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Éthique de la maternité de substitution : le point de vue du public français et des étudiants indiens / Ethical questions about surrogate motherhood : the point of view of French general public and Indian studentsPetitfils, Charlotte 11 December 2015 (has links)
Notre recherche se porte sur l’éthique des techniques de procédures de maternité de substitution. Nos études se basent sur la Théorie Fonctionnelle de l’Intégration et de l’information de N.H Anderson (1981). Pour l’étude menée en France auprès d’un public dit tout-venant : 236 personnes dont 62 hommes et 174 femmes ont émis un jugement de non acceptabilité concernant les procédures de maternité de substitution dans 54 scénarios construits par la combinaison de quatre facteurs : « Origine de l’embryon », «Autonomie de la mère porteuse», « Famille de la mère porteuse » et « Niveau de rémunération ». En ce qui concerne l’étude menée en Inde, c’est 430 étudiants, 275 femmes et 155 hommes, qui ont également émis un jugement de non acceptabilité pour ces mêmes 54 scénarios. Les résultats ont mis en évidence l’émergence de différents groupes de politique de jugement pour les deux études. En France, on distingue 4 clusters différents. Bien que ces clusters diffèrent dans leur jugement, on retrouve un consensus concernant le facteur « Autonomie » pour chaque groupe. Enfin, plus de 50% de notre échantillon se montre non favorable face à de telles procédures. Pour l’étude menée auprès d’étudiant indien, quatre clusters différents ont également été mis en évidence. Près d’un quart de notre échantillon n’a pas souhaité se positionner et plus de 50% des participants se montrent enclin à accepter ce type de procédures en fonction des différentes circonstances qui définissent la situation. Le jugement de non acceptabilité des procédures de maternité de substitution est influencé par les facteurs proposés et on constate l’émergence de différentes positions face à ces questionnements éthiques. / Our research deals with ethical questions about surrogate motherhood. Both of our studies are based on the Integration Information Theory of N.H. Anderson (1981). The first one took place in France with general public: 236 people of whom 62 men and 174 women. They judged the non acceptability of surrogacy on 54 scenarios combining four factors: “Type of surrogacy », « Surrogate mother’s level of autonomy », « Surrogate mother’s family situation » and «Level of Compensation ».The second study took place in India with 430 students, 275 of whom were women and 155 were men. Indian students judged the non acceptability of surrogacy on the same 54 scenarios. Further to the results different groups of judgment politics emerged for both studies. In France, four groups of participants distinguish. Even if these groups put forward different judgements, the factor « Autonomy » obtained general consensus. Finally, 50% of our French sample doesn’t agree with the surrogate motherhood procedure. In the second study, also four groups of participants distinguish. Almost 25% of the sample does not give a judgment about surrogacy and more than 50% agrees with the surrogate motherhood procedure depending on different circumstances defining the situation. The judgment of non acceptability is influenced by the factors presented and the emergence of different positions among the participants is noted.
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Du projet d'études au projet de vie : une analyse des parcours universitaires chez les étudiants des Premières Nations du QuébecRatel, Jean-Luc 19 June 2019 (has links)
En lien avec le contexte historique de ségrégation sociale et la visée assimilatrice de l’éducation formelle qui leur fut imposée, les Autochtones du Québec ont longtemps été exclus de l’enseignement supérieur. De nos jours, ils connaissent des taux de diplomation en constante augmentation, mais maintiennent un écart persistant par rapport à la population non autochtone. Les données recueillies auprès de 23 étudiants et diplômés universitaires des Premières Nations du Québec et de 11 professionnels travaillant auprès d’eux nous ont permis de constater un motif commun aux différents parcours scolaires : étudier en vue de contribuer à l’amélioration du mieux-être chez les Autochtones, tant dans les communautés qu’à l’extérieur. Nos objectifs généraux sont de contribuer à une meilleure connaissance du phénomène des études universitaires chez les Premières Nations du Québec et comprendre le sens conféré par les étudiants des Premières Nations du Québec à leurs parcours universitaires. Plus spécifiquement, nos objectifs de recherche visent à : 1) Comprendre le rapport à l’identité et aux cultures autochtones chez les étudiants et diplômés des Premières Nations; 2) Comprendre les principaux facteurs expliquant le passage à l’université des étudiants des Premières Nations et comment se déroulent leurs parcours; 3) Connaître les projets et réalisations des étudiants des Premières Nations en lien avec leurs études universitaires; 4) Analyser l’environnement mis en place par les universités et les pouvoirs publics pour favoriser l’intégration des étudiants autochtones à la communauté universitaire. Notre thèse explique comment les parcours scolaires des étudiants universitaires des Premières Nations du Québec sont nettement influencés par leur rapport à l’identité et aux cultures autochtones et que cette influence donne lieu à des projets d’études qui prennent la forme de projets de vie en milieu autochtone (Blaser, 2004). Ces projets sont de nature collective et visent le mieux-être des Autochtones en général en plus des étudiants eux-mêmes, que ce soit dans les communautés ou à l’extérieur. Nous expliquons aussi comment les étudiants parviennent à combiner les apports de l’éducation autochtone à ceux de l’éducation occidentale, en lien avec la conception de la décolonisation de l’éducation telle que définie par Battiste (2013). Leur rapport à l’identité et aux cultures autochtones est analysé en tenant compte des rapports de pouvoir entre la culture majoritaire québécoise, elle-même en situation de minorité dans le contexte canadien (McAndrew, 2005). C’est donc en relevant les éléments caractéristiques des faces externe et interne de leurs cultures (Juteau, 1999) que nous saisissons cette influence dans leurs parcours scolaires et, plus généralement, dans leurs vies. Les étudiants et diplômés interviewés témoignent, chacun à sa façon, de l’ancrage de leurs parcours scolaires dans le modèle de l’université comme sphère publique démocratique (Giroux, 2002) en vue de développer le mieux-être chez les Autochtones. La plupart ont connu des expériences de travail et d’implication en milieu autochtone à différents moments de leurs parcours. On constate aussi que certains ne cherchent pas à ancrer leurs études dans le modèle des projets de vie, mais qu’ils vivent alors leurs cultures dans d’autres sphères d’activités. La plupart des participants sont des étudiants dont les parents n’ont pas fréquenté l’université (de première génération) et c’est dans la transmission d’un rapport favorable à l’institution scolaire que se trouve une partie de l’explication de leur passage à l’université, en lien avec la sociologie de Lahire (1995). Notre discussion poursuit la réflexion sur l’institution universitaire elle-même et sa métamorphose ayant permis à un nombre accru d’Autochtones de la fréquenter, dans l’optique de la multiversité (Kerr, 1967). Nous défendons un modèle de campus interculturel (Tanaka, 2003) conçu comme sphère publique démocratique dans le but de mieux répondre aux défis contemporains de la diversité ethnoculturelle dans les universités québécoises. / Quebec’s Indigenous peoples have long been excluded from higher education because of the historical context of social segregation and the assimilative aim of the formal education imposed on them. Today, that population is experiencing increasing graduation rates, but they are maintaining a persistent gap with the non-Indigenous population. The data collected from 23 Quebec First Nations university students and graduates, plus 11 professionals working with them, allowed us to see a common pattern in the different school pathways: study in order to improve the well-being of Aboriginal people within and outside the communities. Research general objectives are, first, to contribute to a better knowledge of the phenomenon of university studies among the First Nations of Quebec and, second, to understand the meaning conferred by Quebec First Nations students on their university studies. Research specific objectives are to: 1) Understand the relationship to Indigenous identity and culture among First Nations students and graduates; 2) Understand the main factors explaining the transition to university of First Nations students and how their pathways go; 3) Understand the projects and achievements of First Nations students in connection with their university studies; 4) Analyze the environment offer by universities and public authorities to help the integration of Indigenous students into the university community. This thesis explains how the educational pathways of First Nations university students in Quebec are clearly influenced by their relationship to Indigenous identity and culture, and how that influence gives birth to study projects in the form of life projects in an Indigenous environment (Blaser, 2004). These projects are of a collective nature and focus on the well-being of Indigenous peoples in general, in addition to the students themselves, whether in communities or outside. I also explain how students manage to combine the contributions of Indigenous education with those of Western education, in connection with the conception of the decolonization of education as defined by Battiste (2013). Their relationship to Indigenous identity and cultures is analyzed in relation to the power relationships between the majority culture in Quebec, which is, itself, a minority in the Canadian context (McAndrew, 2005). It is therefore by identifying the characteristic elements of the external and internal faces of their cultures (Juteau, 1999) that I capture this influence in their schooling and, more generally, in their lives. The students and graduates interviewed testify, each in their own way, the anchoring of their educational backgrounds in the university model as a democratic public sphere (Giroux, 2002) in order to develop the well-being of Indigenous peoples. Most have experienced work and involvement in Indigenous communities at different points in their lives. I also note that some do not seek to anchor their studies in the model of life projects, but they, then, live their cultures in other spheres of activity. Most of the participants are students whose parents have not attended university (so-called first generation) and it is in the transmission of a favourable relation to the school institution that is part of the explanation to their transition to university, in connection with the sociology of Lahire (1995). The discussion continues to reflect on the university institution itself and its metamorphosis, which has allowed an increasing number of Aboriginal people to attend it, in relation to the idea of multiversity (Kerr, 1967). I argue for an intercultural campus model (Tanaka, 2003) designed as a democratic public sphere in order to better respond to the contemporary challenges of ethnocultural diversity in Quebec universities.
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