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Dépistage des événements génétiques impliqués dans le cancer épithélial de l'ovaire chez la femmeLounis, Hafida 09 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Le cancer épithélial sporadique des ovaires se situe en quatrième
position des causes de décès par cancer chez la femme après ceux du sein,
du poumon et du côlon. Nous avons initié et mis au point un modèle pour
déterminer les altérations moléculaires dans les cancers ovariens et corréler
les résultats aux différentes étapes de la progression clinique de la maladie.
Nous avons établi et caractérisé des cultures primaires dérivées d'ovaires
normaux et de différentes tumeurs ovariennes qui couvrent différents types
histologiques et différentes étapes de la maladie. Plusieurs analyses
morphologiques, immunohistochimiques et moléculaires ont démontré que
ces cellules sont représentatives des populations cellulaires du matériel
clinique initial. Ces cultures représentent un système unique pour mener des
analyses de détection de changements du point de vue génétique ou
biologique qui jouent un rôle important dans la progression tumorale du
cancer épithélial de l'ovaire. De plus nous avons obtenu à partir des cultures
primaires des lignées cellulaires immortalisées de façon spontanée en
culture. Ces lignées possèdent plusieurs avantages à savoir qu'elles ont été
dérivées de tumeurs de patientes n'ayant pas subi de traitements de
chimiothérapie et proviennent dans trois cas (TOV21G, TOV-81D et
TOV112D) de tumeurs primaires solides et dans un cas (OV-90) d'ascite
malin. Ces lignées représentent différents types histologiques du cancer
épithélial de l'ovaire. Ce système nous a permis de faire quelques
corrélations entre le comportement des cellules in vitro et les paramètres
cliniques de la maladie et nous a fourni un indice sur la croissance in vitro qui
semble épouser les paramètres cliniques de ces tumeurs. En premier lieu le
modèle a été utilisé pour étudier et caractériser les altérations géniques au niveau du bras court du chromosome 3. Nous avons choisi d'étudier ce
chromosome en particulier car c'est le plus fréquemment touché dans les
cancers d'origine épithéliale, suggérant la présence de gènes suppresseurs
de tumeurs dans les régions délétées dont l'inactivation fonctionnelle peut
être impliquée dans le cancer épithélial de l'ovaire. Dans cette étude nous
avons utilisé 33 biopsies tumorales et 47 cultures primaires ovariennes. Ce
large répertoire d'échantillons contient des tumeurs ovariennes bénignes,
des tumeurs épithéliales de l'ovaire de faible potentiel de malignité ainsi que
des cancers épithéliaux de l'ovaire ou de l'ascite. En utilisant 15 marqueurs
polymorphiques nous avons observé des LOH dans 25 (31%) des
échantillons analysés: 21 sur 58 échantillons malins, 2 sur 12 de faible
potentiel de malignité et 2 sur 10 tumeurs bénignes. Le profil de délétion
affiché par ces 25 échantillons a permis la détermination d'au moins deux
régions distinctes de délétions communes sur le bras court du chromosome
3 qui s'étendent du marqueur D3S1270 à D3S1597 (Région l) et du
marqueur D3S1293 à D3S1283 (Région II). De plus une autre région
proximale au marqueur D3S1300 (Région Ill) est délétée dans certains
échantillons. Bien que parmi les tumeurs bénignes et malignes des délétions
ont été observées dans les trois régions de délétion (Région I, Région II et
Région Ill) les tumeurs de faible potentiel de malignité ne démontrent de
délétions que seulement dans la région III. D'autre part, ces régions
minimales de délétions semblent, à l'exception de RARB et THRB contenus
dans la Région II, exclure les gènes VHL, TGFBR2, PTPasey et FHIT
comme gènes suppresseurs candidats dans la tumorigénèse du cancer
épithélial de l'ovaire.
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Caractérisation moléculaire des formes métastatiques de carcinome médullaire de la thyroïde / Molecular characterization of metastatic medullary thyroid carcinomasBoichard, Amélie 08 April 2014 (has links)
Le carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) est une tumeur neuroendocrine rare, se développant à partir des cellules sécrétant la calcitonine. Cette tumeur survient dans un contexte familial dans un tiers des cas. Toutes les formes germinales et près de 40% des formes sporadiques sont causées par une mutation ponctuelle activatrice de l’oncogène RET, codant pour un récepteur membranaire à activité tyrosine kinase. Les événements oncogéniques à l’origine des formes sporadiques non mutées RET restent mal définis, à l’exception de mutations activatrices des oncogènes RAS découvertes récemment.Le pronostic péjoratif du CMT est essentiellement lié à un envahissement ganglionnaire précoce. A ce titre, la chirurgie initiale est souvent insuffisante et les formes métastatiques ont longtemps été considérées en impasse thérapeutique. L’avènement récent des inhibiteurs séléctifs de tyrosine kinases (ITK) a apporté un nouvel élan à la prise en charge des tumeurs réfractaires, certains d’entre eux incluant dans leur spectre d’action le récepteur RET. Mais l’optimisation de ces traitements requiert une connaissance préalable des mécanismes moléculaires sous-jacents au développement tumoral.Dans ce contexte et en nous appuyant sur une collection importante de prélèvements humains, nous avons cherché à approfondir la decription du ‘paysage génomique’ du CMT.Dans un premier temps, nous avons évalué les anomalies structurales ponctuelles et chromosomiques présentées par les CMT. Nous avons montré, par optimisation de méthodes de séquençage, que les mutations des gènes RET et RAS interviennent dans plus de 96% des cas et que ces évènements sont mutuellement exclusifs. Ces mutations permettent de distinguer plusieurs groupes d’agressivité et de réponse aux traitements par ITK. Nous avons également observé - par technique d’hybridation génomique comparative - des anomalies de grande ampleur récurrentes dans cette pathologie : les délétions du bras court du chromosome 1 et des chromosomes entiers 4 et 22 apparaissent comme étant des évènements précoces et indépendants de la tumorigenèse du CMT.Dans un second temps, nous avons déterminé - par approche de type biopuce - les profils d’expression de microARN dans les CMT. Certains de ces régulateurs post-transcriptionnels majeurs semblent liés au caractère invasif de la tumeur, et notamment les miR-21, miR-199 et miR-129. Nous avons également démontré le potentiel d’utilisation des microARN miR-21 et miR-199 en tant que biomarqueurs circulants du CMT. L’impact fonctionnel des formes précurseurs mir-21 et mir-129 a ensuite été évalué par transfection dans les modèles cellulaires TT et MZ-CRC1.Les observations ainsi obtenues offrent de nombreuses perspectives d’études. Elles permettent la définition de marqueurs tissulaires distinguant a priori les tumeurs métastatiques et/ou réfractaires aux thérapies. Enfin, elles mettent en lumière de nouvelles pistes pour la découverte de cibles thérapeutiques additionnelles dans cette pathologie. / Medullary thyroid carcinoma (MTC) is a rare neuroendocrine tumor, arising from calcitonin-secreting cells. This cancer occurs in a family context in a third of cases. All inherited forms and nearly 40% of sporadic forms are caused by activating point-mutations in the RET oncogene, coding for a tyrosine-kinase receptor. Other oncogenic events causing sporadic cases remain unclear, but activating mutations of RAS oncogenes have been discovered recently.Prognosis of MTC is essentially linked to early lymph node occurrence. Initial surgery of metastatic forms is often insufficient and patients are considered in therapeutic dead-end. The recent advent of selective tyrosine-kinase inhibitors (TKIs) has brought a new impetus to the management of refractory tumors, some of them targeting the RET receptor. Optimization of these treatments require improving knowledge of the underlying molecular mechanisms of tumor development.In this context and helped by a large collection of human specimens, we have sought to deepen the description of genomic landscape of MTC.At first, we evaluated the structural and chromosomal abnormalities presented by MTC. We showed, by optimizing sequencing methods, that RET and RAS mutations are involved in over 96% of the cases, these events are mutually exclusives. These mutations can distinguish several groups of aggressiveness and of response to TKI treatments. We also observed, by comparative genomic hybridization techniques, recurrent abnormalities such as deletion of the short arm of chromosome 1 and loss of entire chromosomes 4 and 22. These losses appear to be early events of tumorigenesis MTC.In a second step, we determined - by a microarray approach – the microRNA expression profile of MTC. Some of these post-transcriptional regulators seem related to tumor invasiveness, such as miR-21, miR-199 and miR-129. We demonstrated the potential of microRNAs miR-21 and miR-199 as circulating diagnosis biomarkers of MTC. The functional impact of the precursor forms mir-21 and mir-129 was then evaluated by transfection in TT and MZ- CRC1 cellular models.Observations obtained pave the way for a lot of new potential studies. They allow the definition of tissue biomarkers distinguishing metastatic forms or refractory patients. Finally, they highlight new pathways for the discovery of additional therapeutic targets in this disease.
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