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Der Literaturskandal: Symbolisches Kapital und Selbstbezug am Beispiel Thomas BernhardsRiendeau, Vincent 12 1900 (has links)
Ce mémoire analyse la réception de l’auteur autrichien Thomas Bernhard (1931-1989) au regard des scandales qui ont marqué sa carrière. Tantôt identifié comme l’imprécateur de l’Autriche, tantôt comme écrivain exceptionnel, il aura remis en question le rôle de son pays dans le national-socialisme et multiplié les attaques ad hominem. Il aura tenu un rôle ambigu dans l’espace public. Tout en insistant sur le caractère fictif de ses œuvres, il se mettait en scène de façon provocatrice dans le discours public ainsi que dans sa fiction.
Ce mémoire s’intéresse au fonctionnement du scandale en tant qu’événement social complexe ayant lieu dans l’espace public. Les chercheurs s’entendent pour considérer le scandale comme un trouble ou une irritation résultant d’une transgression, apparente ou avérée. Il s’agit en outre d’un phénomène intégré dans l’ordre social et géré par les médias, caractérisé par l’actualisation des valeurs morales.
Dans la présente étude, il est postulé que le capital symbolique (cf. Bourdieu) joue un rôle d’a priori et de catalyseur dans les scandales. Une accumulation initiale de capital symbolique assure une visibilité médiatique automatique. Le capital d’identité de Thomas Bernhard – soit la personnalisation du capital symbolique – est hybride et complexe, de sorte qu’il est difficilement appréciable. La difficile appréciation du capital de l’auteur se traduit par l’incertitude des journalistes et du public quant à son message : réactions dispro-portionnées, critique du particulier perçue comme mise en cause de l’universel. Toute dé-claration, toute œuvre de Bernhard est assujettie à ses prestations « scandaleuses » antérieu-res. Ce mémoire insiste sur le caractère autoréférentiel du scandale et s’intéresse aux actes de langage performatifs (cf. John L. Austin). Le corpus comporte des romans de Bernhard, leurs recensions, des articles de quotidiens, des lettres de lecteurs, des documents juridiques ainsi que la correspondance entre Bernhard et Siegfried Unseld. / This master’s thesis analyzes the reception of the Austrian author Thomas Bernhard (1931-1989) and focuses on the scandals that punctuated his career. Acclaimed exceptional writer, he was, however, often referred to as Austria’s injurer. He called into question the in-volvement of his country in National Socialism and proliferated ad hominem attacks on politicians. His role in the public sphere was ambiguous: whilst insisting on the fictive character of his works, he staged himself provocatively.
The purpose of this master’s thesis is to show the functioning of scandals as com-plex social events taking place in the public sphere. Scholars consider scandals as public offenses resulting from real or apparent transgressions. Scandals are integrated into the so-cial order and are handled by the media. They trigger actualization of moral values.
This study postulates that symbolic capital (cf. Bourdieu) plays a role in scandals. It is both the prerequisite and the catalyst for successful scandalization. An initial accumula-tion of symbolic capital insures quasi automatically media attention. The identity capital of Thomas Bernhard – i.e. the personalization of his symbolic capital – is hybrid and intricate. This renders its interpretation difficult. The complexity of the capital configuration leads to an ambivalent appreciation of the author’s message by journalists and the public. Reactions are disproportionate and Bernhard’s particular though hyperbolic criticism is perceived as a questioning of universal values. Each and every declaration or work by Bernhard is subor-dinated and appreciated in regards to his preceding “scandalous” achievements. This mas-ter’s thesis emphasizes the autorefential nature of scandals and devotes a special interest to performative speech acts (cf. John L. Austin). The corpus includes some of Bernhard’s plays and novels, book reviews, newspaper articles, letters to the editor, court transcripts and Bernhard’s correspondence with his publisher Siegfried Unseld. / Diese Magisterarbeit untersucht die Rezeption des Autors Thomas Bernhard (1931–1989) angesichts der Skandale, die seine Karriere kennzeichneten. Bernhard galt zugleich als Österreich-Beschimpfer und als außergewöhnlicher Literat. Er stellte die Rolle Österreichs im Nationalsozialismus in Frage und griff wiederholt prominente Österreicher persönlich an. Einerseits bestand er auf den fiktionalen Charakter seiner Werke, andererseits inszenier-te er sich provokativ in der Öffentlichkeit.
Das Interesse der Arbeit gilt dem Funktionieren des Skandals als komplexes sozia-les Ereignis, das in der Öffentlichkeit obwaltet. Konsens herrscht in der Forschung darüber, dass ein Skandal ein auf einem realen oder vermuteten Normbruch beruhendes Ärgernis ist. Es handelt sich um ein im Gesellschaftssystem eingeschriebenes Phänomen, das von den Medien behandelt und zum Auslöser von Kontroversen über normative Fragen wird.
Diese Arbeit geht von der Annahme aus, dass das symbolische Kapital (vgl. Bourdieu) eine Vorbedingung des Skandals ist. Eine ursprüngliche Akkumulation symbolischen Kapitals sichert mediale Aufmerksamkeit. Das Identitätskapital Bernhards – die Personalisierung seines Kapitals – war hybrid und komplex, sodass es nur schwierig einzuschätzen war. Diese erschwerte Einschätzung seines symbolischen Kapitals führte zur Unsicherheit der Journalisten und des Publikums bezüglich seiner Botschaft: Immer wieder kam es zu überzogenen Reaktionen. Vor allem Bernhards hyperbolische Kritik des Beson-deren wurde pauschal als Infragestellung des Allgemeinen (des Österreichischen) wahrge-nommen. Jedwede Äußerung und jedwedes Werk Bernhards wurde vor dem Hintergrund seiner vorhergehenden »skandalösen« Leistungen gedeutet. Diese Arbeit betont den selb-streferentiellen Charakter und den pragmatischen Gehalt (vgl. John L. Austin) des Skan-dals. Der Korpus erfasst Texte von Bernhard, Rezensionen, Zeitungsartikel, Leserbriefe, Gerichtsprotokolle, Rechtsprechung und Bernhards Briefwechsel mit seinem Verleger Siegfried Unseld.
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Der Literaturskandal: Symbolisches Kapital und Selbstbezug am Beispiel Thomas BernhardsRiendeau, Vincent 12 1900 (has links)
Ce mémoire analyse la réception de l’auteur autrichien Thomas Bernhard (1931-1989) au regard des scandales qui ont marqué sa carrière. Tantôt identifié comme l’imprécateur de l’Autriche, tantôt comme écrivain exceptionnel, il aura remis en question le rôle de son pays dans le national-socialisme et multiplié les attaques ad hominem. Il aura tenu un rôle ambigu dans l’espace public. Tout en insistant sur le caractère fictif de ses œuvres, il se mettait en scène de façon provocatrice dans le discours public ainsi que dans sa fiction.
Ce mémoire s’intéresse au fonctionnement du scandale en tant qu’événement social complexe ayant lieu dans l’espace public. Les chercheurs s’entendent pour considérer le scandale comme un trouble ou une irritation résultant d’une transgression, apparente ou avérée. Il s’agit en outre d’un phénomène intégré dans l’ordre social et géré par les médias, caractérisé par l’actualisation des valeurs morales.
Dans la présente étude, il est postulé que le capital symbolique (cf. Bourdieu) joue un rôle d’a priori et de catalyseur dans les scandales. Une accumulation initiale de capital symbolique assure une visibilité médiatique automatique. Le capital d’identité de Thomas Bernhard – soit la personnalisation du capital symbolique – est hybride et complexe, de sorte qu’il est difficilement appréciable. La difficile appréciation du capital de l’auteur se traduit par l’incertitude des journalistes et du public quant à son message : réactions dispro-portionnées, critique du particulier perçue comme mise en cause de l’universel. Toute dé-claration, toute œuvre de Bernhard est assujettie à ses prestations « scandaleuses » antérieu-res. Ce mémoire insiste sur le caractère autoréférentiel du scandale et s’intéresse aux actes de langage performatifs (cf. John L. Austin). Le corpus comporte des romans de Bernhard, leurs recensions, des articles de quotidiens, des lettres de lecteurs, des documents juridiques ainsi que la correspondance entre Bernhard et Siegfried Unseld. / This master’s thesis analyzes the reception of the Austrian author Thomas Bernhard (1931-1989) and focuses on the scandals that punctuated his career. Acclaimed exceptional writer, he was, however, often referred to as Austria’s injurer. He called into question the in-volvement of his country in National Socialism and proliferated ad hominem attacks on politicians. His role in the public sphere was ambiguous: whilst insisting on the fictive character of his works, he staged himself provocatively.
The purpose of this master’s thesis is to show the functioning of scandals as com-plex social events taking place in the public sphere. Scholars consider scandals as public offenses resulting from real or apparent transgressions. Scandals are integrated into the so-cial order and are handled by the media. They trigger actualization of moral values.
This study postulates that symbolic capital (cf. Bourdieu) plays a role in scandals. It is both the prerequisite and the catalyst for successful scandalization. An initial accumula-tion of symbolic capital insures quasi automatically media attention. The identity capital of Thomas Bernhard – i.e. the personalization of his symbolic capital – is hybrid and intricate. This renders its interpretation difficult. The complexity of the capital configuration leads to an ambivalent appreciation of the author’s message by journalists and the public. Reactions are disproportionate and Bernhard’s particular though hyperbolic criticism is perceived as a questioning of universal values. Each and every declaration or work by Bernhard is subor-dinated and appreciated in regards to his preceding “scandalous” achievements. This mas-ter’s thesis emphasizes the autorefential nature of scandals and devotes a special interest to performative speech acts (cf. John L. Austin). The corpus includes some of Bernhard’s plays and novels, book reviews, newspaper articles, letters to the editor, court transcripts and Bernhard’s correspondence with his publisher Siegfried Unseld. / Diese Magisterarbeit untersucht die Rezeption des Autors Thomas Bernhard (1931–1989) angesichts der Skandale, die seine Karriere kennzeichneten. Bernhard galt zugleich als Österreich-Beschimpfer und als außergewöhnlicher Literat. Er stellte die Rolle Österreichs im Nationalsozialismus in Frage und griff wiederholt prominente Österreicher persönlich an. Einerseits bestand er auf den fiktionalen Charakter seiner Werke, andererseits inszenier-te er sich provokativ in der Öffentlichkeit.
Das Interesse der Arbeit gilt dem Funktionieren des Skandals als komplexes sozia-les Ereignis, das in der Öffentlichkeit obwaltet. Konsens herrscht in der Forschung darüber, dass ein Skandal ein auf einem realen oder vermuteten Normbruch beruhendes Ärgernis ist. Es handelt sich um ein im Gesellschaftssystem eingeschriebenes Phänomen, das von den Medien behandelt und zum Auslöser von Kontroversen über normative Fragen wird.
Diese Arbeit geht von der Annahme aus, dass das symbolische Kapital (vgl. Bourdieu) eine Vorbedingung des Skandals ist. Eine ursprüngliche Akkumulation symbolischen Kapitals sichert mediale Aufmerksamkeit. Das Identitätskapital Bernhards – die Personalisierung seines Kapitals – war hybrid und komplex, sodass es nur schwierig einzuschätzen war. Diese erschwerte Einschätzung seines symbolischen Kapitals führte zur Unsicherheit der Journalisten und des Publikums bezüglich seiner Botschaft: Immer wieder kam es zu überzogenen Reaktionen. Vor allem Bernhards hyperbolische Kritik des Beson-deren wurde pauschal als Infragestellung des Allgemeinen (des Österreichischen) wahrge-nommen. Jedwede Äußerung und jedwedes Werk Bernhards wurde vor dem Hintergrund seiner vorhergehenden »skandalösen« Leistungen gedeutet. Diese Arbeit betont den selb-streferentiellen Charakter und den pragmatischen Gehalt (vgl. John L. Austin) des Skan-dals. Der Korpus erfasst Texte von Bernhard, Rezensionen, Zeitungsartikel, Leserbriefe, Gerichtsprotokolle, Rechtsprechung und Bernhards Briefwechsel mit seinem Verleger Siegfried Unseld.
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