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Le cerveau selon AristoteDerome, Léa 08 1900 (has links)
La présente étude fait le point sur la théorie cérébrale d’Aristote. Contre une tradition philosophique (Platon) et médicale (Hippocrate) qui considérait le cerveau comme l’organe central du corps et le lieu privilégié des activités psychiques, Aristote ne reconnaît pratiquement aucune fonction au cerveau dans sa conception de la sensation, du mouvement volontaire et de l’intelligence. Pour le philosophe, l’encéphale est un organe froid, humide, entièrement dépourvu de sang et chargé de refroidir la chaleur cardiaque et de susciter le sommeil. Autant dire tout de suite que la théorie aristotélicienne du cerveau est truffée de faussetés. Or, ces erreurs ne sont pas dépourvues d'intérêt. Aussi, notre étude tente-t-elle d’en retracer l’origine, et accorde, pour ce faire, une attention particulière à la méthode ainsi qu’aux différents types de données dont Aristote se sert en sciences de la vie. L’exercice met notamment en lumière l’influence d’une littérature livresque et médicale préexistante et invite, en conséquence, à réévaluer la place réservée à l’observation empirique dans la biologie aristotélicienne. / This study clarifies Aristotle’s brain theory. Going against a philosophical (Plato) and medical (Hippocrates) tradition that regarded the brain as the central organ of the body and the locus of psychic activities, Aristotle assigns virtually no function to the brain in his conception of sensation, voluntary movement, and intelligence. According to the philosopher, the brain is cold, moist, entirely deprived of blood and is in charge of cooling the heat produced by the heart and of inducing sleep. In other words, Aristotle’s brain theory is deeply flawed. Yet, Aristote’s mistakes are not devoid of interest. Thus, our study tries to understand the causes of these errors, and, in doing so, pays special attention to the method and to the different kinds of data that Aristotle uses in the field of life sciences. This approach sheds light on the influence of a preexisting medical literature and, as a result, invites to reevaluate the place of empirical observation in Aristotle’s biology.
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Anatomie du gyrus de Heschl et spécialisation hémisphérique : étude d'une base de données de 430 sujets témoins volontaire sains / Heschl’s gyrus anatomy and hemispheric specialization : a study in a database of 430 healthy volunteersMarie, Damien 16 December 2013 (has links)
Cette thèse concerne l’anatomie macroscopique des gyri de Heschl (GH) en relation avec la Préférence Manuelle (PM) et la Spécialisation Hémisphérique (SH) pour le langage étudiée dans une base de données multimodale dédiée à l’étude de la SH (la BIL&GIN), équilibrée pour le sexe et la PM. Le GH, situé à la surface du lobe temporal, abrite l’aire auditive primaire. Des études ont montré que le volume du GH est asymétrique gauche, et que le GH gauche (GHG) covarie avec les performances phonologiques et avec la quantité de cortex dévolu au traitement temporel des sons, suggérant une relation entre GHG et SH pour le langage. Pourtant l’anatomie des GH, très variable en terme de gyrification, est mal connue. Nous avons : 1- Décrit la distribution inter-hémisphérique de la gyrification des GH sur les images IRM anatomiques de 430 sujets. 2- Etudié les variations de surface et d’asymétrie du premier gyrus ou GH antérieur (GHa), montré sa diminution en présence de duplication et l’existence d’une asymétrie gauche pour les configurations les plus fréquentes avec GHG unique. Les gauchers présentaient moins de duplications droites et une perte de l’asymétrie gauche de GHa. 3- Testé si la variance de l’anatomie du GH expliquait la variabilité interindividuelle des asymétries mesurées en IRM fonctionnel pendant une tâche d’écoute de mots chez 281 sujets, et si les différences anatomiques liées à la PM étaient en relation avec une diminution de la SH pour le langage des gauchers. La distribution du nombre de GH expliquait 11% de la variance de l’asymétrie fonctionnelle du GH, les configurations à GHG unique étant les plus asymétriques gauches, sans effet de la PM sur la latéralisation fonctionnelle du GH. / This thesis concerns the macroscopical anatomy of Heschl’s gyri (HG) in relation with Manual Preference (MP) and the Hemispheric Specialization (HS) for language studied in a multimodal database dedicated to the investigation of HS and balanced for sex and MP (BIL&GIN). HG, located on the surface of the temporal lobe, hosts the primary auditory cortex. Previous studies have shown that HG volume is leftward asymmetrical and that the left HG (LHG) covaries with phonological performance and with the amount of cortex dedicated to the processing of the temporal aspects of sounds, suggesting a relationship between LHG and HSL. However HG anatomy is highly variable and little known. In this thesis we have: 1- Described HG inter-hemispheric gyrification pattern on the anatomical MRI images of 430 healthy participants. 2- Studied the variation of the first or anterior HG (aHG) surface area and its asymmetry and shown its reduction in the presence of duplication and that its leftward asymmetry was present only in the case of a single LHG. Left-handers exhibited a lower incidence of right duplication and a loss of aHG leftward asymmetry. 3- Tested whether the variance of HG anatomy explained the interindividual variability of asymmetries measured with fMRI during the listening of a list of words in 281 participants, and whether differences in HG anatomy with MP were related to decreased HS for language in left-handers. HG inter-hemispheric gyrification pattern explained 11% of the variance of HG functional asymmetry, the patterns including a unique LHG being those with the strongest leftward asymmetry. There was no incidence of MP on HG functional lateralization.
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Analyse de distributions spatio-temporelles de transitoires dans des signaux vectoriels. Application à la détection-classification d'activités paroxystiques intercritiques dans des observations EEGBourien, Jérôme 20 December 2003 (has links) (PDF)
Les signaux électroencéphalographiques enregistrés chez les patients épileptiques reflètent, en dehors des périodes correspondant aux crises d'épilepsie, des signaux transitoires appelés "activités épileptiformes" (AE). L'analyse des AE peut contribuer à l'étude des épilepsies partielles pharmaco-résistantes. Une méthode de caractérisation de la dynamique spatio-temporelle des AE dans des signaux EEG de profondeur est présentée dans ce document. La méthode est constituée de quatre étapes:<br /><br />1. Détection des AE monovoie. La méthode de détection, qui repose sur une approche heuristique, utilise un banc de filtres en ondelettes pour réhausser la composante pointue des AE (généralement appelée "spike" dans la littérature). La valeur moyenne des statistiques obtenues en sortie de chaque filtre est ensuite analysée avec un algorithme de Page-Hinkley dans le but de détecter des changements abrupts correspondant aux spikes.<br /><br />2. Fusion des AE. Cette procédure recherche des co-occurrences entre AE monovoie à l'aide d'une fenêtre glissante puis forme des AE multivoies.<br /><br />3. Extraction des sous-ensembles de voies fréquement et significativement activées lors des AE multivoies (appelés "ensembles d'activation").<br /><br />4. Evaluation de l'éxistence d'un ordre d'activation temporel reproductible (éventuellement partiel) au sein de chaque ensemble d'activation.<br /><br />Les méthodes proposées dans chacune des étapes ont tout d'abord été évaluées à l'aide de signaux simulés (étape 1) ou à l'aide de models Markoviens (étapes 2-4). Les résultats montrent que la méthode complète est robuste aux effets des fausses-alarmes. Cette méthode a ensuite été appliquée à des signaux enregistrés chez 8 patients (chacun contenant plusieurs centaines d'AE). Les résultats indiquent une grande reproductibilité des distributions spatio-temporelles des AE et ont permis l'identification de réseaux anatomo-fonctionnels spécifiques.
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