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Évaluation de la performance des institutions de microfinance (IMFs) par la méthode d'enveloppement des donnéesKéïta, Mariam January 2007 (has links) (PDF)
Cette thèse est composée de trois essais portant sur la performance des Institutions de Microfinance (IMFs) évaluée a I'aide de la méthode d'enveloppement des données (Data Envelopment Analysis ou DEA). L'objectif general est de voir si ces institutions qui doivent faire un compromis entre leur rôle social et leur rentabilité financière opèrent de facon efficace.
Le premier essai est centré sur les IMFs de I'Union Éconornique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA). Dans un premier temps, nous évaluons suivant les aspects opérationnel, coût, revenu et profit l'efficacité relative des IMFs dans chacun des sept pays de I'UEMOA. Dans un deuxièrne temps, nous déterrninons les sources d'inefficacité dans Ie temps et d'un pays par rapport à un autre en utilisant l'indice de productivité de Malmquist. Ces sources peuvent être dues soit au progrès technologique (innovations dans Ie secteur qui entrainent un déplacernent de la frontière efficace), soit au changement d'efficacité technique (déplacement par rapport à la frontière).
Les résultats montrent que Ie niveau d'efficacité est homogène à l'interieur d'un mêrne pays, mais qu'il diffère d'un pays à l'autre. En tenant compte du prix de leurs ressources, nous observons également que les IMFs ont la possibilité de minimiser leurs coûts. Ce manque d'efficacité maximum au niveau des coûts entraine une moindre efficacité au niveau des revenus et des profits. Nous observons aussi, avec l'indice de productivité de Malmquist, que Ie niveau de productivité dans Ie secteur résulte plus du progrès technologique que de I'amélioration de I'efficacité opérationnelle (technique).
Dans Ie deuxièrne essai, nous comparons la performance des IMFs dans trois régions géographiques (Afrique, Asie du Sud et de l'Est et Amérique Latine). L'objectif est d'analyser l'impact des structures environnementales ou régionales sur l'efficacité opérationnelle, coût, revenu et profit des IMFs.
Les résultats montrent des niveaux d'efficacité comparables en Asie et en Amérique Latine. L'Afrique est quelque peu en marge de ces deux régions. De façon générale, nous constatons une faible efficacité coût et, en conséquence, des efficacités économique, revenu et profit relativement faibles. L'indice de Malmquist montre également que la productivité dans le secteur est principalement attribuable au progrès technologique.
Le troisième essai analyse I'impact du statut de I'IMF sur son niveau d'efficacité. Les IMFs ont généralement Ie statut de coopératives (COOP), d'institutions financières non bancaires (IFNB) ou d'organisations non gouvernementales (ONG). Depuis quelques années, certaines institutions adoptent Ie statut de banque. La question est de savoir sl la structure organisationnelle de I'IMF a un impact sur son niveau d'efficacité relative.
Lorsqu'on évalue les IMFs sur Ie plan opérationnel selon un rendement d'échelle variable, les résultats montrent que celles ayant Ie statut de banque sont plus efficaces que les autres formes juridiques . Les COOP présentent généralement un faible niveau d'efficacité technique. Les ONG et les IFNB se situent entre ces deux types de structures. Tout comme dans le cas précédent, nous trouvons une faible efficacité coût, ce qui se répercute négativernent sur les efficacités éconornique, revenu et profit. Quant aux sources d'inefficacité, nous observons qu'elles sont principalement dues aux inefficacités techniques plutot qu'aux innovations technologiques.
En conclusion, tout d'abord au niveau des pays de l'UEMOA, cette thèse montre que les IMFs sont plus performantes dans un environnement politique stable. On constate aussi que les IMFs de certains pays auraient intérêt a copier les pratiques d'autres pays en vue d'améliorer leur performance. Ensuite, I'analyse portant sur différentes zones géographiques révèle,à tout Ie moins sur la base de nos critères,que les IMFs sont comparativement moins performantes en Afrique. Peut-être pour des raisons de stabilité politique ou d'environnements éconornique, juridique et social différents, ou encore d'un attrait plus faible de capitaux etrangers, Peut-être aussi à cause d'une structure d'opération (par exernple : coopératives, organismes non gouvernementaux, institutions non bancaires) différente des IMFs d'une zone géographique à I'autre. Sur ce dernier point, les résultats montrent que les IMFs qui opèrent sous Ie statut de banque sont relativement plus efficaces que les autres.
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