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Le territoire dans les veines: Étude de la poésie amérindienne francophone (1985-2014)

Létourneau, Jean-François January 2015 (has links)
À travers le rapport au territoire qu’elles convoquent, les œuvres poétiques des Premières Nations nous invitent à repenser les fondements des sociétés américaines, québécoise dans notre cas, à partir de la perspective autochtone. En effet, la poésie amérindienne requiert une double compétence pour le lecteur québécois : d’une part, les œuvres de ce corpus lui font connaître des sensibilités qui s’enracinent dans l’histoire millénaire de l’Amérique, dont fait malheureusement partie l’expérience du colonialisme subie par les Premières Nations; d’autre part, s’accroît au fil des pages l’impression que ces textes convoquent une vision du monde, celle des premiers occupants du continent, qui renvoient aux non-dits qui grèvent sa propre culture, sa propre histoire. En s’appuyant sur le croisement entre les notions d’américanité, telle qu’entendue par René Lapierre dans son essai Écrire l’Amérique (1995), d’américité, développée par l’historien wendat Georges Sioui, et d’américanité première, selon Louis-Edmond Hamelin, cette thèse s’intéresse aux formes de territorialité que convoque le continent américain à partir d’une perspective amérindienne. Le postulat sur lequel se règle le présent travail est qu’une réflexion sur la territorialité québécoise, fondatrice de notre identité, ne peut faire l’économie de l’expérience autochtone. L’analyse du corpus poétique des Premières Nations, depuis la publication du premier recueil de poésie francophone (Andatha [1985] d’Éléonore Sioui) jusqu’aux parutions les plus récentes, révèle que les territorialités mises en forme par les poètes obligent le lecteur à revoir sa conception de l’histoire de l’Amérique en tant que « Nouveau Monde ». La richesse du patrimoine oral autochtone, très influente sur la production littéraire actuelle, montre bien le problème qui se pose lorsque l’on réduit l’Amérique à son histoire « européenne ». Pour retrouver la réalité historique et géographique que le concept de « Nouveau Monde » a pu effacer, il importe de comprendre ce qu’est le territoire et ce qu’il représente, sur le plan de la mémoire comme sur celui de l’expérience américaine contemporaine. Et c’est exactement là que se trouve toute la pertinence des œuvres des poètes amérindiens étudiées dans cette thèse. Ces derniers, en revendiquant une appartenance à une culture millénaire, révoquent d’emblée le concept de « Nouveau Monde ». Ils nous donnent à lire les traces d’une ancienne Amérique que l’on croyait disparue mais dont l’écho résonne dans les textes d’Éléonore Sioui, de Joséphine Bacon, de Rita Mestokosho, de Naomi Fontaine et de tous les autres. En ce sens, ils convoquent des formes de territorialités inspirantes, qui reconnaissent la fragilité des écosystèmes et l’importance des liens qui s’établissent entre tous les êtres vivants qui en dépendent.

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