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La précarité de l'emploi dans les établissements publics de santé / The job insecurity in the public institutions of healthLuzuy, Antonin 03 November 2016 (has links)
Si la notion de précarité est une expression fréquemment utilisée dans le discours politique, à travers diverses législations dont la loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001 relative à la résorption de l’emploi précaire et à la modernisation du recrutement dans la fonction publique ou encore la loi n° 2012-347 du 12 mars 2012, elle reste complexe à définir. La précarité peut être l’un des aspects de la pauvreté, elle peut aussi se manifester par sentiment de l’individu de ne pas être en capacité de prévoir son avenir professionnel par rapport à d’autres individus dits protégés. Cette représentation de la société où se distingueraient « protégés », « précarisables » et « précarisés » se retrouve pleinement dans la fonction publique à la française, qui oppose les titulaires et les agents contractuels de droit public. Tel que l’a décrit Marcel Pochard dans un article de 2002, la situation des agents contractuels ne peut se confondre avec celle des fonctionnaires, puisqu’ils ne bénéficient « pas de leurs avantages et (qu’ils) sont en quelque sorte leur mauvaise conscience ». Ces agents contractuels ne disposeraient ainsi ni des droits ni garanties accordés aux fonctionnaires, et seraient exclus de toute logique de carrière ainsi que de la stabilité qui en découle. Malgré la mise en place de plans de titularisation, et la volonté affichée du gouvernement de resserrer les conditions de recrutement des contractuels et de renouvellement à la stricte exception dans la fonction publique, leurs effectifs ne cessent de se reconstituer. A cet égard, la fonction publique hospitalière fait figure de « mauvaise élève », avec la plus forte hausse des effectifs contractuels +5 % en dix ans. Tout particulièrement dans le versant hospitalier, une ambiguïté certaine prévaut dans la sphère politique où se mêlent des « injonctions contradictoires » partagées entre le respect du statut et la contractualisation indispensable à la continuité des soins. Ainsi, la vulnérabilité sociale des contractuels se doit d’être étudiée tant par rapport au statut général des fonctionnaires, que vis-à-vis de la conjoncture spécifique dans laquelle ils évoluent. Sur le plan structurel ou statutaire, l’évolution est à « l’effet d’attractivité du fonctionnariat », avec l’émergence d’un « quasi-statut » à l’égard des agents contractuels hospitaliers. Si les droits et garanties des contractuels et des titulaires convergent, et leurs obligations sont identiques, le parcours professionnel des agents contractuels reste marqué par une forte hétérogénéité. On oppose des situations plus ou moins précaire, au gré de la nature du besoin de l’emploi contractuel, temporaire ou permanent, et de la nature du contrat, contrat à durée déterminée (CDD) et contrat à durée indéterminée (CDI). La question de savoir si les agents employés en CDI sont des agents précaires, ne fait plus débat. Les agents ainsi recrutés ressemblent plus à des fonctionnaires, et leur nombre croissant menace de plus en plus la cohérence de l’édifice statutaire. La conjoncture, liée tout particulièrement aux difficultés financières et démographiques que connaissent les établissements publics de santé, exacerbe ces antagonismes, entre contrats subis ou assumés. Il en va que le contrat offre un gain de souplesse et de flexibilité indispensable aux établissements. Dans un contexte fortement concurrentiel et de pénurie de certains métiers, le contrat est un levier d’attractivité pour mobiliser les compétences rares. Que ce soit à travers la gestion du temps de travail ou la gestion prévisionnelle des métiers et des compétences (GPMC), ces agents contractuels s’y intègrent parfaitement malgré les contraintes réglementaires, et se veut une source humaine pleinement substituable aux titulaires. En outre, ces agents contractuels sont des variables d’ajustement, plus budgétaires qu’organisationnels, nécessaires dans le contexte de compression des dépenses de l’Assurance-Maladie ou dans le cadre des fusions d’établissements. / The notion of employment insecurity is hard to define, despite being frequently referenced in political speeches, in various legislations, such as the law n° 2001-2 from the 3rd January 2001, regarding resorption of job insecurity or the modernisation of the public services and the law n° 2012-347 from the 12th March 2012. If employment insecurity is one aspect of poverty, it can also occur elsewhere, via the employees sentiment of not being in a capacity to foresee his professional future, in comparison to other jobs that provide more security.This sector of society is divided into « secure » « possibly insecure » and « insecure » jobs and can be applied to the public service in a French manner, opposing the those with a permanent contract and public officials on a fixed term contract. As Marcel Pochard described in an article in 2002, contracted agents should not be assimilated with permanent employees, who don’t benefit « from any advantages and feel left left out ». Contractual staff don’t have access to the same rights or security given to public officials, and are subsequently excluded from any potential career development as well as any stability that this could lead to. Despite the changes made in improving job tenure, and the desire from the Government to tighten recrutement conditions for contractual workers and contract renewals exclusive to the public sector, the number of employees is growing inexorably. With in mind, the public service isn’t good example, with the highest percentage of contractual workforces - up 5% in ten years, with hospitals being particularly concerned. This sector has a prevailing ambiguity in the political sphere, that lists « contradictory injunctions » shared between respecting the status and the primordial continuation of care. Thus, the social vulnerability of contractual staff must be studied alongside the general public service workers status, with regards to the specific conjuncture in which they evolve. The overall structural or statuary idea is that the evolution is « one of the more enticing features of civil service » with the creation of a « semi » status for hospital contract workers. If the rights and the security for the contractors and permanent employees converge, and their obligations become identical, the professional careers of the contract workers will remain marked by a strong disparity. By opposing the situations, that are threatened by insecurity depending on the nature or need of the contractual job, temporary or permanent, short term contract (CDD) and permanent contract (CDI). The question of knowing whether the agents in possession of a permanent contract are unstable is will no longer be under debate. The agents that are employed will resemble more so public service agents and their progression will threaten more and more the coherence of the statuary structure. The conjuncture lies particularly in financial difficulties and demographics, something public and health establishments are very familiar with, but this aggravates the situation, between contracts imposed or accepted. The same goes for a contract that offers some flexibility and negotiation, which is vital to the establishments. In a more competitive and deficient context of some jobs, a contract is an enticing aspect to attract rare competencies. Be it via work time management or provisional management of jobs and competences (GPMC) contractual agents integrate perfectly into the staff, despite the reglementary restraints and is a humaine source totally substitutable to the tenures of a permanent contract. Furthermore, these contractual agents are more budget than management variables, essential in the reduction of spending by the Assurance-Maladie (Health Care) or in the case of establishments merging.
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Les barrières et les facteurs de succès à l'implantation d'innovation de processus dans les établissements publics de santé : le cas de la télémédecine en France / Barriers and success factors of process innovation implementation in the public healthcare institutions : the case of telemedicine in FranceKhodadad Saryazdi, Ali 06 December 2016 (has links)
Depuis la loi de l’hôpital, patient, santé et territoire (HSPT), les établissements de santé français ont montré de plus en plus d’intérêt à une meilleure offre de soin. L’utilisation des philosophies et des techniques d’amélioration de processus inspirée par le nouveau management public a été considérée comme un moyen d’augmenter la qualité des soins et de diminuer la durée d’hospitalisation. La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication et pouvant être considérée comme une innovation de processus dans le but d’améliorer le système de prestation de soins. Malgré l’intérêt apporté par les hôpitaux publics français à la mise en œuvre de la télémédecine, les facteurs de réussite et les obstacles influençant son implantation restent à développer. À travers cette thèse, nous tentons d’apporter les réponses à cette problématique par une recherche qualitative dans le secteur public de la santé. / Since the French law of the hospital, patients, health and territory (HSPT), the healthcare institutions have shown their interest for a better healthcare provision. The use of philosophies and process improvement techniques inspired by the new public management was seen as a way to increase the quality of care and reduce the length of hospital stays. Telemedicine is a kind of remote medical practice based on information technology and communication which can be considered as an innovation process in order to improve the healthcare delivery system. Despite the interest shown by the French public hospitals in implementing the telemedicine, success factors as well as barriers influencing its implementation need to be developed. By this work, we try to provide some answers to this problem by a qualitative research in the public healthcare sector.
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Promouvoir la qualité de vie au travail, l'innovation et la performance au travail des cadres hospitaliers : la proactivité au travail, une nouvelle ressource ? / Promoting the quality of work life, innovation at work and job performance of hospital managers : proactivity at work a new resource?Pierre, Lucie 20 December 2018 (has links)
Cette thèse a pour but d‟analyser la relation entre la proactivité au travail, la qualité de vie au travail (QVT), le comportement innovant et la performance au travail des cadres hospitaliers. En premier lieu, nous proposons une synthèse de la revue de la littérature sur le concept de la proactivité au travail. Par la suite, nous présentons les trois études empiriques réalisées. Dans l‟étude 1, nous analysons la relation entre les caractéristiques du travail et les processus cognitifs motivationnels dans l‟activation du comportement proactif au travail. Puis, nous examinons la relation entre le comportement proactif et la performance au travail ainsi que le comportement d‟innovation au travail. Les résultats de cette étude soulignent l‟existence d‟une double médiation entre les caractéristiques du travail et le comportement d‟innovation au travail ainsi que la performance au travail via l‟habilitation psychologique et la proactivité au travail. Dans l‟étude 2, nous étudions le rôle des processus cognitifs motivationnels dans l‟activation du comportement proactif au travail. Puis nous analysons les effets du comportement proactif sur des indicateurs de QVT et d‟efficacité au travail après une période de six mois. Les résultats de cette étude indiquent qu‟il n‟y a pas de relation entre le comportement proactif au travail et la QVT ainsi que la performance au travail après six mois, mais les résultats mettent en évidence la présence d‟une relation positive entre le comportement proactif au travail et le comportement d‟innovation au travail après une période de six mois. Par ailleurs, les résultats montrent que le comportement proactif au travail joue un rôle médiateur dans la relation entre les processus cognitifs motivationnels (sentiment de capabilité, émotions positives) et le comportement d‟innovation. Dans l‟étude 3, nous analysons la relation entre le comportement proactif au travail et la QVT. Les résultats obtenus montrent que le sentiment de capabilité contribue à activer le comportement proactif au travail et que la proactivité à son tour a des effets positifs sur les indicateurs de QVT. Les résultats soulignent la médiation totale du comportement proactif dans la relation entre le sentiment de capabilité et l‟engagement affectif organisationnel. Dans une étude complémentaire, nous étudions les effets de la qualité des échanges avec le supérieur (leader-member exchange) en tant que modérateur dans la relation entre le comportement proactif au travail et l‟engagement affectif à l‟égard de l‟organisation. Les résultats indiquent que l‟interaction entre la proactivité au travail et la qualité des échanges avec le supérieur contribue à renforcer l‟engagement affectif à l‟égard de l‟organisation. Les résultats de ces études contribuent à clarifier le rôle des processus cognitifs motivationnels dans l‟activation du comportement proactif au travail et permettent d‟alimenter la réflexion sur la relation entre le comportement proactif au travail, la QVT, le comportement d‟innovation et la performance au travail des cadres hospitaliers. / This thesis aims to analyse the relationship between hospital middle managers‟ proactivity at work, quality of work life, innovative behaviour, and job performance. First, literature on the concept of proactivity is reviewed. Next, three empirical studies are conducted. Study 1 analyses the role of job characteristics and the role of cognitive motivational states in the activation of proactive work behaviour. Then, the effects of proactive work behaviour on job performance and on innovative work behaviour are analysed. Results from this study highlight the existence of a double mediation between job characteristics and innovative behaviour as well as job performance through psychological empowerment and proactive work behaviour. Study 2 examines the role of cognitive motivational states in the activation of proactive work behaviour. Then, the effects of proactive work behaviour on indicators of quality of work life (QWL) and indicators of job effectiveness after a period of six months are analysed. The results of this study show no relationship between proactive work behaviour and QWL indicators and job performance after six months, but the findings reveal the existence of a positive relationship between proactive behaviour at work and innovative behaviour after a period of six months. Furthermore, the results also indicate the existence of an indirect effect between cognitive motivational states (i.e., feeling capable, positive emotions) and innovative work behaviour through proactive work behaviour. Study 3 investigates the relationship between proactive work behaviour and QWL. Results suggest that feeling capable contributes to activate proactive work behaviour, which in turn has positive effects on QWL indicators. The mediating role of proactive work behaviour in the relationship between feeling capable and affective organizational commitment is also highlighted. A final complementary study proposes and shows that high-quality leader–member exchange as moderator strengthens the relationship between proactive work behaviour and affective organizational commitment. Results from these studies help to clarify the role of cognitive motivational processes in the activation of proactive work behaviour and contribute to reflection on the relationship between proactive work behaviour, QWL, innovative work behaviour, and job performance of hospital middle managers.
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