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Désir d'enfant, procréation médicalement assistée et adoption : réflexion sur la définition des liens de parentéChateauneuf, Doris 03 1900 (has links)
Le contexte social dans lequel s’inscrivent le désir d’enfant et la procréation en Occident s’est profondément transformé au cours des dernières décennies. Après l’introduction de la contraception et l’augmentation du nombre d’enfants nés hors mariage, le développement des nouvelles techniques reproductives et de l’adoption, notamment l’adoption internationale, ont à leur tour contribué à la transformation des cadres dans lesquels s’inscrivent les relations de parenté et la formation des familles.
À partir de l’étude de témoignages de couples québécois dont les échecs successifs en procréation médicalement assistée (PMA) ont mené à la décision d’adopter, cette thèse interroge les multiples dimensions qu’implique un tel type de trajectoire. Sur le plan social, tant la procréation médicalement assistée que l’adoption nécessitent l’intervention d’une tierce partie pour concrétiser et faire reconnaître l’établissement du lien filiatif, soit la médecine dans le cas de la PMA et celle des autorités juridiques et gouvernementales dans le cas de l’adoption. Les deux phénomènes mettent également en scène des situations et des enjeux hautement révélateurs des valeurs et des représentations collectives en matière de parenté et de famille. D’un premier abord, le type de parcours étudié semble illustrer le passage entre deux sphères complètement distinctes: celle de la nature et du biologique incarnée par la PMA et celle de la culture et du lien social incarnée par l’adoption. Or, l’étude des trajectoires des participants donne à voir une situation beaucoup plus complexe où s’entremêlent un ensemble d’explications et de facteurs relatifs au désir d’enfant, à la famille, à la parentalité qui ne font sens qu’une fois replacés dans le contexte des grandes tendances sociales et idéologiques qui traversent notre société. Plus globalement, les analyses proposées dans cette thèse participent au développement d’une anthropologie de la parenté qui tienne compte des dynamiques et des tensions qui touchent la famille moderne. / The social context surrounding reproduction and the desire for children in the West has undergone a profound transformation in recent decades. Following the introduction of contraception and the increase in the number of children born out of wedlock, the development of new reproductive technologies and adoption, particularly international adoption, has in turn contributed to transforming the frameworks surrounding kinship and the formation of families.
Based on the testimonials of Québec couples whose successive failures in medically assisted procreation (MAP) have led them to the decision to adopt, this thesis examines the multiple dimensions involved in this type of trajectory. Socially, both AR and adoption require the intervention of a third party to establish and legitimize filiation: the medical profession in the case of AR, and legal and government authorities in the case of adoption. Both phenomena also put into play situations and issues that are highly revealing of values and collective representations regarding kinship and the family. At first glance, the type of path studied seems to illustrate a transition between two completely separate spheres: that of nature and biology embodied by AR, and that of culture and social relations embodied by adoption. However, the study of the participants’ trajectories reveals a much more complex situation in which a set of explanations and factors related to the desire for children, the family, and parenthood intertwine and make sense only when viewed in the context of the major social and ideological trends that our society is undergoing. More generally, the analyses proposed in this thesis contribute to the development of an anthropology of kinship that accounts for the dynamics and tensions that affect the modern family.
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Désir d'enfant, procréation médicalement assistée et adoption : réflexion sur la définition des liens de parentéChateauneuf, Doris 03 1900 (has links)
Le contexte social dans lequel s’inscrivent le désir d’enfant et la procréation en Occident s’est profondément transformé au cours des dernières décennies. Après l’introduction de la contraception et l’augmentation du nombre d’enfants nés hors mariage, le développement des nouvelles techniques reproductives et de l’adoption, notamment l’adoption internationale, ont à leur tour contribué à la transformation des cadres dans lesquels s’inscrivent les relations de parenté et la formation des familles.
À partir de l’étude de témoignages de couples québécois dont les échecs successifs en procréation médicalement assistée (PMA) ont mené à la décision d’adopter, cette thèse interroge les multiples dimensions qu’implique un tel type de trajectoire. Sur le plan social, tant la procréation médicalement assistée que l’adoption nécessitent l’intervention d’une tierce partie pour concrétiser et faire reconnaître l’établissement du lien filiatif, soit la médecine dans le cas de la PMA et celle des autorités juridiques et gouvernementales dans le cas de l’adoption. Les deux phénomènes mettent également en scène des situations et des enjeux hautement révélateurs des valeurs et des représentations collectives en matière de parenté et de famille. D’un premier abord, le type de parcours étudié semble illustrer le passage entre deux sphères complètement distinctes: celle de la nature et du biologique incarnée par la PMA et celle de la culture et du lien social incarnée par l’adoption. Or, l’étude des trajectoires des participants donne à voir une situation beaucoup plus complexe où s’entremêlent un ensemble d’explications et de facteurs relatifs au désir d’enfant, à la famille, à la parentalité qui ne font sens qu’une fois replacés dans le contexte des grandes tendances sociales et idéologiques qui traversent notre société. Plus globalement, les analyses proposées dans cette thèse participent au développement d’une anthropologie de la parenté qui tienne compte des dynamiques et des tensions qui touchent la famille moderne. / The social context surrounding reproduction and the desire for children in the West has undergone a profound transformation in recent decades. Following the introduction of contraception and the increase in the number of children born out of wedlock, the development of new reproductive technologies and adoption, particularly international adoption, has in turn contributed to transforming the frameworks surrounding kinship and the formation of families.
Based on the testimonials of Québec couples whose successive failures in medically assisted procreation (MAP) have led them to the decision to adopt, this thesis examines the multiple dimensions involved in this type of trajectory. Socially, both AR and adoption require the intervention of a third party to establish and legitimize filiation: the medical profession in the case of AR, and legal and government authorities in the case of adoption. Both phenomena also put into play situations and issues that are highly revealing of values and collective representations regarding kinship and the family. At first glance, the type of path studied seems to illustrate a transition between two completely separate spheres: that of nature and biology embodied by AR, and that of culture and social relations embodied by adoption. However, the study of the participants’ trajectories reveals a much more complex situation in which a set of explanations and factors related to the desire for children, the family, and parenthood intertwine and make sense only when viewed in the context of the major social and ideological trends that our society is undergoing. More generally, the analyses proposed in this thesis contribute to the development of an anthropology of kinship that accounts for the dynamics and tensions that affect the modern family.
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La fabrique des parentés : enjeux électifs, pratiques relationnelles et productions symboliques chez les Inuit des îles Belcher (Nunavut, Arctique canadien) / The making of kinship : choosing kin, practicing relationships, and producing kinship symbols among the Inuit of the Belcher Islands (Nunavut, Arctic Canada)Dupré, Florence 24 March 2014 (has links)
Cette thèse est une contribution à l’étude des relations de parenté inuit. Elle présente une ethnographie et une analyse des pratiques relationnelles contemporaines dans le village arctique de Sanikiluaq (Nunavut). Elle vise plus particulièrement à comprendre le processus de production, de pratique et d’interruption du lien de parenté dans une communauté travaillée par le contexte sociohistorique des sociétés inuit canadiennes du début du 21e siècle ; elle met ainsi en regard le contexte historique de l’archipel des îles Belcher, les enjeux électifs travaillant les pratiques relationnelles contemporaines et les identités relationnelles de leurs acteurs pour accéder à une compréhension du sens de la parenté inuit refusant de postuler la flexibilité de l’organisation sociale comme une réponse culturelle satisfaisante à la question de la nature de la parenté.Sur le fond du contexte historique ayant déterminé la formation récente du village de Sanikiluaq, la première partie (chapitres 2 et 3) retrace les évolutions des pratiques relationnelles au cours du 20e siècle et s’attache à identifier les principaux enjeux déterminant aujourd’hui l’élection parentale. La deuxième partie (chapitres 4 et 5) est consacrée à une ethnographie et à une analyse de la fabrique des parentés dans neuf fratries qikirtamiut (i.e. des îles Belcher) contemporaines ; elle travaille le rapport entre les enjeux électifs contemporains, la production du lien de parenté et le vécu effectif de la relation autour des trois registres d’appartenance parentale structurant les pratiques et les théories culturelles concernées : la généalogie, l’identité et le quotidien. La troisième et dernière partie (chapitres 6 et 7) poursuit l’analyse dans des lieux et des milieux mobilisant l’image de la personne et de la relation pour produire, dire et pratiquer le lien. Elle aborde les pratiques relationnelles sur les sites Internet de réseaux sociaux, l’utilisation des photographies de famille, ainsi que plusieurs catégories de marquage qui, du tatouage au dessin, participent de pratiques d’identification impliquant l’identité ontologique à la base de la relation de parenté. La thèse propose ainsi une approche de la parenté inuit articulant processus électifs, pratiques relationnelles et productions symboliques dans le contexte arctique du début du 21e siècle. / This doctoral dissertation is a contribution to the study of Inuit kinship. It presents an ethnography and analysis of contemporary kinship practices in the Arctic village of Sanikiluaq (Nunavut). The specific aim is to understand how kinship ties are produced, practised, and severed in a community that historically and socially has much in common with other Canadian Inuit societies of the early 21st century. The text thus covers the history of the Belcher Islands, the strategies currently used to establish kinship ties, and the kin identities of the people involved. The aim, here, is to understand the meaning of Inuit kinship without having to fall back on the flexibility of social organization to provide a satisfactory answer.After describing the historical backdrop to the recent formation of the village of Sanikiluaq, the first part (chapters 2 and 3) retraces the development of kinship practices during the 20th century and identifies the main strategies behind present-day kinship choices, e.g., choosing a mate, a godmother, a godfather, or a namesake for a newborn child. The second part (chapters 4 and 5) provides an ethnography and analysis of kinship choices in nine groups of siblings who are contemporary Qikirtamiut (i.e., Inuit of the Belcher Islands). It addresses how kinship strategies, production of kinship ties, and the actual kinship experience interrelate in terms of three factors that structure the practices and cultural theories under discussion: genealogy, identity, and daily life. The third and last part (chapters 6 and 7) pursues this analysis in places and settings where images of oneself and one’s kin group are used as means to produce, convey, and practise kinship. Topics include kinship practices on social networking websites, use of family photos, and several categories of tagging, which range from tattooing to drawing, that help people to identify themselves to others via the ontological identity that underlies their kinship ties. In sum, this dissertation describes Inuit kinship by showing how strategy processes, day-to-day practices, and forms of symbolic production relate to each other in the Arctic of the early 21st century.
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