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Erôs de Dieu, érôs de l’homme. Une mystique érotique chez Grégoire de Nysse / Erôs of God, Erôs of man. Gregory of Nyssa’s Erotic MysticismMaalouf, Charbel 01 October 2010 (has links)
Notre recherche porte sur la théologie mystique chez Grégoire de Nysse et effectue une relecture de la mystique du Nysséen à partir de deux thématiques capitales dans l’œuvre de ce dernier : la thématique gnoséologique et la thématique érotique. Au cours de cette étude, nous montrons la place considérable de la gnôsis dans l’œuvre grégorienne et nous redéfinissons le statut de celle-ci dans l’ascension de l’âme vers Dieu en lien étroit avec l’amour. Cet amour, désigné par l’érôs, constitue le double mouvement de l’expérience mystique et se définit comme l’érôs de Dieu pour l’homme (l’incarnation du Christ) et l’érôs de l’homme vers Dieu (la divinisation de l’homme). Cette conception de l’érôs résulte à la fois d’une continuité et d’une discontinuité par rapport à l’héritage philosophique grec, dans une relation qui nous invite à redéfinir la théologie comme généalogie. À partir de cette aventure érotique entre Dieu et l’homme, Grégoire établit une relation intrinsèque entre foi et raison et pose les fondements d’un dialogue véritable entre théologie et philosophie puisque, selon lui, la véritable ascension mystique ne saurait être détachée de la démarche gnoséologique, elle-même étroitement liée à l’expérience érotique. Ainsi la mystique, fondée sur la gnôsis et l’érôs, redéfinit-elle la théologie comme mystique. / This piece of research into Gregory of Nyssa’s mystical theology provides a rereading of Gregory’s mysticism, based upon two leading themes in his work: gnoseology and eros. The study demonstrates the considerable space Gregory gives to gnôsis in his work, and redefines the role it plays in the soul’s ascent to God, which is closely connected with love. This love, designated as erôs, constitutes the dual movement of mystical experience, and is defined as the erôs of God for human beings (incarnation of Christ) and as the erôs that draws human beings towards God (divinisation of humanity). Such a conception of erôs is both continuous and discontinuous with the Greek philosophical tradition, a relation that invites a redefinition of theology as genealogy. On the basis of this erotic adventure between God and humankind, Gregory establishes an intrinsic relation between faith and reason, and lays the foundations of a genuine dialogue between theology and philosophy. For according to him, authentic mystical ascent cannot be detached from the gnoseological process, which, in turn, is closely linked to erotic experience. In this way, a mysticism founded on gnôsis and erôs leads to a redefinition of theology as mysticism.
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Une lecture de la modernité par le biais de l’amour et du politique chez Arendt, Weil et RougemontNguyen, Minh January 2017 (has links)
Dans cette thèse de pensée politique, nous chercherons à renouer avec l’idéalité du projet politique moderne en pensant le lien qu’entretiennent amour et politique dans le cadre ce celui-ci. Au niveau du mouvement de la pensée politique, les modernes ont eu tendance à légitimer l’action politique à l’aune de cette norme transcendante qu’est la Raison. L’action politique était alors orientée vers une forme d’utopie. Or, avec le passage de la modernité à la postmodernité, le politique tend à être désormais orienté par une forme de rationalité technique fétichisée. Il est donc question pour nous de renouer avec la mission originelle de la pensée politique qui est de penser les finalités de l’être humain. Pour ce faire, nous allons examiner la nécessaire relation entre amour et politique. Trois penseurs politiques du 20e siècle, Hannah Arendt, Simone Weil et Denis de Rougemont, nous aideront à penser le lien entre amour et politique renouer avec l’idéalité moderne. Arendt nous permettra de penser l’amour comme un rapport à l’autre et au monde, qui est une condition de la pluralité. Weil nous permettra de penser l’amour comme une médiation qui institue une forme de subjectivité orientée vers un ailleurs transcendant. Quant à Rougemont, il nous permettra de penser l’amour comme un élément d’une une commune mesure moderne. Nous verrons que la rationalité technique à elle seule ne peut pas guider le politique, qu’elle doit aussi prendre en considération l’amour pour penser des normes définissant le commun. Nous verrons aussi que l’idéalité moderne est intimement liée à une conception de l’amour qui suppose une prise de distance.
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