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La campagne antireligieuse de N.S.Khrouchtchev en Ukraine / The antireligious campaign of N.S.Khrushchev in UkraineMaisseu, Nadiya 17 January 2014 (has links)
Nikita Khrouchtchev est surtout connu en Occident comme étant celui qui a permis le relatif soulagement de la déstalinisation. Cette image est d’ailleurs aussi persistante dans les anciens pays de l’URSS. Lorsque Khrouchtchev accède au pouvoir, il aspire en effet à des modifications ambitieuses dans des domaines extrêmement variés. La dénonciation des crimes de Staline lors du XXème Congrès du PCUS ouvre la voie à l’expression d’un certain pluralisme intellectuel et artistique qualifié de « dégel » dont les effets seront irréversibles pour la société soviétique dans son ensemble. Le volontarisme du premier secrétaire conduit à une politique de réformes économiques et politiques aussi impromptues que déstabilisatrices. Cependant la déstalinisation sera pour les peuples soviétiques (tout spécialement pour les ukrainiens) une ère de déceptions autant que d’espoirs. En effet, l’Ukraine, un des plus solides bastions de la vie religieuse en Union soviétique, tiendra une place particulière dans cette campagne. Entre autres, les régions de l’ouest de l’Ukraine avaient échappées à la répression des années trente et constituaient un phénomène singulier avec leur vie religieuse vivace et leur refus de rejoindre l’orthodoxie. Ainsi la campagne antireligieuse de Khrouchtchev est une facette méconnue de la politique du successeur de Staline. Le comportement du nouveau premier secrétaire va ainsi être encore plus dur que celui de Staline l’ancien séminariste à l’égard de la religion. Ce dernier avait fait des concessions aux Eglises après 1943, alors que dès 1958, quelques années après l’accession au pouvoir de Khrouchtchev, la propagande antireligieuse redevient virulente. / Nikita Khrushchev is mainly known in the western countries as the one who has allowed a relative relief of the dictatorship thanks to the destalinization process. This opinion is also persistent in the former countries of the USSR. Indeed when Khrushchev seizes power, he wishes to proceed with many ambitious reforms in various areas. Nevertheless, he remains a convinced communist who tries this way to give a new start to the soviet ideological adventure. The denunciation of the crimes of Stalin during the XXth Congress of the Soviet Union Communist Party (SUCP) opens path to some intellectual and artistic pluralism often called « unfreezing ». Furthermore, the wills of the first secretary will lead to a policy of unexpected and unbalancing politic and economic reforms. But in fact the destalinization times will also be times of disappointments, especially for the Ukrainians. Indeed Ukraine will have a special place in the antireligious campaign, as one of the healthiest strongholds of the religious life of the Soviet Union. Since the western regions had not suffered the repression of the thirties, they were a singular phenomenon in the Soviet Union with their vivid religious life and their refusal to become uniformly orthodox. Thus the antireligious campaign of Khrushchev is one of the poorly known sides of the policy of Stalin’s successor. The behaviour of the new first secretary as regards the religions will be indeed even harsher than the one of Stalin (the former were-be priest). Stalin had made concessions to the churches after 1943; but as soon as 1958, few years after Khrushchev’s rise to power, the antireligious propaganda becomes strong and efficient again.
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