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Céphalées chroniques quotidiennes chez l'enfant : performances intellectuelles, comorbidités anxieuse et dépressiveRousseau-Salvador, Céline 11 June 2012 (has links) (PDF)
Notre travail de recherche a pour objectif d'évaluer si, parmi les enfants avec des céphalées chroniques quotidiennes primaires (CCQ), la proportion d'enfants intellectuellement précoces est significativement plus importante que dans la population générale. L'objectif secondaire est de mesurer les facteurs de risque connus pour influencer les performances intellectuelles, notamment les comorbidités anxieuse et dépressive, afin de les prendre en compte lorsque nous évaluerons l'efficience intellectuelles des enfants souffrant de CCQ. Trois études transversales sont menées de façon successive à partir de deux échantillons de sujets sélectionnés respectivement sur 11 et 8 mois. Les patients sont inclus consécutivement, soit 368 pour le premier échantillon clinique et 48 pour le second. Ils doivent être âgés de 8 à 17 ans, primo-consultants, présenter un diagnostic de céphalées primaires (étude 1) et un diagnostic de CCQ (études 2 et 3) selon les critères de l'International Headache Society (ICHD-II). Une évaluation psychologique est effectuée à l'aide d'outils validés et étalonnés sur la population française : le WISC-IV (Efficience intellectuelle), la R-CMAS (Anxiété), la MDI-C (Dépression). Les résultats montrent que la proportion d'enfants avec un daignostic de CCQ à avoir un haut potentiel intellectuel est significativement plus importante que celle de la population générale (10,4 % vs 2,3 %, OR = 5,0). Le quotient intellectuel moyen de notre échantillon est statistiquement plus élevé que celui de population normative, et ce y compris après avoir corrigé les données en fonction du texte et de la catégorie socio-professionnelle des parents. Trois indices cognitifs sur quatre sont significativement supérieurs parmi les enfants avec des CCQ : les indices de compréhension verbale (ICV), de raisonnement perceptif (IRP) et de mémoire de travail (IMT) avec une nette supériorité de l'indice mesurant les habiletés verbales (ICV). Seul l'indice de vitesse de traitement (IVT) se situe dans la norme. L'absentéisme scolaire est la seule variable à être corrélée négativement avec le niveau intellectuel, et la variable "catégorie socio-professionnelle" des parents la seule à être corrélée positivement. Il n'existe pas de lien entre le niveau intellectuel et l'intensité douloureuse, la longueur de l'histoire des céphalées, le type de diagnostic de céphalées chroniques, le sexe, l'âge, l'anxiété et la dépression. Des résultats complémentaires montrent que les enfants céphalalgiques sont en moyenne plus anxieux et plus déprimés que les enfants tout-venant, sans différence entre les patients avec des céphalées chroniques et ceux avec des céphalées épisodiques. Lorsque des comorbidités anxieuse et/ou dépressive sont présentes, il s'agit le plus souvent de niveaux de symptologie légèrement supérieurs à la norme sans que cela corresponde à des troubles psychiatriques avérés. En termes d'impact fonctionnel, les enfants avec des CCQ manquent plus souvent l'école que ceux avec des céphalées épisodiques. En lien avec nos impressions de clinicien, un nombre significatif d'enfants avec des CCQ a des aptitudes cognitives reflétant une précocité intellectuelle, et ce, malgré la complexité des interactions entre ce diagnostic et de nombreux facteurs comorbides tels que l'anxiété et la dépression.
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Céphalées chroniques quotidiennes chez l'enfant : performances intellectuelles, comorbidités anxieuse et dépressive / Chronic daily headache in children : intelligence, comorbid anxiety and depressionRousseau-Salvador, Céline 11 June 2012 (has links)
Notre travail de recherche a pour objectif d'évaluer si, parmi les enfants avec des céphalées chroniques quotidiennes primaires (CCQ), la proportion d'enfants intellectuellement précoces est significativement plus importante que dans la population générale. L'objectif secondaire est de mesurer les facteurs de risque connus pour influencer les performances intellectuelles, notamment les comorbidités anxieuse et dépressive, afin de les prendre en compte lorsque nous évaluerons l'efficience intellectuelles des enfants souffrant de CCQ. Trois études transversales sont menées de façon successive à partir de deux échantillons de sujets sélectionnés respectivement sur 11 et 8 mois. Les patients sont inclus consécutivement, soit 368 pour le premier échantillon clinique et 48 pour le second. Ils doivent être âgés de 8 à 17 ans, primo-consultants, présenter un diagnostic de céphalées primaires (étude 1) et un diagnostic de CCQ (études 2 et 3) selon les critères de l'International Headache Society (ICHD-II). Une évaluation psychologique est effectuée à l'aide d'outils validés et étalonnés sur la population française : le WISC-IV (Efficience intellectuelle), la R-CMAS (Anxiété), la MDI-C (Dépression). Les résultats montrent que la proportion d'enfants avec un daignostic de CCQ à avoir un haut potentiel intellectuel est significativement plus importante que celle de la population générale (10,4 % vs 2,3 %, OR = 5,0). Le quotient intellectuel moyen de notre échantillon est statistiquement plus élevé que celui de population normative, et ce y compris après avoir corrigé les données en fonction du texte et de la catégorie socio-professionnelle des parents. Trois indices cognitifs sur quatre sont significativement supérieurs parmi les enfants avec des CCQ : les indices de compréhension verbale (ICV), de raisonnement perceptif (IRP) et de mémoire de travail (IMT) avec une nette supériorité de l'indice mesurant les habiletés verbales (ICV). Seul l'indice de vitesse de traitement (IVT) se situe dans la norme. L'absentéisme scolaire est la seule variable à être corrélée négativement avec le niveau intellectuel, et la variable "catégorie socio-professionnelle" des parents la seule à être corrélée positivement. Il n'existe pas de lien entre le niveau intellectuel et l'intensité douloureuse, la longueur de l'histoire des céphalées, le type de diagnostic de céphalées chroniques, le sexe, l'âge, l'anxiété et la dépression. Des résultats complémentaires montrent que les enfants céphalalgiques sont en moyenne plus anxieux et plus déprimés que les enfants tout-venant, sans différence entre les patients avec des céphalées chroniques et ceux avec des céphalées épisodiques. Lorsque des comorbidités anxieuse et/ou dépressive sont présentes, il s'agit le plus souvent de niveaux de symptologie légèrement supérieurs à la norme sans que cela corresponde à des troubles psychiatriques avérés. En termes d'impact fonctionnel, les enfants avec des CCQ manquent plus souvent l'école que ceux avec des céphalées épisodiques. En lien avec nos impressions de clinicien, un nombre significatif d'enfants avec des CCQ a des aptitudes cognitives reflétant une précocité intellectuelle, et ce, malgré la complexité des interactions entre ce diagnostic et de nombreux facteurs comorbides tels que l'anxiété et la dépression. / This research evaluated whether the prevalence of gifted children was higher in a sample of children with primary chronic daily headache (CDH) compared to the general population. As a secondary aim, we sought to measure anxiety and depression -risk factors known to influence intellectual performance - accounting for these psychological factors in cognitive assessments of children with CDH. Three cross-sectional studies were conducted at a children's migraine center with two samples of children and adolescents. The first sample consisted of 368 children recruited consecutively over an 11-month period and the second same consisted of 48 children recruited over an 8-month period. Study participants had to be between the ages of 8 and 17 years, consulting for the first time, and received an International Headache Society (ICHD-II) diagnosis of primary headache (study 1) or CDH (sudies 2 e t 3). A psychological assessment was conducted using validated measures that have been standardized with the French population : the WISC-IV (intellectual performance) ,the R-CMAS (anxiety) and the MDI-C (depression). Results from study 3 indicated that the proportion of children with a diagnosis of CDH to have high intellectual potential was significantly greater than that of the general population (10,4 % vs 2,3 %, OR = 5,0). The average intelligence quotient (IQ) in this sample was statistically higher than population norms, even after controlling for the child's sex and parental socioeconomic status. Three out of four cognitive indexes were significantly higher among children with CDH : verbal Comprehension Index (VCI), perceptual Reasoning Index (PRI) and Working memory Index (WMI), with a particularly strong superiority for the index measuring verbal skills (VCI). Only the Processing Speed Index (PSI) in CDH patients was similar to the population norm. School absenteeism was the only variable to be negatively correlated with it. No association was found between IQ and headache severity, duration of headache history, headache diagnosis, sex, age, anxiety, or depression. In addition, we found that children with headache were on average more anxious and depressed than healthy children, with no distinction found between patients with chronic headache and patients with episodic headache. When this comorbidity of anxiety and/or depression was present, it was most often due to anxious or depressive symptoms that were slightly above average rather than symptoms indicating clinical psychopathology. Finally, children with CDH were found more likely to miss school than children with episodic headache. In line with our clinical experience, this research found a significant proportion of children with CDH to have gifted levels of intellectual performance. This relationship was present despite the complexity of the CDH diagnosis along with its common comorbidity with anxious and depressive symptoms.
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