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Enjeux actuels de l'installation au Québec : l'exposition comme pratique renouvelée de l'installation chez BGLChevrette, Philippe 01 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire effectue un retour sur les usages du terme « installation » et porte sur les enjeux liés à sa pratique en ce début du XXIe siècle. Devant l'ampleur de la tâche que représente l'analyse de l'ensemble des productions artistiques faisant partie du champ contemporain de l'installation, nous avons dû concentrer notre recherche sur deux œuvres qui semblent selon nous représentatives des enjeux actuels. Ainsi, notre recherche porte sur deux installations, Postérité (2009) et Le Discours des éléments (2006), réalisées par BGL, un collectif d'artistes québécois composé de Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière. La pratique de l'installation nous impose de nous interroger sur les enjeux qu'elle soulève, puisqu'elle fait partie depuis quelque trois décennies de la pratique courante des artistes, et qu'elle a forcément changé. Les œuvres d'installation s'intègrent donc à de nombreuses collections et posent aux musées le problème fort actuel de la réexposition. Par ailleurs, il semble nécessaire de renouveler le questionnement quant à l'utilisation qui est faite du terme : ce qu'implique son usage, à quoi il réfère et comment il se distingue d'autres expressions. Ainsi, l'objectif du présent mémoire est de démontrer les changements qui se sont opérés dans la pratique de l'installation depuis le milieu des années 1990. Nous proposons ainsi trois types (ou sphères) d'usages du terme « installation » : en tant qu'acte, forme et approche. Ce que nous affirmons ici est alors issu de notre analyse de ces usages et de nos réflexions sur le concept lui-même. Du même fait, nous démontrons par les œuvres de BGL que l'installation en tant qu'« approche » s'approprie les codes muséologiques et que les artistes s'emparent du rôle de commissaire de leurs propres œuvres par l'installation/exposition.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : installation, postmodernisme, BGL, Postérité, Le Discours des éléments, installation et exposition, Wittgenstein, Lesley Johnstone.
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L'art actuel québécois et la vie quotidienne, trois études de cas : BGL, Jean-François Prost et Devora NeumarkHudon-Laroche, Annie January 2008 (has links) (PDF)
Le mémoire qui suit porte sur les relations entre l'art actuel québécois et la vie quotidienne. Nous cherchons à étudier plus particulièrement les modes d'appréhension de la vie quotidienne des pratiques artistiques de BGL, de Jean-François Prost et de Devora Neumark. La proximité de ces pratiques avec l'espace quotidien engendre une modification des paramètres traditionnels, non seulement de création mais également, de réception des oeuvres et des interventions. Ces dernières misent sur l'exploration de
l' « indécidabilité », de la mouvance et des « entre-deux » pour engendrer des manières inédites d'envisager l'espace quotidien. Leurs oeuvres et leurs interventions créent des rapprochements et des mises à distance, par rapport à la vie quotidienne, qui remettent en question la vision homogénéisée et standardisée du monde contemporain. Nous étudierons, dans un premier temps, le contexte de création des oeuvres et des interventions, nous mettrons l'accent sur
« l'expérience sociale du quotidien ». Deux caractéristiques prédominantes du monde contemporain, l'excès et le paradoxe, nous permettront, par la suite, d'analyser les transformations de ce dernier. Nous étudierons la façon dont les artistes actuels investissent l'espace quotidien au moyen de tactiques. Ces
« manières de faire » mettent l'accent sur la mobilité en se jouant des frontières et de la rigidité des normes sociales. Les tactiques artistiques permettent à BGL, à Prost et à Neumark d'appréhender la vie quotidienne de manière autre, d'une part, en explorant et en activant des «mi-lieux» et d'autre part, en adoptant une posture artistique similaire à celle de la figure théorique du nomade. Ensuite, les études de cas seront analysées en fonction des notions de rituel et de jeu. Ces notions, aux fondements de la
« socialité », nous permettront d'analyser de manière plus spécifique les relations qui se tissent entre l'individu et le collectif lors des pratiques artistiques. Ces dernières permettent aux artistes d'instaurer des rapports ambigus à l'espace quotidien par le biais de « l'agir mimétique ». Enfin, à la lumière de ces études de cas, nous verrons que les oeuvres et les interventions contribuent à allier le corps physique et le corps social, en générant des relations qui sont autant locales que globales. Les oeuvres et les interventions touchent ainsi le récepteur par le biais de la médiation corporelle, tout en s'inscrivant dans le réseau de pensée qu'est « l'écologie cognitive ». Les agencements, créés par les relations esthétiques, contribuent également à rapprocher les oeuvres et les interventions de questions d'ordre politique et éthique. Ainsi, les pratiques artistiques de BGL, de Jean-François Prost et de Devora Neumark constituent des points de rencontres éphémères autant poétiques, qu'effectifs qui, en privilégiant l'altérité, esquissent les traits d'une communauté ouverte et plurielle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art actuel, Art québécois, BGL, Jean-François Prost, SYN, Devora Neumark, Mouvance, Altérité, Communauté, Vie quotidienne.
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