Spelling suggestions: "subject:"étatsunis -- corelations"" "subject:"étatsunis -- conelations""
31 |
La perception de la menace nucléaire soviétique par l'Office of Reports & Estimates, 1946-1950 : pourquoi ont-ils raté la bombe?Demers, Marc 11 April 2018 (has links)
En 1950, la Central Intelligence Agency (CIA) fut le théâtre d'une profonde réorganisation, trois années seulement après son implantation. L'origine de cette tourmente s'appelait Joe-1, la première bombe atomique soviétique. La victime qui paya le prix pour ce manque d'efficacité fut l’Office of Reports and Estimates (ORE). Responsable d'estimer - entre autres - l'avancement de l'Union soviétique en matière d'armement nucléaire, l'ORE fut rapidement démantelé et condamné sans réserve par la communauté américaine du renseignement. Pourtant, l'ORE était un des fleurons des services secrets américains par la qualité de son personnel issu des grandes universités et des prestigieuses académies militaires. Que s'est-il passé? Où l'ORE a-t-il commis une faute? Que savait-il exactement sur le programme atomique soviétique? Quelle était sa perception de la menace stratégique soviétique? Pour répondre à ces questions, il nous faut retourner aux sources et analyser les estimations d'intérêt national (NIE) que l'ORE produisait à un rythme quasi industriel. C'est alors que nous verrons que l'ORE a péché par excès de confiance; par triomphalisme. Pour l'ORE, nul ne pouvait surpasser les Etats-Unis dans sa marche vers le progrès, il se trompa. / When the CIA's Office of Reports and Estimates (ORE) was dismantled in 1950; many were eager - in the U.S. Intelligence Community - to condemn its performance without reservation. Although many reasons were cited for reorganizing the CIA'S analytical structure, the failure to accurately predict the explosion of Joe-1, the first Soviet atomic bomb in 1949 was the foremost point. But ORE was the brainchild of highly trained militaries and recognized scholars. It was one of the «state of the art» agencies of the American secret services. What went wrong? What exactly did ORE say about the Soviet atomic energy program9 What evidence was available, and how did ORE make use of this material9 What was ORE's perception of the Soviet nuclear threat9 To answer those questions, we must go back in time, back to the roots of this dilemma that lies in the national interest estimates (NIE), which ORE produced at an industrial rate. It is then that we will see ORE's own mistake, its excessive confidence in the American way of life: its triumphalism. Because for ORE, nothing can surpass America in any domain, time will tell differently. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
|
32 |
De communiste redouté à démocrate respecté : les représentations du gouvernement de Salvador Allende au Congrès, 1970-1976Vézina, Julie 23 April 2018 (has links)
En septembre 1970, une coalition de partis de gauche menée par Salvador Allende est portée au pouvoir au Chili. Dans le contexte de la guerre froide, l’élection dans l’hémisphère occidental d’un président soupçonné de sympathies communistes n’est pas accueillie favorablement à Washington. Ce mémoire a pour objet l’analyse des représentations du gouvernement d’Allende au Congrès américain ainsi que leurs répercussions sur l’attitude des législateurs à l’endroit de l’administration Nixon. L’étude des discours reproduits dans le Congressional Record montre que les propos des parlementaires à l’endroit du gouvernement chilien sont assez négatifs durant tout le mandat d’Allende. Après le coup d’État de septembre 1973, ce sont cependant les représentations positives qui dominent au Capitole. Durant toute la période étudiée, les réactions par rapport aux décisions de l’Exécutif américain varient selon que les membres du Congrès favorisent l’adoption de la ligne dure ou une position plus conciliante envers Santiago.
|
33 |
L'influence des facteurs externes sur les préférences politiques et identitaires des taïwanaisMargotton, Frédéric 13 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Grâce au tournant sociologique de la discipline des relations internationales, les questions identitaires suscitent un intérêt nouveau. Ainsi, de nombreux auteurs cherchent à comprendre les effets de l'identité nationale ainsi que les facteurs - internes et externes - pouvant l'influencer. Notre étude analyse et évalue le poids relatif qu'exerce chacun des facteurs externes de nature économique, politique ou militaire sur les préférences identitaires et politiques des individus d'une nation en quête d'indépendance de jure ou, du moins, d'une plus grande autonomie. Ici, celle retrouvée à Taïwan. Les résultats nous permettent de confirmer que les facteurs de nature économique influenceront davantage l'opinion publique, l'amenant vers plus de pragmatisme. Cependant, la mémoire collective ainsi que les autres facteurs externes ont joué et continuent à jouer un rôle significatif dans la définition de l'identité nationale à Taïwan et dans l'élaboration de préférences conditionnelles en regard au statut politique futur de leur ± nation ¿.
|
34 |
Les tergiversations de la superpuissance : les États-Unis face à la désintégration de la Yougoslavie et la guerre en Bosnie-Herzégovine, 1990-1995Morel, Jean-François 12 April 2018 (has links)
La désintégration violente de la Yougoslavie a été l'un des principaux problèmes de politique étrangère auxquels les États-Unis ont été confrontés durant la période dite de « l'après-guerre froide ». Les guerres en ex-Yougoslavie ont duré pendant plus de trois ans, d'abord en Slovénie, ensuite en Croatie et en Bosnie-Herzégovine, avant qu'une intervention menée par les États-Unis ne vienne mettre fin aux hostilités et aboutissent aux accords de Dayton de novembre 1995. Cette thèse vise à expliquer pourquoi cette intervention a mis tant de temps à se matérialiser. Notre hypothèse est que la politique étrangère des États-Unis dans l'ex-Yougoslavie a reflété les intérêts stratégiques des États-Unis tels que définis par les décideurs politiques, mais qu'elle a aussi été tributaire de considérations de politique intérieure. Premièrement l'administration du président George H.W. Bush percevait la crise yougoslave essentiellement comme un problème européen. Ainsi, l'administration Bush a développé une stratégie de contournement laissant aux Européens la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en Slovénie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Si la position du gouvernement Bush fut largement déterminée par son évaluation des intérêts stratégiques américains dans les Balkans, elle fut aussi influencée par le contexte des élections présidentielles de 1992. Suivant la fin de la guerre froide, les électeurs américains étaient moins préoccupés par les crises internationales et souhaitaient que leur gouvernement porte plus d'attention aux problèmes internes. Dans ces circonstances, il était difficile pour le président Bush de justifier une intervention militaire dans les Balkans, spécialement parce qu'elle aurait été la troisième de son mandat après celle du Panama en 1989 et la guerre contre l'Irak en 1991. Durant la campagne électorale de 1992, Bill Clinton, l'aspirant démocrate, critiqua le président Bush pour sa gestion de la crise yougoslave appelant entre autres à des bombardements aériens des positions des Serbes pour les forcer à négocier. Une fois arrivé à la Maison-Blanche cependant, Clinton a poursuivi la politique de contournement de son prédécesseur et refusé de prendre la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en ex-Yougoslavie. Mais après les élections de mi-mandat de 1994, les intérêts stratégiques des États-Unis se sont alignés aux considérations de politique intérieure pour permettre une intervention américaine. D'abord et avant tout, l'administration Clinton est venue à la conclusion que la poursuite de la guerre en Bosnie menaçait sérieusement la crédibilité de l'OTAN et que sans un processus de paix dans les Balkans, il serait difficile de sauver l'Alliance atlantique et de la transformer afin qu'elle puisse assumer de nouvelles responsabilités dans l'Europe de l'après-guerre froide. Mais les considérations de politique intérieure ont aussi été essentielles pour que le président Clinton prenne la décision de favoriser un règlement de paix en Bosnie. En prenant action à ce moment, Clinton voulait aussi contrecarrer des initiatives émanant du Congrès, en particulier celles du sénateur du Kansas Robert Dole, l'opposant pressenti du président Clinton en vue des élections de 1996. / The violent disintegration of Yugoslavia was one of America's most serious foreign policy problems during the period dubbed as the "post-Cold War era". The wars in the former Yugoslavia raged on for more than three years, first in Slovenia and later in Croatia and Bosnia-Herzegovina, before an intervention run by the United States put a stop to the fighting and led to the Dayton accords of November 1995. This dissertation aims to explain why this intervention had been so long in the making. Our thesis is that American foreign policy in the former Yugoslavia reflected the United States' strategic interests as defined by policymakers, but was simultaneously dependent on domestic political considerations. First, when dealing with the Yugoslav crisis, the administration of President George H.W. Bush viewed it as essentially a European problem. Therefore, the Bush administration developed a strategy of circumvention, leaving to the Europeans the responsibility to find a political solution to the wars in Slovenia, Croatia, and Bosnia-Herzegovina. If the position of the Bush government was largely the result of its evaluation of America's strategic interests in the Balkans, it was also influenced by the context of the 1992 presidential elections. Following the end of the Cold War, American voters were less preoccupied by international crises and hoped their government would pay more attention to domestic problems. In that context, it was hard for President Bush to justify a military intervention in the Balkans, especially because it would have been the third of its term, after the one in Panama in 1989 and the war against Iraq in 1991. During the 1992 electoral campaign, Bill Clinton, the Democratic contender, criticized President Bush's handling of the Yugoslav crisis, calling for aerial bombardments of Serbs' positions to force them to negotiate. Once in the White House though, Clinton essentially pursued his predecessor's policy of circumvention and refused to take the responsibility to find a political solution to the wars in the former Yugoslavia. After the mid-term election of November 1994 however, America's strategic interests aligned with domestic political considerations to allow an American intervention. First and foremost, the Clinton administration came to the conclusion that continuous fighting in Bosnia seriously threatened NATO's credibility and that without a peace process in the Balkans, it would be difficult to salvage the Atlantic Alliance and transform it to take on new responsibilities in post-Cold War Europe. Domestic political considerations were also instrumental in President Clinton's decision to push for a peace settlement in Bosnia. By taking action at this time, Clinton wanted to block initiatives emanating from Congress, mostly those of Kansas Senator Robert Dole, his likely rival in the upcoming 1996 presidential elections.
|
35 |
Haro sur "l'empire du mal" : l'antiaméricanisme politique des intellectuels français au cours de l'ère post-guerre froide, 1989-2006Rochette, Vincent 12 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2007-2008. / Ce mémoire de maîtrise étudie l'antiaméricanisme politique des intellectuels français depuis la fin de la guerre froide. Nous y défendons une thèse de continuité et de récurrence. L'antiaméricanisme politique apparaît effectivement comme un discours plus ou moins figé par un système de pensée qui se représente les États-Unis non seulement comme une puissance impériale (plutôt que comme un État-nation), mais comme une puissance impérialiste au sens péjoratif. Dans l'esprit des antiaméricains français, les États-Unis n'incarnent pas n'importe quel type d'empire : ils dirigent un empire qui est néfaste pour la stabilité, du système international et qui est bien souvent perçu comme un instrument de domination politique des États-Unis sur la France. C'est pour cette raison que toute coopération franco-américaine sur le plan militaire est ressentie par les pourfendeurs des États-Unis comme une aliénation d'un des principes fondateurs de la Ve République : l'indépendance nationale. De cette façon, seule la résistance à «l'empire» obtient ses lettres de noblesse auprès des élites antiaméricaines françaises. En voulant imager cette hypothèse de travail, on pourrait affirmer que les antiaméricains français considèrent les États-Unis comme un «empire du mal» : celui qui ne cherche qu'à accroître son hégémonie planétaire, quitte à brimer l'indépendance nationale de ses alliés européens, défier sans remords le droit international et s'approprier toutes les ressources mondiales au seul profit de sa domination planétaire. À notre avis, l'identification des États-Unis à un «empire du mal» représente le plus petit dénominateur commun de l'antiaméricanisme politique français au cours de l'ère post-guerre froide. / This Master's thesis studies political anti-Americanism of French intellectuals in the post-Cold War era, in which we make the case for the argument of its continuity and recurrence. The core argument is that political anti-Americanism in France is an ideological discourse cemented by a system of representations that sees the United States not only as an imperial power, rather than as a nation-state, but as an imperialist one which is harmful both for the stability of the international order and the national independence of France. This vision brings French anti-Americans to interpret the US foreign policy through many illusionary images - like France's "vassalage" or theories of plotting - that all derive from the denunciation of what is judged to be the components of an arrogant imperialist power. Because American imperialism is thought to be a tool of US political domination over France, any military cooperation between the two countries is strongly rejected by antiAmericans. For intellectuals like Régis Debray, Alain Joxe, Ignacio Ramonet or Alain de Benoist, America is, ironically, the "empire of evil" in the current international order. According to our observations, the identification of the United States as the new "empire of evil" stands for the smallest common denominator of French political anti-Americanism in the post-Cold War era.
|
36 |
Le New York Times devant la consolidation des nazis au pouvoir et les premières persécutions des Juifs en Allemagne, 1933-1935Morel, Jean-François 25 April 2018 (has links)
Ce mémoire constitue l'analyse de l'attitude du New York Times devant la consolidation du régime nazi en Allemagne et les premières persécutions des Juifs entre 1933 et 1935. Cette période correspond à la prise de pouvoir de Hitler et marque les débuts de la répression politique et des persécutions antisémites en Allemagne. Elle représente également les commencements de Franklin D. Roosevelt à la présidence des États-Unis. Par l'examen de plus de 500 articles en tous genres tirés du quotidien, nous avons constaté que le New York Times adopte une attitude très critique, dès les premiers mois de 1933, envers le régime nazi et qu'il dénonce sans détour l'antisémitisme du IIIe Reich. En comparant l'attitude du journal avec celle des fonctionnaires du département d'État, nous avons noté que le New York Times est parfois plus sévère dans ses jugements sur le régime nazi que ne pouvait l'être le gouvernement américain. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
|
37 |
Étude du livre de Daniel Lerner "The passing of traditional society ; modernizing the Middle East" et de sa réception par la communauté scientifiqueJafary, Maziar 17 December 2024 (has links)
Cette étude a pour but de mettre en contexte la thèse de la modernisation psychique de Daniel Lerner, de faire une analyse interne de l'ouvrage et d'étudier sa réception par les sociologues de l'époque. Comme démarche de recherche, dans un premier temps, nous replacerons l'ouvrage dans la situation historique des deux premières décennies de la guerre froide (les années 50 et 60). Ce faisant, nous tenterons de comprendre la logique de la politique de développement des États-Unis à l'endroit des pays en voie de développement et la place des recherches universitaires dans la politique coloniale américaine. L'approche du développement exogène a largement inspiré les politiques étrangères des pays occidentaux et leurs efforts pour lancer le développement des pays plus nécessiteux. C'est pour cela que Lerner se concentre sur l'effet des médias américains, et surtout du Voice of America, pour analyser le rôle que ceux-ci jouent dans le processus de transformation de la personnalité. Pour aborder cette étape de la recherche, nous devrons comprendre davantage le contexte de l'ouvrage et mieux analyser la relation entre les facteurs externes et les éléments internes qui ont influencé la formation de l'ouvrage. Dans un deuxième temps, nous étudierons l'ouvrage de Lerner et nous discuterons des différents aspects relatifs aux changements sociaux que l'ouvrage a examinés. Dans notre analyse de l'ouvrage, nous critiquerons divers aspects de la pensée sociologique de Lerner et sa manière d'interpréter les faits sociaux et les statistiques. Dans un troisième temps, nous réviserons la réception de l'ouvrage par la communauté scientifique de son époque pour obtenir une large vision de la place de l'oeuvre dans l'histoire de la pensée sociologique américaine du développement. Nous établirons une catégorisation des recensions de l'ouvrage portant sur l'approche sociologique de Lerner et nous mettrons ces recensions dans l'éclairage des champs de recherches universitaires américaines. Nous nous concentrerons sur la réception de cette théorie chez les sociologues de l'époque pour comprendre la dialectique entre la thèse qui y est défendue et la société. Ce faisant, nous éviterons de nous éloigner de la sociologie comme étant la discipline de l'étude des liens sociaux et des interactions symboliques et nous éviterons de réduire notre démarche sociologique à une simple étude historique des idées. En gros, nous discuterons de la vision sociologique de l'auteur, de la façon dont son ouvrage a été formé au fil du temps et comment il a été influencé par l'esprit de son époque. De plus, nous verrons comment l'écrivain s'est nourri des théories sociologiques et à quel point il a influencé la pensée sociologique de son temps. Tout cela, en parallèle à l'analyse interne de l'ouvrage, nous permettra de saisir la place de «The Passing of Traditional Society» dans la pensée sociologique américaine. Cette recherche nous aidera à mieux comprendre la vision américaine de l'empathie en tant qu'un élément modernisateur, par rapport à la question du développement dans le contexte historique de l'époque. Cette compréhension nous mènera à approfondir notre analyse des programmes de développement des États-Unis dans le monde en voie du développement. Cette étude nous amènera aussi à élargir notre vision quant aux idées construites et formées dans leur contexte historique (en général) et à découvrir comment la communauté scientifique reste toujours en parti prisonnière de son contexte historique. Cette étude nous permettra de mieux voir les idées (le texte) en relation avec la société, ce qui est vital pour ne pas tomber dans la réduction des idées seulement au texte ou seulement au contexte. En outre, elle nous aidera à comprendre davantage la façon dont la société intervient dans la formation des idées et comment en retour les idées influencent la société.
|
38 |
Mackinder reloaded : the emerging role of international security institutions in the global scramble for Central AsiaContessi, Nicola 18 April 2018 (has links)
Plusieurs organisations internationales régionales de sécurité ont été créées en Asie centrale depuis la fin de la Guerre froide, typiquement sous l’impulsion d’un État entrepreneur. Malgré la présence de plusieures ménaces à la sécurité provenant de cette région, on peut se si les institutions existent vraiment pour réduire les coûts de transaction qui découlent du besoin de négocier les accords destinés à encadrer les relations interétatiques, n’en serait-il suffisante une seule? Si d’autre part, les institutions internationales sont sans importance tel que le prétendent les néoréalistes, comment expliquer cette multiplication d’acronymes? En prenant comme point de départ l’affirmation que “la coopération rend possible l’exercice du pouvoir” (Moe 2003, 12), cette thèse présume que depuis la fin de la Guerre froide, les grandes puissances ont été enclines à se servir des institutions intergouvernementales multilatérales pour brandir leur influence dans la région. Il est suggéré que les institutions multilatérales représentent une option stratégique inégalée par des outils de politique alternatifs, tel que les relations bilatérales. Leur valeur spécifique réside dans le fait de générer des opportunités permettant de légitimer des positions et des discours, former des coalitions et solidifier des relations, y compris des relations de pouvoir. Ceci s’éloigne sensiblement de la position réaliste selon laquelle les institutions ne sont autre chose que le miroir d’un équilibre de puissance en présence. Au contraire, cela suggère que les institutions contribuent à créer et à façonner les rapports de pouvoir. Cela s’éloigne également de l’approche néolibérale des couts de transaction, qui néglige largement la dimension du pouvoir. À partir de ces observations, cette thèse développe un cadre théorique pour expliquer le comportement respectif de la Chine dans l’Organisation de coopération de Shanghai, de la Russie dans l’Organisation du Traité de sécurité collective, et des États-Unis dans le Partenariat Euro-Atlantique de l’OTAN. Ce cadre met de l’avant deux hypothèses stipulant que les institutions internationales représentent la variable intermédiaire grâce à laquelle un État entrepreneur s’efforce de : 1) promouvoir son propre contrôle sur les États membres qui lui sont associés; 2) refuser ce même contrôle à une institution ou à une puissance rivale. Les donnés empiriques récoltées soutiennent significativement le mécanisme exposé dans le cadre de la première hypothèse, mais sont insuffisantes à confirmer pleinement la seconde, bien que les réalisations de ces institutions soient cohérentes avec les attentes evoqués par l’hypothèse. / Numerous regional security organizations have emerged in Central Asia since the end of the Cold War under the leadership of one entrepreneur nation. Whereas multiple security externalities stem from the region, if institutions are really in place to reduce the transaction costs arising from the need to negotiate agreements that guide interstate cooperation, wouldn’t one be sufficient? If, on the other hand, institutions are irrelevant as neorealists argue, why such proliferation of acronyms? Starting from the insight that “it is cooperation that makes the exercise of power possible” (Moe 2003: 12), this thesis assumes that since the end of the Cold War, major powers have been prone to using multilateral intergovernmental institutions as a means of wielding influence in the region. It is suggested that multilateral institutions represent a strategic option that alternative policy instruments, such as bilateral agreements, do not match. Their specific value is that they generate opportunities to legitimize claims, form coalitions, and crystallize power relations. This is quite different from saying that institutions are merely a reflection of existing power relations, as much realist literature does. Rather it suggests that institutions have a role in creating and shaping power relations. But it also differs from the transaction costs approach which neglects the power dimension. The research develops a framework to explain the respective agency of China in the Shanghai Cooperation Organization, Russia in the Collective Security Treaty Organization, and the United States in NATO’s Euro-Atlantic Partnership. This framework advances two hypotheses which postulate that institutions represent the intervening variable for entrepreneur states to: 1) foster control over the associated member states; and 2) Deny attempts to exercise control to rival institutional projects or major powers. Empirical evidence lends significant support to the mechanism described by the first hypothesis, but is insufficient in the case of the second one, though institutional outputs are consistent with the expectations of the hypothesis.
|
39 |
Le New York Times et les débuts de la guerre froideHébert, Alexandra 24 April 2018 (has links)
Ce travail constitue l'analyse de la position du prestigieux quotidien américain, le New York Times, dans le cadre des relations extérieures des États-Unis pendant la période du 80e Congrès. Cette époque, 1947 et 1948, est marquée par les débuts de la guerre froide et les événements qui s'y sont déroulés tels la mise en place de la doctrine Truman et du plan Marshall, de même que l'adoption de la résolution menant au traité de l'Atlantique Nord, pour ne nommer que ceux-ci. Notre mémoire vise donc à rendre compte de l'attitude du journal new-yorkais en examinant attentivement le contenu de ses éditoriaux pour la période s'étalant de janvier 1947 au mois de novembre 1948. Cette étude prouve que le journal s'est montré largement favorable à la position internationaliste de l'administration Truman ainsi qu'à la politique d'endiguement prônée par Washington à ce moment, allant jusqu'à encourager celles-ci. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
|
40 |
La perception de la Guerre de Sécession dans la presse québécoise, 1861-1865Jacob, François 17 April 2018 (has links)
La décennie 1860-1870 a été d'une grande importance pour le Québec, autant au niveau politique qu'économique ou social. Au cours de ces années critiques la Confédération canadienne prend forme, Confédération dont les structures influencent le Québec pour l'avenir. Les discussions qui ont mené à la Confédération canadienne ont été d'autant plus délicates qu'au sud des colonies britanniques se déroulait un cas exemplaire de rapports difficiles entre différents paliers de gouvernement: la guerre de Sécession. Forcément, pour un libéral ou un conservateur, pour un francophone ou un anglophone, l'orientation adoptée face au projet de Confédération canadienne sera influencée au moins en partie par ce conflit et les enseignements que l'on croit pouvoir en tirer. Les États-Unis se sont-ils effondrés en raison de la domination d'une section sur l'autre ? Ou alors, en raison d'une autorité centrale trop faible ou trop forte ? Ces interrogations, les leaders politiques se les posent avec acuité puisque nombre des éléments de la situation américaine sont transférables au futur Canada : populations s'estimant différentes, différences économiques considérables, méfiance entre les différentes régions...Or, si des éléments sont transférables, d'autres ne le sont pas. En effet, la guerre de Sécession comporte une charge idéologique qui n'a pas d'équivalent direct au Canada : démocratie démagogique d'un côté, l'esclavage de l'autre, qui sont autant de traits que les partisans du Sud ou du Nord attribuent à l'adversaire. / Le présent mémoire explore la représentation que les futurs Québécois, anglophones ou francophones, eurent de ce conflit. Cette perception est analysée par le biais de la presse, soit les journaux d'allégeance conservatrice The Morning Chronicle et La Minerve, ainsi que les journaux libéraux Le Pays et The Montreal Witness. La conclusion essentielle est que l'allégeance politique de tel ou tel journal prime sur toutes autres considérations dans les prises de position face à la guerre de Sécession : il y a une grande unité de ton entre le Chronicle et La Minerve, et une animosité absolue entre Le Pays et cette même Minerve, même si ces deux derniers jours sont francophones. De même, Le Pays et le Witness ont en gros la même orientation, et ce même Witness est en opposition avec le Chronicle. L'importance capitale de l'allégeance politique fait que l'analyse de la guerre de Sécession elle-même passe souvent au second plan dans la couverture de cet événement par ces journaux, couverture qui sert plutôt de prétexte pour commenter la politique canadienne.
|
Page generated in 0.0718 seconds