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Musique et Société au temps de la Nahḍa à Beyrouth (fin XIXe siècle-1938) / Music and Society in Beirut during the Nahḍa period (end of XIXe century-1938)Abbani, Dayana 13 January 2018 (has links)
Cette thèse présente un aperçu de la vie musicale beyrouthine au début du XXème siècle, tout en suivant les conséquences de l'effondrement de l'Empire ottoman et la mise en place du mandat français, ainsi que l’arrivé et l’essor de nouvelles technologies, qui changèrent et affectèrent le divertissement et les loisirs à Beyrouth. Le but est de dévoiler le type de musique qui prévalait à l'époque, les chanteurs célèbres et les lieux de productions musicales, en se focalisant sur les changements survenus sur la scène musicale dans les lieux de consommation, de socialité et de distribution de la musique conçue désormais comme une nouvelle forme de marchandise. Le travail se base également sur une étude des débats intellectuels sur la musique et la critique musicale dans la presse de l’époque, ainsi qu’une analyse des textes de plusieurs enregistrements de l’époque. Une lecture de la façon dont les transformations sociales et politiques au début du 20ème siècle à Beyrouth affecta et créa de nouvelles formes de divertissement, d'expressions et de productions musicales, nous permet de comprendre le rôle de la musique dans la création d'une identité et d'un certain discours national dans le nouvel État du Grand-Liban. / This dissertation offers a glimpse into early 20th century Beirut’s musical life by unveiling the type of music that prevailed at the time, the famous singers, the places of singing. It follows the ways in which the collapse of the Ottoman Empire and the arrival of the French mandate changed and affected entertainment and leisure in Beirut, by focusing on its evolving musical scene, as it manifested in changing places of consumption, sociality and the distribution of music as a new form of commodity. It does that by studying expert, lay and intellectual debates on music and music criticism in this period, as they emerged in in the press. Moreover, this dissertation looks at how new developments in technologies affected music at the beginning of the 20th century by focusing on how the evolution of the record industry imposed and produced new forms of expressions, of music, and new places of entertainment. A reading of how the social and political transformations in early 20th century Beirut affected and created new forms of entertainment, leisure, musical expressions and commodities allows us to understand the role of music in making a national identity and discourse in the newly established State of Greater Lebanon.
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La šu'ubiyya et la recherche d'un passé mythique commun dans l'adab du IIIe/IXe siècle : exemples d'al-Gahiz et d'Ibn Qutayba / The šu‘ubiyya and the research for a common mythical past in the adab of the 3rd/9th century : examples from al-Gahiz and from Ibn QutaybaTesrif, Moulay Mustapha 09 December 2017 (has links)
Cette thèse se propose de montrer, à partir d’exemples concrets de textes anti-Šu‘ūbiyya tirés des œuvres d’al-Ğāḥiẓ (m. 255/869) et d’Ibn Qutayba (m. 276/889), la prégnance de la période préislamique sur l’adab du IIIe/IXe siècle. La méthode retenue est la confrontation critique notamment de la version numérisée de ces textes. Cette approche permet d’alimenter l’hypothèse d’une représentation magnifiée de l’Arabie préislamique : une image qui a fondé une part non négligeable des symboles identitaires de la culture arabo-musulmane, nourrie d’un passé mythique dans lequel peuvent se retrouver tous les musulmans sans préjuger de leurs ascendances.En effet, entendant par « mythe » les récits des origines qui cherchent à expliquer des données de la réalité en les inscrivant dans une dimension transcendée et surnaturelle, le symbolisme de l’adab situe l’essence des valeurs qu’il défend dans l’héritage des anciens Arabes. Cherchant à expliquer le monde, les udabā’ feront de la ğāhiliyya la source des vertus et le berceau de la langue arabe la plus pure. Inventant de nouvelles généalogies « fédératrices », ils s’attacheront à mettre en avant la maîtrise des traditions arabes préislamiques. Ainsi, nos deux auteurs situent la naissance de la civilisation arabo-musulmane dans des récits hors du temps et en rupture avec le présent. Les musulmans non-arabes peuvent donc ne plus se réclamer de leurs passé « réaliste » et prendre plutôt racine dans un passé qui favorise une culture commune inscrite dans un temps autre que le temps historique. Nos auteurs inventent une manière de culture vierge qui, seule, peut permettre à leurs yeux le commencement absolu. Par conséquent, les référents à la supériorité devraient être bouleversés par « l’effet anti-Šu‘ūbiyya » puisque l’origine ethnique ou la réalité historique ne sont plus le seul sens de l’existence. / Based on concrete examples from anti-Šu‘ūbiyya texts pulled from works of al-Ğāḥiẓ (d. 255/869) and Ibn Qutayba (d. 276/889), this thesis aims to demonstrate the pre eminence of the pre-Islamic period on the adab of the IIIe/IXe century. From a methodology which consists in a critical confrontation between these texts (especially the digitalized version of the texts), our point is to fuel the hypothesis of an adorned representation of pre-Islamic Arabia : This image produced a very important part of identical symbols of the Arab-Muslim culture, based on a mythical past in which all the Muslims without prejudice to their ancestries can find themselves."Myth" meaning the narratives of the origins created to explain data of the reality by registering them in a transcent and supernatural dimension, the symbolism of the adab places the essence of the values it is based on in the inheritance of the former Arabs. Trying to explain the world, the udabā’ made of the ğāhiliyya the source of the virtues and the cradle of the purest Arabic language. They devised new common genealogies to put forward the knowledge of the pre-Islamic Arabic traditions. Our two authors stand out the birth of the Arab-Muslim civilization in timeless narratives and in breach with the present time. Thus the non-Arabic Muslims can not refer anymore to their "historical" past and to take rather roots in a past which supports a common culture registered in a not historical time. Only this kind of blank culture, invented by our two authors, could allow the absolute beginning. Consequently, the markers of the supposed superiority could be shaken by the "anti-Šu‘ūbiyya effect" since the ethnical origin or the historical reality are not the only sense of the existence anymore.
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