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L’éthos maternel dans Lettres à sa fille (1916-1953) de Colette

Courville, Vanessa 05 1900 (has links)
Depuis les Lettres de Madame de Sévigné à sa fille, la pratique épistolaire permet à la mère et à la fille d’entretenir un lien à distance. Outre la valeur communicative à l’origine de ce lien, l’espace de la lettre fait intervenir le moi de l’épistolière dans le mouvement de l’écriture. Cette particularité est propice à l’élaboration d’une image propre aux buts recherchés de la correspondance en adoptant une rhétorique qui crée un effet sur la destinataire incitée à répondre, à prendre position, à construire une image de soi par le biais de l’échange épistolaire. Une forme de littérarité se manifeste dans ce genre de lettres comme nous le démontrons à propos des Lettres à sa fille (1916-1953) de Colette. L’étape de la maternité constitue une fatalité redoutée ou refusée pour certaines femmes qui connaissent un amour tardivement, voire jamais. Colette s’inscrit dans cette lignée de mères atypiques en refusant le rôle maternel pour consacrer sa vie à sa carrière d’écrivaine. Elle entretient néanmoins pendant trente-sept ans une correspondance avec sa fille, Colette de Jouvenel, afin de satisfaire à la représentation sociale voulant que la mère soit religieusement dévouée à son enfant. Mère physiquement absente la plupart du temps, Colette construit un éthos épistolaire qui oscille entre garder sa fille près d’elle grâce aux mots tout en maintenant la distance physique et sentimentale avec celle qui doit trouver sa place dans la correspondance. Colette se défile, mais s’impose aussi par son omniprésence dans l’univers de son enfant en témoignant d’une sévérité propre à sa posture d’auteure. Le déploiement de cette facette de l’écrivaine dans l’échange épistolaire à priori privé est rendu possible en raison du statut générique de la lettre : de fait, l’écriture épistolaire favorise, non seulement un rapport de soi à l’autre, mais également de soi à soi à travers divers effets spéculaires. L’étude de l’éthos maternel nous amène à nous interroger finalement sur l’éthos de la jeune fille contrainte de se construire dans une relation de dépendance avec l’image de la sur-mère. / Since the Letters of Madame de Sévigné to her daughter, the epistolary practice allows the mother and the daughter to maintain a bond from a distance. In addition to the communicative value at the origin of this bond, the space of the letter involves the self of the writer in the writing’s movement. This particularity is conducive to the development of an image which adapts itself to the goals of the correspondence, adopting a rhetoric that creates an effect on the recipient encouraged to respond, to take position, to build a self-image through the epistolary exchange. Literariness is manifested in this kind of letters, as we demonstrate in our study of Lettres à sa fille (1916-1953) from Colette. Motherhood step constitutes a fatality for some women who develop love tardily, if ever. Colette belongs to this line of atypical mothers refusing the maternal role in order to dedicate her life to her career as writer. Nevertheless, she maintains a thirty-seven years correspondence with her daughter, Colette de Jouvenel, to answer this social representation that requires the mother to be religiously devoted to her child. A physically absent mother most of the time, Colette builds an epistolary ethos that oscillates between keeping her daughter beside her through words, while maintaining a physical and a sentimental distance with the one who has to find her place in the correspondence. She slips away, but also imposes herself with her omnipresence in her child's world, demonstrating a severity that derives from her authorial posture. The deployment of this facet of the writer in the epistolary exchange, at first private, is possible because of the letter’s generic status: in fact, epistolary writing promotes a relationship from oneself to the other, but also to oneself through various specular effects. The study of the maternal ethos finally leads us to interrogating the ethos of the young girl forced to build herself in a relationship of dependency with the mother’s image.
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L’œuvre fictionnelle de Simone de Beauvoir : l’existence comme un roman / Simone de Beauvoir's Fiction : Existence as a novel

Nicolas, Delphine 21 November 2013 (has links)
Les fictions de Simone de Beauvoir constituent le centre de gravité d’une œuvre protéiforme. Encore largement méconnue et nettement dévaluée par rapport aux essais et aux Mémoires, l’œuvre romanesque de l’écrivaine se situe aux limites indécises du littéraire, du philosophique, de l’historique et de l’autobiographique. Son projet littéraire s’enracine dans l’existence, c’est pourquoi nous avons choisi d’étudier la genèse de l’œuvre romanesque et le processus d’invention de soi depuis les années de jeunesse jusqu’à la naissance de l’écrivaine et la reconnaissance publique de ce statut en 1943. Le projet d’écrire un « roman métaphysique », qui détermine des modalités d’écriture spécifiques, a été influencé et soutenu par une conception existentialiste de l’homme et du monde que Beauvoir est une des premières à définir dans l’après-guerre. Ce projet de nature éthique, qui porte l’idée d’une littérature « engagée », n’est pas seulement collectif dans les enjeux et les principes qui le sous-tendent, mais aussi singulier : derrière la permanence d’un éthos d’écrivain, on trouve chez Simone de Beauvoir un constant réajustement du roman à l’Histoire et à son expérience propre, ce qui explique les nécessaires mutations du roman et de l’écriture de L’Invitée à La Femme rompue. Par l’exploration d’un imaginaire et d’une écriture singulière, nous pensons redonner à Simone de Beauvoir la place qui lui revient dans l’histoire du roman français au XXe siècle, entre Gide, dont elle est l’héritière, et les représentants du Nouveau Roman. / Simone de Beauvoir’s fictions are the center of gravity of a multifaceted body of work. Still relatively unknown and largely underestimated in comparison with her essays and memoirs, her fictional work is situated at the indistinct limits of the literary, the philosophical, the historical and the autobiographical. Beauvoir’s literary project has its roots in existence, which explains why I have chosen to study the genesis of her fictional work and the process of the invention of self from her youth up to her birth as a writer and the public recognition of this status in 1943. Her idea of writing a “metaphysical novel”, one that fixes specific writing requirements, was influenced and buttressed by an existentialist conception of the human being and the world that Beauvoir, one of the first, defined postwar. This basically ethical project, which assumes the idea of a literature of engagement, is not just collective in its stakes and the principles it underpins but is also singular : behind the permanence of a writer’s ethos, there is in Simone de Beauvoir a constant readjustment of the novel to History and to her own experience, elucidating the novel’s and her writing’s necessary mutations from She Came To Stay to The Woman Destroyed. Through the exploration of the imaginary and of a singular style, I wish to give Simone de Beauvoir her rightful place in the history of the 20th century French novel, between Gide, her predecessor, and the representatives of the “Nouveau roman”.

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