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«Tout perdre» : causes sociales des problèmes de santé mentale à travers le récit de vie de personnes en situation d’itinérance.Lupien, Pierre-Luc 04 1900 (has links)
Alors que, dans les années soixante, l’étude des conditions sociales dans leurs conséquences sur la santé mentale semblait une voie d’avenir pour la recherche psychiatrique (Sicot, 2001), il semble que, dans le contexte actuel, elle soit redevenue « hors propos ». Dans ce contexte où la plupart reconnaissent l’hégémonie de l’approche biologique en psychiatrie, quelle place peut être réservée aux conditions sociales pour expliquer l’origine des problèmes de santé mentale?
Plusieurs auteurs, issus de la psychiatrie et des sciences humaines, se sont attardés à cette question. De leur avis, certaines conditions sociales, comme celles vécues par les bonnes à tout faire, les assistés sociaux, les immigrants, seraient particulièrement propices au développement de problèmes de santé mentale. Il est proposé dans ce mémoire de se concentrer sur l’impact d’une condition sociale particulière, l’itinérance, sur la santé mentale des personnes qui la vivent. Au terme d’une recension des écrits, des auteurs comme Furtos (2007) ont conclu que l’itinérance, en tant que forme extrême d’exclusion sociale, est à même d’engendrer des problèmes de santé mentale.
Toujours avec l’objectif de répondre à la question de l’impact des conditions sociales sur la santé mentale, ce mémoire s’intéresse au point de vue des premières concernées, c’est-à-dire celui des personnes en situation d’itinérance ayant des problèmes de santé mentale. Sur le plan méthodologique, il se fonde sur 10 récits de vie de participants au projet Chez soi, projet de recherche et démonstration sur la santé mentale et l’itinérance de Montréal. Ce mémoire met en lumière les facteurs explicatifs soulignés par les participants au fil de leurs récits de vie et les compare à ceux identifiés dans la littérature se situant dans le courant sociogénétique. / During the 1960s, the study of the impact of social conditions on mental health seemed to be a logical path for psychiatric research (Sicot, 2001), it seems that it has once again become ''irrelevant'' in the present context. In a context wherein most are acknowledging the biological approach in psychiatry, where is the role of social conditioning to explain the roots of mental health issues?
Many authors from the field of social sciences and psychiatry have adressed that issue. From their perspective, specific social conditions, immigration, welfare recipients or housekeepers are particularly favorable to mental illness. The objective of this Dissertation is to focus on the impact of homelessness on the mental health of people living with that condition. Authors such as Furtos (2007) have acknowledged that homelessness - as an extreme form of social exclusion- can readily generate mental health disorders.
Keeping with the objective of adressing the issue of the consequences of social conditioning on mental health, thie aim of this Dissertation is to present the views of homeless people living with mental health problems. The methodology used is based on the life histories of 10 participants in the At home initiative, a research and demonstration project in Montreal. The objective of the Dissertation is to identify explanatory factors brought by participants during the sharing of their life stories and to compare them with the available and current sociological data in the field of socio-genesis.
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«Tout perdre» : causes sociales des problèmes de santé mentale à travers le récit de vie de personnes en situation d’itinéranceLupien, Pierre-Luc 04 1900 (has links)
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Three essays in health economicsYazbeck, Myra 18 April 2018 (has links)
L'objectif principal de cette thèse est de comprendre comment les interactions sociales peuvent affecter l'état de santé via des changements dans certains comportements. Trois raisons motivent l'intérêt pour cette question. Premièrement, des habitudes de vie telles que les mauvaises habitudes alimentaires ou le manque d'activité physique représentent un facteur de risque important pour la santé et donc une source de coûts qui pourraient être évités. Deuxièmement, il s'agit de mieux comprendre la façon dont certains problèmes affectent le capital santé des jeunes. Troisièmement, les interactions sociales qui influencent certains comportements sont une source d'externalités qui amplifient l'impact de chocs sur la santé, nécessitant ainsi l'adoption de politiques appropriées. Dans le premier essai, nous analysons l'épidémie d'obésité observée chez les jeunes américains. Ce problème a fait couler beaucoup d'encre récemment. La plupart des recherches publiées sur ce sujet étudient l'aspect socialement contagieux de l'obésité mais sans en expliquer les mécanismes. Dans un premier temps, nous allons au delà de cette approche pour analyser si la présence d'une telle épidémie sociale est due à des effets de pairs dans les habitudes alimentaires. Nous mettons en particulier l'accent sur la consommation de malbouffe. Dans un deuxième temps, nous examinons l'impact de cette consommation sur la dynamique des gains de poids. Dans le deuxième essai, nous nous intéressons à un second mécanisme de contagion sociale, soit les interactions sociales dans la pratique d'activités physiques chez les jeunes américains. A cet effet, nous évaluons d'abord la présence d'effets de pairs sur ces comportements chez les adolescents. Nous estimons ensuite l'impact de l'activité physique sur leur état de santé. Le troisième essai porte sur l'impact d'un régime relativement généreux de pension de vieillesse sur la santé des enfants en Afrique du Sud. Nous étudions en particulier si les effets attribués à ce programme sont dus à des changements comportementaux se traduisant par une augmentation de la cohabitation entre personnes Egées prestataires de la pension et les jeunes enfants.
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