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Évolution des génomes des endosymbiotes chez les insectes phloémophages : le cas d'Hamiltonella defensa en interaction avec ses différents partenaires / Evolution of endosymbionts' genomes in phloemophagous insects : the case of Hamiltonella defensa in interaction with its different partnersRollat-Farnier, Pierre-Antoine 24 November 2014 (has links)
Hamiltonella defensa est un endosymbiote secondaire ayant établi deux associations très distinctes chez les insectes phloémophages. Chez les pucerons, la bactérie protège l'hôte contre les parasitoïdes. Elle infecte de nombreux tissus dans l'hôte, et notamment l'hémolymphe, ce qui favoriserait le contact avec les oeufs de parasitoïdes. Malgré ce phénotype protecteur, les coûts importants que sa présence inflige à son hôte empêchent sa fixation dans les populations. Chez l'aleurode Bemisia tabaci, on ne retrouve la bactérie que dans des cellules spécialisées dans l'hébergement des endosymbiotes, les bactériocytes. Elle s'y trouve entre autres en présence du symbiote primaire, Portiera aleyrodidarum, des conditions de vie propices aux échanges entre les deux symbiotes. Elle est fixée dans les populations d'insectes, ce qui suggère un rôle important pour le consortium, qui serait nutritif. Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes intéressés aux spécificités de chacun de ces systèmes. Nous nous sommes également attardés sur l'évolution génomique du genre Hamiltonella, en comparant des souches infectant B. tabaci à une souche de puceron. Pour finir, nous nous sommes intéressés aux phénomènes d'accélération des taux de mutations chez H. defensa, comparativement à son espèce-soeur Regiella insecticola, également endosymbiotique et protectrice du puceron. Après avoir éliminé l'hypothèse selon laquelle la transition vers la vie intracellulaire aurait eu lieu indépendamment dans les deux lignées, nous avons tenté d'établir un lien entre ces différentiels d'évolvabilité chez les endosymbiotes et leur contenu en gènes, notamment ceux impliqués dans l'écologie et la réparation de l'ADN. L'ensemble des résultats obtenus au cours de ce Doctorat ont permis de mieux comprendre l'évolution de l'espèce H. defensa, depuis le dernier ancêtre jusqu'aux espèces actuelles, en tâchant de faire le lien entre phénotype de la bactérie et évolution génomique / Hamiltonella defensa is a secondary endosymbiont that established two distinct associations with phloemophagous insects. In aphids, it protects the host against parasitoid attacks. Its ability to infect many host tissues, notably the hemolymph, could promote its contact with parasitoid eggs. Despite this protective phenotype, the high costs associated with its presence within the host prevent its fixation in the population. In the whitefly Bemisia tabaci however, this symbiont is found only in cells specialized in hosting endosymbionts, the bacteriocytes. In these cells, it cohabits with other symbiotic species, such as the primary symbiont Portiera aleyrodidarum, a proximity that favors potential exchanges between the two symbionts. It is fixed in populations of B. tabaci, which suggests an important role for the consortium, probably nutritious. As part of this PhD thesis, we studied the specificities of each of these systems. We also focused on the genomic evolution of the genus Hamiltonella, by comparing the strains infecting B. tabaci with a strain infecting the aphids. Finally, we studied the phenomenon of ‘accelerated mutation rate’ in H. defensa, compared to its sister species Regiella insecticola, which is also a clade of protective endosymbionts of aphids. After excluding the assumption that the transition to the intracellular life occurred independently in the two lineages, we tried to establish a link between these differences in terms of evolvability in the endosymbionts and of their gene contents, particularly for genes involved in ecology and DNA repair. All the results obtained during this PhD have provided insight into the evolution of the species H. defensa, since the last ancestor to the present species, by establishing a link between bacterial phenotype and genomic evolution
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CORE-SINE : une nouvelle classe de rétroposons des génomes eucaryotesGilbert, Nicolas 03 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Chez l'humain, près de 30% de la masse génomique est constituée de séquences
répétées dispersées qui se sont amplifiées par le mécanisme de rétroposition. Ce processus,
présent dans tous les génomes eucaryotes, implique la transcription inverse de l'ARN d'un
élément répété et l'intégration de l'ADNc qui en résulte dans une nouvelle localisation
génomique. Les "Long Interspersed Elements" (LINE) codent pour les activités spécifiques
de la rétroposition, telles que la transcriptase inverse et l'endonucléase. A l'inverse les
"Short Interspersed Elements" (SINE) ne codent pour aucune activité enzymatique et sont
considérés comme des "satellites" des éléments LINE.
Nous avons caractérisé 5 nouvelles familles de rétroposon SINE chez les
mammifères. Celles-ci font partie des SINE dérivés d'ARNt et ont, comme caractéristique
commune, un domaine central nommé "core". Les régions 3 sont distinctes pour chacune
des familles, mais fortement identiques aux extrémités 3' de différents LINE. D'autres
séquences SINE possédant ces mêmes critères sont présentes dans les génomes d'oiseaux,
de reptiles, de poissons et de céphalopodes. Nous avons ainsi identifié une nouvelle "superfamille" de rétroposon appelée CORE-SINE présente chez tous les vertébrés. L'étude du
rôle de chaque segment des CORE-SINE ; région dérivée d'ARNt, "core" et région dérivée
de LINE, nous a permis de donner de nouveaux éléments de réponse sur l'évolution des
rétroposons dans les génomes eucaryotes.
Enfin, nous avons décrit la présence d'un nouvel élément LINE dans les génomes de
marsupiaux. Celui-ci est fortement identique au rétroposon Bov-B des génomes bovins et
reptiles. Sa présence dans ces différents génomes soulève la possibilité d'un transfert
horizontal de cet élément. / Almost 30% of the human genome consists of copies of interspersed repeats that
amplified by retroposition, a process widely spread among eukaryotic taxa. Retroposition
involves reverse transcription of the transcribed copies and reintegration of the resulting
cDNAs into the host genome. Retroposition requires specific activities in addition to the
enzymatic machinery commonly found in the host cells. The reverse transcriptase as well
as the endonuclease involved in the cDNA synthesis and integration, are coded by the
actively retroposing long elements such as LINEs. In contrast, short elements (SINEs) do
not encode any protein facilitating their proliferation. However, these elements must have
used both host-specific and retroposition-specific activities provided in trans to secure their
efficient amplification.
We have characterised 5 new SINE retroposon families from mammalian genomes.
They belong to tRNA-derived SINEs and have also a common central domain called
"core". The 3 end regions of all families are distinct but they display high identity with the
3'extremities of different LINEs. Several SINEs with the same characteristics have been
found in bird, reptile, fish, and cephalopod genomes. These data point to the existence of a
new "super-family" of SINE retroposons, named CORE-SINE, present in all vertebrate
genomes. The study of each CORE-SINE segments, i.e. tRNA-derived region, "core" and
LINE-derived region, gave new insight into the evolution of retroposon in eukaryotic
genomes.
Finally, we also described a new LINE element from marsupial genomes. It presents
high identity with the Bov-B element from bovine and reptile genomes, which raises the
possibility of a horizontal transfer of this element between genomes.
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