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Le répertoire et la dramaturgie de la Comédie-Italienne de Paris durant la seconde moitié du XVIIIe siècle / The theater’s programs and the dramaturgies of the Comédie-Italienne of Paris during the second half of the eighteenth centurySpanu Fremder, Silvia 29 November 2010 (has links)
La seconde moitié du XVIIIe siècle est une période de recherche et d’expérimentation dramatiques qui se traduisent, au sein de la programmation du théâtre de la Comédie-Italienne de Paris, en la conception d’une soixantaine de canevas italiens inédits, mis en scène par les acteurs-auteurs de la troupe italienne du théâtre, entre 1760 et 1779, année de la « suppression » du genre italien. À travers le dépouillement des sources périodiques, contenant les résumés des soirées et les récits des performances, des registres du théâtre, ouvrant l’accès aux effectifs des troupes, cette thèse propose la reconstitution du répertoire de pièces italiennes d’acteur et l’étude de la dramaturgie de ce spectacle parisien durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. À partir des années 1760, la pratique de la scène, les modalités créatives et représentatives de la commedia dell’arte migrent vers les dramaturgies adjacentes à l’intérieur d’un répertoire mixte, français et italien, en donnant lieu à des phénomènes d’« hybridation » permettant de pérenniser la dramaturgie italienne et la « pratique » scénique des comédiens italiens, à l’intérieur des comédies des dramaturges français qui écrivent pour ce théâtre : J.-F. Cailhava de l’Estandoux et de J.-P. Claris de Florian. Il sera donc question de relire la « suppression » du genre italien en 1779, en les termes d’une « réexistence », en étudiant la portée globale du répertoire et de la dramaturgie italienne du point de vue de leur évolution, durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, au sein du contexte productif et de la palette représentative de la Comédie-Italienne. / The second half of the eighteenth century represents a period of research and experimentation in dramatics that manifest themselves, within the theater’s programs of the Comédie-Italienne. These experimentations materialize in approximately sixty unpublished Italian plots, directed by the actors-authors of the Italian company between 1760 and 1779, year of the “suppression” of the Italian genre. Sorting through periodical sources, that include summaries of the evening performances and performances’s telling, and theater’s registers, which give the access to the acting company, this thesis intends to recreate the company’s repertoire of Italian plays. The intention is also to study the dramatic art of this Parisian show during the second half of the eighteenth century. From the 1760s, the experience of the stage, the creative and representative modalities of the commedia dell’arte slide towards closed dramaturgies inside a mixed repertoire French and Italian. It generates “hybrid” phenomena that give the possibility to preserve the Italian dramatic art and the scenic “technique” of the Italian comic actors, within the plays of French playwrights who have written for this theater: J.-F. Cailhava de l’Estandoux et de J.-P. Claris de Florian. This thesis will provide a rereading of the “suppression” of the Italian genre in 1779, in terms of “rebirth”. Then it will analyze the complete impact of the Italian repertoire and the dramatic art inside the productive context and the representative range of the Comédie-Italienne from the outlook of their evolution during the second half of the eighteenth century. / La seconda metà del XVIII secolo è un periodo di ricerca e sperimentazione drammatica che sfociano,nell’ambito della programmazione del teatro della Comédie-Italienne di Parigi, nella creazione di unasessantina di canovacci italiani inediti allestiti e rappresentati dagli attori-autori della compagnia italiana delteatro, tra il 1760 e il 1779, anno della « soppressione » del genere italiano. Attraverso lo spoglio delle fontiperiodiche, che contengono i riassunti degli spettacoli e i resoconti delle performance attoriali, le ricerched’archivio effettuate nei registri del teatro, che permettono di accedere agli effettivi delle troupes, la tesipropone la ricostituzione del repertorio italiano e lo studio della drammaturgia di questo teatro parigino dellaseconda metà del Settecento. A partire dal 1760 la pratica scenica, le modalità compositive e rappresentativedella commedia dell’arte migrano verso le forme drammaturgiche ad essa vicine all’interno di un repertoriobilingue, francese e italiano dando luogo a fenomeni di « ibridazione » che permettono la fissazione delladrammaturgia italiana e della pratica teatrale degli attori italiani, nella produzione francese degli autori checompogono per questo teatro : J.-F. Cailhava de l’Estandoux e J.-P. Claris de Florian. Lo studio dell’ampiezzadel repertorio e della drammaturgia italiana, considerati dal punto di vista dell’evoluzione che subiscono inseno al contesto produttivo e all’offerta rappresentativa della Comédie-Italienne, permette di rileggere la« soppressione » del genere italiano avvenuta nel 1779 come « riesistenza » e « perennizzazione » di questogenere. / Die zweite Hälfte des 18. Jahrhunderts ist eine von dramaturgischer Forschung und Experimentierfreudigkeitgeprägte Periode, was sich in den Jahren 1760 bis 1779, Jahr der ‚Abschaffung’ des italienischen Genres,innerhalb des Programms des Pariser Theaters Comédie Italienne in der Konzeption von ungefähr 60unveröffentlichten neuen italienischen Kanevas, die von Schauspieler-Autoren der italienischen Truppe desTheaters inszeniert wurden, ausdrückt. Durch die Aufarbeitung publizistischer Quellen, die neben Kritikenund Inhalten dieser Abende auch Theaterregister beinhalten, und somit einen Zugang zum Personalbestandder Truppe eröffnen, wird in der vorliegenden Dissertation eine Rekonstruktion des Repertoires deritalienischen Schauspielerstücke sowie die Untersuchung der Dramaturgie dieser Pariser Vorstellungen derzweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts vorgenommen. Ab den 1760er Jahren verlagern sich die Szenenpraxis,die kreativen und repräsentativen Modalitäten der commedia dell’arte hin zu benachbarten Dramaturgieneines gemischten, französisch und italienischen Repertoires hin und machen Platz für hybride Phänomene,was erlaubt, die italienische Dramaturgie und die Bühnenpraxis der italienischen Schauspieler innerhalb derKomödien französischer Dramaturgen, die für dieses Theater schreiben (J.-F. Cailhava de l’Estandoux und J.-P. Claris de Florian), zu einem festen Bestandteil zu machen. Es geht also darum, die „Abschaffung“ desitalienischen Genres 1779 hinsichtlich einer „Reexistenz“ noch einmal zu überdenken, indem man denglobalen Beitrag von „italienischem“ Repertoire und „italienischer“ Dramaturgie aus Sicht ihrer Entwicklungin der zweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts im Kontext der Produktion und der Darstellungspalette derComédie Italienne untersucht.
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Autour de la "regìa". La mise en scène en Italie : 1893-1943. Protagonistes, histoires, débats / About "regìa". Theatre direction in Italy : 1893-1943. Protagonists, stories, debates / Intorno alla regia. La regia in Italia : 1893-1943. Protagonisti, storie, dibattitiPirisino, Claudio 07 December 2017 (has links)
Cette thèse s'inscrit dans une dynamique de recherche qui seulement récemment a commencé à remettre en discussion une doxa de l'historiographie théâtrale un peu simpliste: dans le contexte italien, l'avènement de la mise en scène moderne serait un phénomène tardif, par rapport à d'autres Pays, comme par exemple l'Allemagne, la France, la Russie. Ce « retard » trouverait son origine dans la persistance d'une tradition autoréférentielle de l'acteur. Le système dans lequel il se produit - un système de troupes nomades, en l'absence d'un pôle théâtral hégémonique comme pouvait l'être Paris pour la France - serait inévitablement réfractaire à l'intrusion d'une figure artistique perçue comme étrangère: le metteur en scène. Il faudrait attendre l'après-guerre pour assister en Italie à l'affirmation de ce qu'on appelle la regìa. Ce lieu commun de l'historiographie a véhiculé une série d'équivoques et d'approximations qui aplatissent un phénomène comme l'affirmation de la mise en scène moderne, nourrissant ainsi un discours téléologique de progrès qualitatif.Une série de recherches menées à partir des années 2000 nous invite cependant à considérer la mise en scène comme un aspect de l'art théâtral dans toute sa complexité. Des concepts comme ceux de proto-regia (proto-mise en scène, Perrelli, 2005), de continuité/discontinuité (Sarrazac-Consolini, 2010), montrent les limites d'une définition univoque de cet art. Sous cette lumière, le contexte italien apparaît alors comme un terrain en friche. Une étude récente a justement montré la sensibilité du système italien envers l'œuvre des maîtres européens de la scène, en tournée dans la Péninsule entre 1911 et 1940 (Schino, 2008).Nous nous proposons alors de revenir d'une part sur la construction de l'idée du « retard », et sur les raisons qui ont fait de la mise en scène un véritable graal, d'une autre part nous souhaitons souligner de quelle façon cet art émerge en Italie justement à partir de la présupposée cause du retard: l'acteur. L'avènement de la mise en scène ne serait donc pas une épiphanie brusque, mais un art qui s'exprime de manière différente, selon le modus operandi des artistes et en fonction des caractéristiques du système théâtral. / This doctoral thesis challenges the simplistic doxa in theatre historiography that views genesis of theatre direction in Italy as a late phenomenon in comparison to other countries such as Germany, France, and Russia. This “delay” is thought to be due to the actor’s persistent self-referential tradition. According to the doxa, the Italian theatre system would have been resistant to the introduction of the new role of director, which was perceived as extraneous. This situation would have been caused in Italy by the popularity of wandering companies and the absence of a dominant theatrical focal point such as Paris was in France. The phenomenon of a strictly speaking regìa would have only emerged after the Second World War. This view has led to a series of misinterpretations and misunderstandings that oversimplify the phenomenon of the development of modern direction, favouring a teleological argument of qualitative progress. However, a number of studies carried out from the 2000’s encourage us to consider the direction as a complex aspect of the theatrical art. Concepts such as ‘proto-direction’ (Perrelli, 2005) and continuity/discontinuity (Sarrazac-Consolini, 2010), show the limits of an univocal definition of this art. In light of these studies, the Italian panorama appears as an uncharted territory. A recent study of the European directors’ tours in Italy for the years from the 1911 to 1940, has actually demonstrated the Italian system’s responsiveness (Schino, 2008).My research investigates the origin of the concept of “delay”, and the reasons by which theatre direction in Italy came to be considered by scholars as some sort of grail. I also highlight how direction in Italy emerges from the main source of the supposed delay itself: the actor. Indeed, the appearance of theatre direction is not abrupt; but rather a multifaceted art, which changes according to artists’ modus operandi and is dependent on the characteristics of the theatrical system.
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