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Video-based analysis of Gait pathologiesNguyen, Hoang Anh 12 1900 (has links)
L’analyse de la marche a émergé comme l’un des domaines médicaux le plus im- portants récemment. Les systèmes à base de marqueurs sont les méthodes les plus fa- vorisées par l’évaluation du mouvement humain et l’analyse de la marche, cependant, ces systèmes nécessitent des équipements et de l’expertise spécifiques et sont lourds, coûteux et difficiles à utiliser. De nombreuses approches récentes basées sur la vision par ordinateur ont été développées pour réduire le coût des systèmes de capture de mou- vement tout en assurant un résultat de haute précision. Dans cette thèse, nous présentons notre nouveau système d’analyse de la démarche à faible coût, qui est composé de deux caméras vidéo monoculaire placées sur le côté gauche et droit d’un tapis roulant. Chaque modèle 2D de la moitié du squelette humain est reconstruit à partir de chaque vue sur la base de la segmentation dynamique de la couleur, l’analyse de la marche est alors effectuée sur ces deux modèles. La validation avec l’état de l’art basée sur la vision du système de capture de mouvement (en utilisant le Microsoft Kinect) et la réalité du ter- rain (avec des marqueurs) a été faite pour démontrer la robustesse et l’efficacité de notre système. L’erreur moyenne de l’estimation du modèle de squelette humain par rapport à la réalité du terrain entre notre méthode vs Kinect est très prometteur: les joints des angles de cuisses (6,29◦ contre 9,68◦), jambes (7,68◦ contre 11,47◦), pieds (6,14◦ contre 13,63◦), la longueur de la foulée (6.14cm rapport de 13.63cm) sont meilleurs et plus stables que ceux de la Kinect, alors que le système peut maintenir une précision assez proche de la Kinect pour les bras (7,29◦ contre 6,12◦), les bras inférieurs (8,33◦ contre 8,04◦), et le torse (8,69◦contre 6,47◦). Basé sur le modèle de squelette obtenu par chaque méthode, nous avons réalisé une étude de symétrie sur différentes articulations (coude, genou et cheville) en utilisant chaque méthode sur trois sujets différents pour voir quelle méthode permet de distinguer plus efficacement la caractéristique symétrie / asymétrie de la marche. Dans notre test, notre système a un angle de genou au maximum de 8,97◦ et 13,86◦ pour des promenades normale et asymétrique respectivement, tandis que la Kinect a donné 10,58◦et 11,94◦. Par rapport à la réalité de terrain, 7,64◦et 14,34◦, notre système a montré une plus grande précision et pouvoir discriminant entre les deux cas. / Gait analysis has emerged as one of the most important medical field recently due to its wide range of applications. Marker-based systems are the most favoured methods of human motion assessment and gait analysis, however, these systems require specific equipment and expertise, and are cumbersome, costly and difficult to use. Many re- cent computer-vision-based approaches have been developed to reduce the cost of the expensive motion capture systems while ensuring high accuracy result. In this thesis, we introduce our new low-cost gait analysis system that is composed of two low-cost monocular cameras (camcorders) placed on the left and right sides of a treadmill. Each 2D left or right human skeleton model is reconstructed from each view based on dy- namic color segmentation, the gait analysis is then performed on these two models. The validation with one state-of-the-art vision-based motion capture system (using the Mi- crosoft Kinect v.1) and one ground-truth (with markers) was done to demonstrate the robustness and efficiency of our system. The average error in human skeleton model estimation compared to ground-truth between our method vs. Kinect are very promis- ing: the joints angles of upper legs (6.29◦ vs. 9.68◦), lower legs (7.68◦ vs. 11.47◦), feet (6.14◦ vs. 13.63◦), stride lengths (6.14cm vs. 13.63cm) were better and more stable than those from the Kinect, while the system could maintain a reasonably close accu- racy to the Kinect for upper arms (7.29◦ vs. 6.12◦), lower arms (8.33◦ vs. 8.04◦), and torso (8.69◦ vs. 6.47◦). Based on the skeleton model obtained by each method, we per- formed a symmetry study on various joints (elbow, knee and ankle) using each method on two different subjects to see which method can distinguish more efficiently the sym- metry/asymmetry characteristic of gaits. In our test, our system reported a maximum knee angle of 8.97◦ and 13.86◦ for normal and asymmetric walks respectively, while the Kinect gave 10.58◦ and 11.94◦. Compared to the ground-truth, 7.64◦ and 14.34◦, our system showed more accuracy and discriminative power between the two cases.
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Caractérisation d'un modèle animal de douleur articulaire associée à l'arthrose du genou chez le rat Sprague-DawleyFerland-Legault, Catherine Estelle 06 1900 (has links)
La douleur articulaire associée à l’arthrose est un problème clinique majeur, spécialement chez les personnes âgées. L’intensité de la douleur est souvent amplifiée lors de mouvement de l’articulation et principalement lors du soutien de la charge corporelle sur le membre lésé. Malheureusement, les traitements pharmacologiques proposés sont trop souvent associés à des effets secondaires néfastes et à une inefficacité pour le soulagement de la douleur à long terme.
Divers modèles murins sont utilisés en laboratoire de recherche pour des études précliniques de molécules aux propriétés analgésiques. Une évaluation comparative de la réponse comportementale douloureuse des animaux d’un modèle d’instabilité articulaire induit par le sectionnement du ligament croisé antérieur accompagné d’une méniscectomie partielle (le modèle ACLT+pMMx) et d’un modèle de dégénérescence articulaire induite par le monoiodoacetate (le modèle MIA) a permis de sélectionner un modèle approprié pour la continuité du projet. Les deux modèles ont démontré des lésions tissulaires, mais le modèle MIA a démontré une réponse douloureuse plus prononcée que le modèle ACLT+pMMx. Par l’analyse de la démarche, le modèle MIA a démontré une boiterie claire dans le patron de la démarche des animaux qui est associée à une lésion unilatérale. Le modèle MIA a donc été choisi pour la suite du projet.
La problématique principale dans la recherche sur la douleur associée à l’arthrose est une compréhension incomplète des mécanismes de douleur responsables de l’induction et du maintien de l’état de douleur. Il devient donc nécessaire d’améliorer nos connaissances de ces mécanismes en effectuant une caractérisation plus approfondie des modèles animaux employés pour l’évaluation de stratégies pharmacologiques analgésiantes. Afin de bien comprendre le modèle MIA, une caractérisation des événements moléculaires centraux lors de la progression du processus dégénératif des structures articulaires de ce modèle s’est effectuée aux jours 3, 7, 14, 21 et 28 post injection. Des mécanismes hétérogènes qui modulent l’information nociceptive en fonction de la progression temporelle de la pathologie ont été observés. Les changements du contenu
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spinal des neuropeptides sélectionnés (substance P, CGRP, dynorphine A et Big dynorphine) ont débuté sept jours suivant l’injection de MIA. L’observation histologique a démontré que les dommages structuraux les plus importants surviennent entre les jours 14 et 21. C’est entre les jours 7 et 21 que les lésions démontrent le plus de similarités à la pathologie humaine. Cela suggère que lors d’une évaluation préclinique d’un traitement pharmacologique pour pallier la douleur articulaire utilisant le modèle MIA, l’étude doit tenir compte de ces événements afin de maximiser l’évaluation de son efficacité.
Puisque les traitements pharmacologiques conventionnels proposés pour le soulagement de la douleur ne font pas l’unanimité en terme d’efficacité, d’effets non désirés et de coûts monétaires parfois onéreux, les molécules de dérivés de plante deviennent une alternative intéressante. L’eugénol, le principal constituant de l’huile de clou de girofle, a été administré oralement pour une période de 28 jours chez des rats ayant reçu l’injection intra-articulaire de MIA afin d’évaluer son efficacité pour le traitement de la douleur articulaire. L’eugénol à une dose de 40 mg/kg s’est révélé efficace pour l’amélioration du patron de la démarche des animaux ainsi que pour la diminution de l’allodynie mécanique secondaire. De plus, les concentrations spinales de neuropeptides pronocicepteurs ont diminué chez les animaux traités. Par une évaluation histopathologique, l’eugénol n’a démontré aucune évidence d’effets toxiques suite à une administration per os quotidienne pour une période prolongée. Ces résultats suggèrent le potentiel thérapeutique complémentaire de la molécule d’eugénol pour le traitement de la douleur articulaire. / Pain is the most predominant clinical symptom associated with osteoarthritis (OA), mostly among older people. Joint movement and weight bearing often increase the pain intensity. Unfortunately, the proposed pharmacological treatments are frequently associated with side effects and ineffective for pain alleviation for long time periods.
Many murine models are used in laboratories for preclinical studies evaluating analgesic compounds. A comparative evaluation of the behavioral pain responses of animals with a joint instability model induced by the transection of the anterior cruciate ligament followed by a partial menisectomy (the ACLT+pMMx model) and of an articular degenerative model induced by an intra-articular injection of monoiodoacetate (the MIA model) was conducted to select an appropriate model for the continuation of the project. Both models demonstrated articular lésions, however the MIA model demonstrated a clearer behavioral pain response over the ACLT+pMMx model. The gait pattern of the MIA model revealed a clear limping gait similar to that observed with unilateral OA in humans. The MIA model was chosen for the subsequent studies.
An unresolved issue in pain OA research is the lack of understanding of the pain mechanisms responsible for the induction and maintenance of the pain. Therefore, there is an urgent clinical need to improve the characterization of animal models to effectively discover novel pain relief pharmacological treatment stratégies for OA patients. A characterization of the spinal pain molecular events during the progression of the joint degenerative process in the MIA model was performed on days 3, 7, 14, 21 and 28 post injection. Heterogeneous nociceptive central molecular events were observed in respect to the time course of the pathology’s progression. Changes in selected spinal neuropeptide content (substance P, CGRP, dynorphin A, Big dynorphin) began 7 days following the MIA injection. Most severe joint structural damage on histology occured between days 14 and 21 post injection. These results suggest that preclinical drug evaluation employing this model should be conducted between 7 and 21 days post injection when the lesions resemble most those of human OA.
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As current pharmacological therapy for the alleviation of joint pain does not achieve the unanimity in respect to efficacy, side effects and cost, plant derivate compounds are now interesting alternatives to improve the situation. Eugenol, the main constituent of clove oil, was evaluated for its efficacy for alleviation of joint pain in rats who previously received an intra-articular injection of mono-iodoacetate to induce the MIA model. Eugenol, administered orally for 28 consecutive days at a dose of 40 mg/kg, improved gait pattern and reduced secondary mechanical allodynia. Furthermore, spinal concentrations of pronociceptive neuropeptides were also decreased in the treated animals. No toxic effects of the compoud were identified on histopathological assessment of the various tissues. These results suggest that eugenol could be a potential therapeutic option for alleviating OA joint pain.
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Métrologie de la douleur animale : validation sur des modèles de douleur viscérale bovine et articulaires caninsRialland, Pascale 12 1900 (has links)
La douleur est une expérience multidimensionnelle comportant des aspects
sensoriels, émotionnels et cognitifs. Théoriquement, des méthodes de mesures
comportementales, physiologiques, neurophysiologiques et sensorielles peuvent quantifier
la douleur. Peu d’études ont étudié la validation des mesures utilisées en médecine
vétérinaire. La recherche combine les travaux de Maîtrise et de Doctorat, traite en partie de
la validité de méthodes. Dans cet objectif, nos travaux de recherche étudiaient la validité de
méthodes comportementales, physiologiques et neurophysiologiques usuelles pour la
mesure de la douleur en comparant les expressions de douleur (vache et chien) chez des
animaux contrôle par comparaison à des animaux sous analgésie préventive ou sous
traitement curatif suivant une douleur induite par chirurgie (modèles de douleur viscérale
bovine ou orthopédique canine) ou causée par une maladie naturelle (arthrose canine). Une
première étude comparait les mesures de la douleur entre les vaches du groupe placebo et
celles sous analgésie postopératoire sur une durée de 21 jours suivant l’induction d’une
douleur viscérale chronique. Les vaches du groupe placebo ont présenté une plus forte
sensibilité à la douleur et une diminution de la noradrénaline et de la transthyrétine
mesurées dans le liquide cérébro-spinal, une diminution de l’activité motrice (AM)
(moindre que dans les groupes avec analgésie), de l’agitation enregistrée par vidéo-analyse
et une augmentation du stress selon la mesure de l’activité électrodermique (AED). Les
méthodes d’intérêt identifiées étaient les marqueurs spinaux, la mesure de la sensibilisation,
de comportements par vidéo-analyse et de l’AM par bio-télémétrie. En utilisant des
méthodes semblables à celles précédemment décrites, deux études expérimentales de
douleur orthopédique ont été réalisées afin de comparer les réponses à la douleur entre des
chiens traités avec une analgésie préventive (opioïdes et anti-inflammatoires, étude #2) ou
un biphosphonate (tiludronate, étude #3) par comparaison à des chiens contrôles. Seules les
échelles de douleur étaient différentes entre les études de recherche. Pour l’étude #2, les
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chiens sous analgésie ont présenté de plus faibles scores de douleur mesurés avec l’échelle
de douleur nommée 4A-VET et ceci simultanément à une faible réponse de l’AED une
heure après la chirurgie de trochléoplastie. La fréquence du comportement spontané de ‘la
marche avec plein appui de la patte opérée’ mesurée à l’aide de la vidéo-analyse augmentait
chez les chiens sous analgésie préventive 24 heures après la chirurgie. L’étude #3
démontrait surtout l’apparition de sensibilisation centrale (à la fois par l’évaluation
sensorielle quantitative et les marqueurs spinaux) chez les chiens contrôle, 56 jours après
l’induction d’arthrose chirurgicale. Ainsi, les chiens traités avec le tiludronate ont présenté
une différence sur la substance P et la transthyrétine cérébro-spinale, une diminution de la
sensibilisation périphérique, plus d’appui de la patte opérée lors de la marche selon la
mesure du pic de force verticale (PFV), une augmentation de la fréquence de ‘la marche
avec plein appui de la patte opérée’. La sensibilisation centrale était associée à la
diminution de PFV, et une augmentation de l’AED et du comportement spontané de ‘la
marche avec plein appui de la patte opérée’. Pour l’étude #4, la validité et la sensibilité des
méthodes ont été évaluées dans une condition d’arthrose naturelle chez des chiens traités
avec une diète enrichie en moule verte, un produit ayant des effets anti-inflammatoires et
chondroprotecteurs attendus. Les chiens traités présentaient une diminution des scores de
douleur via l’échelle nommée CSOM, une augmentation de PFV et une augmentation de
l’AM. Dans l’ensemble, les résultats confirment que la vidéo-analyse évaluait la douleur de
façon objective et pour des modèles différents de douleur et les marqueurs spinaux sont
prometteurs. Le PFV était spécifique de la douleur orthopédique. La sensibilisation était
présente lors de douleur pathologique. L’AED n’est pas valide pour la mesure de la
douleur. La baisse d’AM suggèrerait un comportement de douleur. Les études étaient
exploratoires pour les échelles de douleur en raison de leur niveau (débutant) de
développement et du manque d’informations sur les qualités métrologiques de ces mesures. / Pain is a multidimensional experience involving sensitive, emotional and cognitive
components. Theoretically, there are multiple methods by which pain can be assessed
including sensitive, behavioural, physiological, or neurophysiological measurements.
However, little work has been done to validate these measurements in veterinary medicine.
The presented research program including both Master and Doctorate works was intended
to address partially this paucity of research. For this purpose, our work would validate some
behavioural and physiological methods of pain assessment by contrasting pain expressions
(cows and dogs) in painful animals (negative control) and animals treated with preventive
analgesic or curative treatment following surgery-induced (bovine visceral and canine
orthopaedic models) pain or natural occurring disease (osteoarthritis in dog).
A pain study was first conducted to compare measurements of placebo treated-cows
with postoperative analgesic treated-cows during 21 days following surgical induction of
sustained visceral pain. Placebo treated-cows were found to have increased pain
sensitization and decreased concentration of cerebrospinal fluid noradrenaline and
transthyretin, less motor activity (but higher than in analgesic groups), more restlessness
recorded with video-analysis and increased partially stress with measurement of
electrodermal activity (EDA). This first study allowed a selection of methods of interest for
pain evaluation including spinal biomarkers, measurement of sensitization, behavioural
recording with video-analysis and motor activity with biotelemetry. Therefore, two canine
pain experiments, with use of similar methods of pain assessment presented above, were
performed to compare responses to pain between preventive analgesics treated-dogs
(opioids and anti-inflammatory drug, study #2) or a bisphosphonate (tiludronate in study
#3) with placebo-treated dogs. Only the pain scales were different among the projects. For
project #2, analgesic treated-dogs were found to have lower pain scores measured with the
so-called 4A-VET postoperative pain scale while simultaneously exhibiting reduction of
EDA response up to 1 hour following trochleoplasty. In addition, the occurrence rate of the
spontaneous behaviour ‘Walking with full weight bearing of the operated leg’ recorded
with video-analysis, was higher in analgesic treated-dogs when compared with the placebotreated
dogs at 24 hours post trochleoplasty. The pain study #3 was then conducted and
demonstrated central sensitization (assessed with quantitative sensory testing and spinal
biomarkers) in all control dogs at 56 days post induction of the canine osteoarthritis pain
model. Nevertheless, tiludronate treated-dogs were found to have different spinal
biomarkers (substance P and transthyretin), decreased peripheral sensitization, more peak
vertical force (PVF), which is a kinetic gait parameter, and increased occurrence rate of
‘Walking with full weight bearing of the operated leg’. Interestingly, the central
sensitization was associated negatively with PVF and positively with both EDA and
‘Walking with full weight bearing of the operated leg’. Finally, a fourth pain study was
conducted to examine whether some of the methods performed validity and sensitivity in
clinical condition with osteoarthritic dogs. For this purpose, osteoarthritic dogs were treated
with a green-lipped mussel enriched-diet, having both anti-inflammatory and
chondroprotective expected activities. The treated-dogs were found to have low pain scores
measured with the pain scale for owner named CSOM, increased PVF and motor activity.
Indeed, CSOM scores were associated with both PVF and motor activity. Taken together,
the results suggest that video-analysis would assess pain expression through objective,
predictive and unique evaluation whatever the species or the model, whereas spinal
biomarkers are promising. The PVF changes were related to orthopaedic pain. Sensitization
appeared to be common to the pathological pain pattern. The EDA was not validated for
pain assessment in animals. Decreased motor activity is pain suggestive. Psychometric
evaluation of the pain scales remained only exploratory at this (early) stage of development
and knowledge of the present pain scales.
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Caractérisation d'un modèle animal de douleur articulaire associée à l'arthrose du genou chez le rat Sprague-DawleyFerland-Legault, Catherine Estelle 06 1900 (has links)
La douleur articulaire associée à l’arthrose est un problème clinique majeur, spécialement chez les personnes âgées. L’intensité de la douleur est souvent amplifiée lors de mouvement de l’articulation et principalement lors du soutien de la charge corporelle sur le membre lésé. Malheureusement, les traitements pharmacologiques proposés sont trop souvent associés à des effets secondaires néfastes et à une inefficacité pour le soulagement de la douleur à long terme.
Divers modèles murins sont utilisés en laboratoire de recherche pour des études précliniques de molécules aux propriétés analgésiques. Une évaluation comparative de la réponse comportementale douloureuse des animaux d’un modèle d’instabilité articulaire induit par le sectionnement du ligament croisé antérieur accompagné d’une méniscectomie partielle (le modèle ACLT+pMMx) et d’un modèle de dégénérescence articulaire induite par le monoiodoacetate (le modèle MIA) a permis de sélectionner un modèle approprié pour la continuité du projet. Les deux modèles ont démontré des lésions tissulaires, mais le modèle MIA a démontré une réponse douloureuse plus prononcée que le modèle ACLT+pMMx. Par l’analyse de la démarche, le modèle MIA a démontré une boiterie claire dans le patron de la démarche des animaux qui est associée à une lésion unilatérale. Le modèle MIA a donc été choisi pour la suite du projet.
La problématique principale dans la recherche sur la douleur associée à l’arthrose est une compréhension incomplète des mécanismes de douleur responsables de l’induction et du maintien de l’état de douleur. Il devient donc nécessaire d’améliorer nos connaissances de ces mécanismes en effectuant une caractérisation plus approfondie des modèles animaux employés pour l’évaluation de stratégies pharmacologiques analgésiantes. Afin de bien comprendre le modèle MIA, une caractérisation des événements moléculaires centraux lors de la progression du processus dégénératif des structures articulaires de ce modèle s’est effectuée aux jours 3, 7, 14, 21 et 28 post injection. Des mécanismes hétérogènes qui modulent l’information nociceptive en fonction de la progression temporelle de la pathologie ont été observés. Les changements du contenu
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spinal des neuropeptides sélectionnés (substance P, CGRP, dynorphine A et Big dynorphine) ont débuté sept jours suivant l’injection de MIA. L’observation histologique a démontré que les dommages structuraux les plus importants surviennent entre les jours 14 et 21. C’est entre les jours 7 et 21 que les lésions démontrent le plus de similarités à la pathologie humaine. Cela suggère que lors d’une évaluation préclinique d’un traitement pharmacologique pour pallier la douleur articulaire utilisant le modèle MIA, l’étude doit tenir compte de ces événements afin de maximiser l’évaluation de son efficacité.
Puisque les traitements pharmacologiques conventionnels proposés pour le soulagement de la douleur ne font pas l’unanimité en terme d’efficacité, d’effets non désirés et de coûts monétaires parfois onéreux, les molécules de dérivés de plante deviennent une alternative intéressante. L’eugénol, le principal constituant de l’huile de clou de girofle, a été administré oralement pour une période de 28 jours chez des rats ayant reçu l’injection intra-articulaire de MIA afin d’évaluer son efficacité pour le traitement de la douleur articulaire. L’eugénol à une dose de 40 mg/kg s’est révélé efficace pour l’amélioration du patron de la démarche des animaux ainsi que pour la diminution de l’allodynie mécanique secondaire. De plus, les concentrations spinales de neuropeptides pronocicepteurs ont diminué chez les animaux traités. Par une évaluation histopathologique, l’eugénol n’a démontré aucune évidence d’effets toxiques suite à une administration per os quotidienne pour une période prolongée. Ces résultats suggèrent le potentiel thérapeutique complémentaire de la molécule d’eugénol pour le traitement de la douleur articulaire. / Pain is the most predominant clinical symptom associated with osteoarthritis (OA), mostly among older people. Joint movement and weight bearing often increase the pain intensity. Unfortunately, the proposed pharmacological treatments are frequently associated with side effects and ineffective for pain alleviation for long time periods.
Many murine models are used in laboratories for preclinical studies evaluating analgesic compounds. A comparative evaluation of the behavioral pain responses of animals with a joint instability model induced by the transection of the anterior cruciate ligament followed by a partial menisectomy (the ACLT+pMMx model) and of an articular degenerative model induced by an intra-articular injection of monoiodoacetate (the MIA model) was conducted to select an appropriate model for the continuation of the project. Both models demonstrated articular lésions, however the MIA model demonstrated a clearer behavioral pain response over the ACLT+pMMx model. The gait pattern of the MIA model revealed a clear limping gait similar to that observed with unilateral OA in humans. The MIA model was chosen for the subsequent studies.
An unresolved issue in pain OA research is the lack of understanding of the pain mechanisms responsible for the induction and maintenance of the pain. Therefore, there is an urgent clinical need to improve the characterization of animal models to effectively discover novel pain relief pharmacological treatment stratégies for OA patients. A characterization of the spinal pain molecular events during the progression of the joint degenerative process in the MIA model was performed on days 3, 7, 14, 21 and 28 post injection. Heterogeneous nociceptive central molecular events were observed in respect to the time course of the pathology’s progression. Changes in selected spinal neuropeptide content (substance P, CGRP, dynorphin A, Big dynorphin) began 7 days following the MIA injection. Most severe joint structural damage on histology occured between days 14 and 21 post injection. These results suggest that preclinical drug evaluation employing this model should be conducted between 7 and 21 days post injection when the lesions resemble most those of human OA.
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As current pharmacological therapy for the alleviation of joint pain does not achieve the unanimity in respect to efficacy, side effects and cost, plant derivate compounds are now interesting alternatives to improve the situation. Eugenol, the main constituent of clove oil, was evaluated for its efficacy for alleviation of joint pain in rats who previously received an intra-articular injection of mono-iodoacetate to induce the MIA model. Eugenol, administered orally for 28 consecutive days at a dose of 40 mg/kg, improved gait pattern and reduced secondary mechanical allodynia. Furthermore, spinal concentrations of pronociceptive neuropeptides were also decreased in the treated animals. No toxic effects of the compoud were identified on histopathological assessment of the various tissues. These results suggest that eugenol could be a potential therapeutic option for alleviating OA joint pain.
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