies d'intervention de santé publique portant tant sur l’amélioration de la force de préhension que sur la réduction du risque cardiovasculaire, tout en recommandant une attention sur les mécanismes biologiques pouvant expliquer l'association entre la force de préhension et le risque cardiovasculaire. / Background: The mechanisms between grip strength and cardiovascular disease remain poorly documented and misunderstood.
Objectives: The objective of this thesis is to examine the role of grip strength on cardiovascular risk. Specifically,
1) Explore the conceptualization of biological sex in the association between grip strength and cardiovascular outcomes;
2) Investigate the association between grip strength and vascular atherosclerosis;
3) Decomposing the mediating and interacting role of grip strength in the associations between cardiovascular risk factors and vascular atherosclerosis.
Methods: For objective 1, we conducted a scoping review using the methodological framework of Arkey and O'Malley. Objectives 2 and 3 were investigated using data from the Canadian Longitudinal Study on Aging. Mendelian randomization and 4-ways decomposition methods were respectively used to meet these two objectives.
Results: The results of the scoping review showed that there are few studies examining biological sex-differences in the association between grip strength and cardiovascular disease. Our Mendelian Randomization results suggest a statistically significant association between grip strength and vascular atherosclerosis (RM coefficient of 0.02 mm (95% CI: 0.01; 0.05)), with no difference between sexes (p -value = 0.201) and age groups [(≤ 60 years versus > 60 years); p-value = 0.421].
Grip strength mediates the association between physical activity and vascular atherosclerosis [pure indirect effect (95% CI) = 0.13 mm (0.10; 0.17) and 0.08 mm (0.01; 0.11) for males and females respectively], but not between type 2 diabetes/hypertension and vascular atherosclerosis [pure indirect effect (95% CI) ranging from 0.01 (-0.03; 0.05) to 0.05 (-0 .02; 0.07)]. Interaction terms were positive and estimated with sufficient precision (ranging from 0.03 (0.01; 0.05) to 0.10 (0.07; 0.16)), suggesting the presence of synergistic interactions between cardiovascular risk factors and grip strength on vascular atherosclerosis. Joint effects estimates ranged from 0.15 (95% CI: 0.12; 0.17) to 0.32 (95% CI: 0.29; 0.38). The percentages due to interaction were higher in males (ranging from 17.3% to 65.5% of the total effect) than in females (ranging from 15.2% to 37.9% of the total effect).
Conclusion: The results of this thesis suggest that improving grip strength to reduce cardiovascular risk should be an equal priority for males and females. It sheds light on the formulation of public health intervention strategies relating both to the improvement of grip strength and to the reduction of cardiovascular risk, while recommending attention to the biological mechanisms that may explain the association between grip strength and cardiovascular risk.
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Fréquence et prédicteurs de cancer occulte en accident vasculaire cérébral ischémiqueRioux, Bastien 04 1900 (has links)
Introduction: L’inflammation chronique et l’hypercoagulabilité associées au cancer favorisent la survenue de thromboembolie. L’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique peut être le premier signe d’un cancer actif non diagnostiqué (ou occulte). La fréquence et les prédicteurs de cancer occulte en AVC ischémique demeurent cependant débattus. Nous avons d’abord effectué une revue systématique de la littérature afin de résumer les connaissances sur la fréquence et les prédicteurs de cancer en AVC ischémique. Nous avons ensuite effectué une étude de cohorte rétrospective appariée pour comparer le risque de cancer chez les individus ayant subi un AVC ischémique ou un accident ischémique transitoire (AIT) à celui d’individus sans AVC/AIT à travers des données de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement. Méthodes: Dans notre revue systématique, nous avons interrogé sept bases de données à la recherche d’articles publiés entre janvier 1980 et septembre 2019 rapportant des tumeurs malignes et des néoplasies myéloprolifératives diagnostiquées après un AVC ischémique (protocole PROSPERO: CRD42019132455). Dans notre cohorte appariée, nous avons utilisé les données de la cohorte globale (n=30 097) de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement, une grande cohorte populationnelle d’individus âgés de 45 à 85 ans au recrutement (2011 à 2015). Nous avons construit une cohorte rétrospective par appariement individuel exact sur l’âge (ratio 1:4) et avons utilisé des modèles à risques proportionnels de Cox pour estimer les rapports de risques instantanés de nouveau diagnostic de cancer avec et sans AVC/AIT préalable. Résultats: Pour notre revue systématique, nous avons dépisté 15 400 entrées et inclus 51 articles. L’incidence cumulée combinée de cancer dans la première année suivant un AVC ischémique était de 13,6 par millier (intervalle de confiance à 95% [IC 95%]: 5,6 à 24,8), plus élevée pour les études d’AVC cryptogénique (62,0 par millier; IC 95%: 13,6 à 139,3 vs 9,6 par millier; IC 95%: 4,0 à 17,3; p-value=0,02) et pour celles rapportant des tests de dépistage du cancer (39,2 par millier; IC 95%: 16,4 à 70,6 vs 7,2 par millier; IC 95%: 2,5 à 14,1; p-value=0,003). L’incidence de cancer après un AVC était généralement supérieure par rapport aux individus sans AVC et la plupart des cancers étaient diagnostiqués dans les premiers mois suivants l’AVC. Nous avons identifié plusieurs prédicteurs de cancer occulte, dont l’âge avancé, le tabagisme, l’infarctus de plusieurs territoires vasculaires cérébraux ainsi que l’élévation des d-dimères et de la protéine C-réactive. Pour notre étude de cohorte, nous avons respectivement inclus 920 et 3 680 individus dans les groupes avec et sans AVC/AIT. Nous avons observé une incidence supérieure de cancer dans la première année suivant l’AVC/AIT qui diminuait par la suite. Le risque instantané de nouveau diagnostic de cancer dans la première année suivant un AVC/AIT était significativement augmenté (rapport de risques instantanés=2,36; IC 95%: 1,21 à 4,61; p-value=0,012) par rapport aux individus appariés pour l’âge après ajustements. Les principaux types de cancer dans la première année étaient le cancer de la prostate (n=8, 57,1%) et le mélanome (n=2, 14,3%). Conclusion: Nous avons observé dans notre revue systématique et notre étude de cohorte une incidence de nouveau diagnostic de cancer suivant un AVC ischémique globalement faible, mais supérieure à celle d’individus sans AVC. La fréquence de nouveau diagnostic de cancer après un AVC était également supérieure en AVC cryptogénique et après un dépistage. Plusieurs prédicteurs peuvent être utilisés pour augmenter la probabilité prétest de cancer occulte en AVC ischémique. Toutefois, l’incidence de cancer post-AVC que nous rapportons est probablement sous-estimée en raison de limites méthodologiques des études méta-analysées. Des études prospectives de plus grande taille avec documentation systématique des diagnostics de cancer post-AVC sont nécessaires pour produire des estimations plus valides et précises qui pourront guider l’élaboration d’études randomisées et contrôlées de détection précoce de cancer en AVC ischémique. / Introduction: Cancer promotes thromboembolism through inflammation and hypercoagulability, and an ischemic stroke may be the first sign of an undiagnosed (occult) malignancy. The frequency and predictors of occult cancer in people with acute ischemic stroke, however, remains unclear. We first sought to summarize the existing published data regarding the frequency and predictors of cancer after an ischemic stroke in a systematic review. We also conducted a retrospective matched cohort study to compare the incidence of cancer in people who experienced an ischemic stroke or transient ischemic attack (TIA) to that of people without stroke, using data from the Canadian Longitudinal Study on Aging.
Methods: For our systematic review, we searched seven databases from January 1980 to September 2019 for articles reporting malignant tumors and myeloproliferative neoplasms diagnosed after an ischemic stroke (PROSPERO protocol: CRD42019132455). For our matched cohort study, we used data from the comprehensive sub-group (n=30,097) of the Canadian Longitudinal Study on Aging, a large population-based cohort of individuals aged 45-85 years when recruited (2011-2015). We built a retrospective cohort with individual exact matching for age (1:4 ratio). We used Cox proportional hazards models to estimate hazard ratios of new cancer diagnosis with and without a prior stroke/TIA.
Results: For our systematic review, we screened 15,400 records and included 51 articles. The pooled cumulative incidence of cancer within one year after an ischemic stroke was 13.6 per thousand (95% confidence interval [CI], 5.6 to 24.8), higher in studies focusing on cryptogenic stroke (62.0 per thousand; 95% CI, 13.6 to 139.3 vs 9.6 per thousand; 95% CI, 4.0 to 17.3; p- value=0.02) and those reporting cancer screening (39.2 per thousand; 95% CI, 16.4 to 70.6 vs 7.2 per thousand; 95% CI, 2.5 to 14.1; p-value=0.003). The incidence of cancer after stroke was higher overall compared to people without stroke. Most cases were diagnosed within the first few months after stroke. Several predictors of cancer were identified, namely older age, smoking, involvement of multiple vascular territories, as well as elevated C-reactive protein and d-dimers. For our cohort study, we respectively included 920 and 3,680 individuals in the stroke and non- stroke groups. We observed a higher incidence of cancer in the first year after stroke/TIA that declined afterwards. The hazard of new cancer diagnosis in the first year after stroke/TIA was significantly increased (hazard ratio=2.36; 95% CI, 1.21 to 4.61; p-value=0.012) as compared to age-matched non-stroke participants after adjustments. The most frequent primary cancers in the first year after stroke/TIA were prostate (n=8, 57.1%) and melanoma (n=2, 14.3%).
Conclusion: We observed in both studies of our research project that the frequency of incident cancer after an ischemic stroke is low overall, but higher as compared to people without stroke. The frequency of new cancer diagnosis after stroke is also higher in cryptogenic stroke and after cancer screening. Several predictors may increase the yield of cancer screening after an ischemic stroke. The pooled incidence of post-stroke cancer is likely underestimated due to methodological issues in most studies of our review. Larger prospective studies with systematic ascertainment of cancer after stroke are needed to produce more valid and precise estimates of post-stroke cancer risk and guide randomized controlled studies of cancer screening in people with acute ischemic stroke.
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