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L'écriture fictionnelle comme espace de reconstruction d'une indianité en tension: approche paratopique de la question identitaire dans "Le Bras coupé" et "Il n'y a plus d'Indiens" de Bernard Assiniwi

Carrier, René. 24 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017 / Auteur d'une trentaine d'ouvrages, Bernard Assiniwi a participé à partir des années 1970 à l'émergence d'une littérature amérindienne au Québec en mettant sa plume au service de la dénonciation de la dépossession territoriale et culturelle subie par les Premières Nations et d'une opération de revalorisation des cultures autochtones ancestrales. Son œuvre pose ainsi les jalons du questionnement identitaire d'un groupe minoritaire. Ce mémoire s'intéresse au rapport entre écriture fictionnelle et contexte de production des œuvres à travers une étude approfondie du roman Le Bras coupé (1976) et du drame Il n'y a plus d'Indiens (1983), deux monuments de la carrière littéraire de l'auteur. Puisant à la sociocritique et à la théorie postcoloniale, notre étude mettra d'abord en lumière l'appartenance problématique des Amérindiens à la société contemporaine à travers un portrait historique de l'évolution des relations entre Autochtones et Allochtones au Canada. Outre le rapport difficile que l'Amérindien entretient avec l'Autre majoritaire, il sera montré que les origines métissées de Bernard Assiniwi et sa position de porte-parole contribuent d'autant plus à sa marginalisation. Notre étude mettra ensuite en lumière le fait que l'écriture d'Assiniwi est alimentée par une telle situation d'insécurité identitaire. Pour ce faire, nous aurons recours au concept de paratopie, développé en analyse du discours littéraire par Dominique Maingueneau, selon lequel l'activité créatrice de tout auteur se nourrit d'une appartenance problématique au champ littéraire et à la société qu'elle tend par ailleurs à cristalliser. Partant du postulat qu'un tel sentiment d'inadéquation laisse des traces dans l'énoncé, nous chercherons à comprendre comment l'écriture fictionnelle devient chez Assiniwi un espace de reconstruction de sa propre situation d'énonciation. Sur le plan thématique, certains personnages et lieux apparaîtront comme porteurs de la paratopie de l'auteur. Du côté formel, nous montrerons que le genre littéraire choisi et la langue d'écriture reflètent une tension identitaire alors qu'une stratégie de résistance s'y développe selon la notion postcoloniale d'hybridité.
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Approches du territoire dans la littérature autochtone du Québec : La saga des Béothuks de Bernard Assiniwi et Ourse bleue de Virginia Pésémapéo Bordeleau

Nadeau-Lavigne, Julie 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire fait la démonstration de l'importance de la thématique territoriale en littérature autochtone. Ce thème participe, chez les auteurs amérindiens, d'un discours valorisant les appartenances territoriales dans la construction des identités individuelles et collectives. La théorie postcoloniale s'avère pertinente pour l'étude de la littérature autochtone, en autant que son contexte de production particulier soit pris en compte. Les réflexions d'Edward W. Said sur l'imaginaire du colonialisme présentent deux concepts importants de la thématique territoriale : la violence géographique et la réinscription. Tout mouvement de décolonisation devant inclure la restauration de l'identité géographique, qui peut s'effectuer de manière symbolique par la littérature, la réinscription permet en quelque sorte de remédier à la violence géographique. La saga des Béothuks propose une réflexion sur l'unité du passé historique et la transmission de la mémoire. La survie des Béothuks repose sur leur capacité à interpréter le paysage et ses repères, dont la présence est tributaire du fragile équilibre entre l'être humain, la terre et le sacré. La représentation littéraire des lieux reflète cet équilibre, puisque la disparition des passages descriptifs coïncide avec la dépossession territoriale des Béothuks. La rupture des liens entre les êtres humains et la terre mène à l'atomisation de la nation béothuke, transformant la volonté de survie collective en volonté de survie individuelle, processus également reflété par l'évolution du mode narratif : le rétrécissement du territoire se traduit par un point de vue narratif de plus en plus étroit. L'entreprise de Bernard Assiniwi consiste donc à occuper un territoire imaginaire laissé vacant et à réinvestir un récit historique jugé incomplet. La réinscription des Béothuks sur l'île de Terre-Neuve crée une faille dans l'imaginaire géographique du colonialisme. Pour sa part, Ourse bleue préconise une perspective crie du territoire de la baie James, en opposition au discours québécois qui se l'est approprié par un mythe de conquête. Les thèmes de la mémoire et du territoire reflètent les réalités cries, tout comme les transformations du territoire et des paysages de l'enfance de la narratrice, paysages porteurs de sens qui exigent une sensibilité accrue aux lieux. L'analyse des métaphores spatiales permet de confirmer l'influence, sur le récit, de l'évolution du rapport au territoire de Victoria. Par sa redécouverte de repères géographiques, culturels et familiaux, la narratrice se réinscrit dans l'univers culturel et le territoire cris. Ourse bleue pose donc les jalons d'un nouveau récit de la baie James, à la fois personnel et collectif. Le discours sur le territoire se complexifie : tandis que le territoire était avant tout une donnée collective propre à la nation dans la Saga, il se double dans Ourse bleue d'une approche individuelle et spirituelle. Les personnages effectuent des parcours inverses : les Béothuks vivent la dépossession et n'arrivent plus à faire corps avec leur terre, alors que Victoria redécouvre le territoire de sa famille et son identité crie. En somme, la Saga met en scène le rétrécissement de l'univers béothuk tandis qu'Ourse bleue participe de l'ouverture des espaces autochtones, mais ils constituent tous les deux une variation sur les thèmes de la mémoire et du territoire, en évoquant deux conditions cruciales de la survie des cultures autochtones : la transmission de la mémoire collective et la possibilité d'ancrer son identité dans un rapport toujours renouvelé avec le territoire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : littérature autochtone du Québec, Bernard Assiniwi, Virginia Pésémapéo Bordeleau, territoire autochtone, études postcoloniales, Béothuks, Cris, Terre-Neuve, baie James.

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