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Guy Viau, critique d'art québécoisGrandbois, Michèle, Grandbois, Michèle 16 April 2024 (has links)
Guy Viau s'est illustré dans divers secteurs de la vie artistique canadienne française. Peintre, décorateur-ensemblier, professeur de peinture et d'histoire de l'art, critique d'art dans la presse écrite, à la radio et à la télévision, auteur d'un livre sur la peinture moderne, muséologue, sont autant d'actions qu'il exerça au cours de sa vie et qui firent de lui un véritable animateur des arts dans notre pays. La découverte de l'art comme facteur essentiel à une meilleure compréhension du monde est révélé à Viau dès sa période d'apprentissage à l'Ecole du Meuble au tout début des années 1940. Paul-Emile Borduas fut à l'origine de cet éveil et exerça une profonde influence sur les nombreuses activités qu'entreprendra Viau par la suite. Parmi celles-ci, se trouve la critique d'art dont l'élaboration repose en grande partie sur son interprétation des notions automatistes développées pour la plupart par Borduas en 1942 et reprises en 1948 par tout le groupe automatiste dans Refus global. Deux moments marquent la carrière de critique d'art de Guy Viau. Une première tentative, à l'automne 1943, qui se résume à une série de cinq articles publiés dans les pages artistiques du Quartier latin et qui révèle une prise de position en faveur des nouveaux principes véhiculés par Borduas. Jugées comme très importantes à l'époque, les interventions écrites de Viau s'interrompent néanmoins quelques années. En effet, il ne reprend la plume qu'en 1947, alors qu'il est en voyage d'études à Paris, pour commenter l'exposition des automatistes à la galerie Luxembourg. De retour au pays, il occupe entre autre un poste de professeur à l'Ecole du Meuble et ce n'est qu'au tout début des années 1950 qu'il revient à la critique d'art pour s'y consacrer définitivement. Si les interventions de Viau au Quartier latin étaient entièrement axées sur les nouvelles propositions de l'art vivant et les nouvelles théories automatistes, on constate à la suite de cette absence de quelques années un changement de position à l'égard de l'automatisme. En effet, lorsque Viau abandonne le milieu de la création en 1944 pour se destiner à la décoration intérieure et à ses autres activités, il semble se départir également à certains égards du sens profond qu'il accordait en 1943 aux notions qui alimentaient son discours. Absent du manifeste Refus global en raison de ses opinions religieuses, Viau témoigne néanmoins d'une fidélité envers son professeur Paul- Emile Borduas, auquel il consacre une très large place dans son oeuvre critique et au profit duquel il néglige l'apport des autres membres du groupe. Il se détache même de l'idéologie automatiste sur certains points et en interprète à sa façon le discours. C'est pourquoi on ne peut le considérer, comme il en a été souvent le cas, un combattant de l'automatisme. Néanmoins, il ne fait aucun doute que son action tendant vers une meilleure compréhension des nouvelles problématiques de l'art contemporain et vers une intégration du pouvoir de la création dans la société prolonge l'action automatiste entreprise au cours des années 1940.
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Les pratiques relationnelles au Québec reconsidérées en fonction des réseaux d'échanges : la ville contemporaine et l'économieGosselin-Turcotte, Gabrielle 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objectif principal de reconsidérer les enjeux théoriques et pratiques de l'art relationnel en ciblant la question de la relation et en l'analysant en lien avec les réseaux d'échanges à la base de la société contemporaine : l'espace de la ville et l'espace de l'économie. Dans un premier temps, nous abordons des pratiques qui réintroduisent des situations d'échanges conviviales et engagées dans la ville contemporaine. Ce faisant, les artistes problématiseraient la généralisation des transactions économiques et la solitude qui définissent l'expérience urbaine actuelle et permettraient l'ouverture d'espaces où le lien social serait (ré)activé. Dans un deuxième temps, nous analysons des œuvres qui reposent sur l'aménagement d'espaces interstitiels où sont testés de nouveaux usages de l'espace. En détournant ce qui définit la ville et en y réintégrant des situations d'échanges inédites, ces tactiques résisteraient à la spectacularisation de la ville surmoderne. Dans un troisième temps nous étudions un cas de figure unique où l'artiste s'immisce dans le réseau des relations économiques pour en subvertir le fonctionnement dans le but de pervertir et d'anticiper sa destruction. Plus encore, il s'agirait de réintroduire du dissensus et de l'indécidabilité dans l'espace de l'économie pour résister au consensus et à la surdétermination de l'expérience contemporaine. En définissant les pratiques relationnelles comme des tactiques de résistance, nous démontrons que les enjeux des œuvres se situent au-delà des principes d'utopie et de consensus auxquels Nicolas Bourriaud a rattaché toute la question de l'art relationnel. Nous contribuons également à clarifier ce que nous entendons par « art relationnel » au Québec. Notre étude se fonde sur l'analyse d'œuvres d'artistes québécois où s'exprime de manière particulièrement significative un rapport au réseau d'échanges comme le démontrent les œuvres de Devora Neumark, Massimo Guerrera, Rachel Echenberg, SYN, Jean-François Prost, Michel de Broin et Mathieu Beauséjour. Pour la plupart, ces artistes ont été considérés comme des exemples forts des pratiques relationnelles au Québec.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art au Québec, art relationnel, art et ville, art et économie, réseau d'échange, don, tactique, résistance.
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La mise en récit historique de l'art au Québec dans les synthèses de l'histoire de l'art au Canada, de 1925 à 1973Fiset, Valérie 25 February 2021 (has links)
Depuis les années 1920, des ouvrages de synthèse sont ponctuellement publiés pour faire état de l’histoire de la production artistique canadienne. À partir de ces récits historiques d’une ampleur nationale, nous nous intéressons à la façon dont l’art produit au Québec est mis en récit. Comment les auteurs tentent-ils (ou non) l’inscription de la production artistique du Québec en tant que partie au sein d’un tout, l’art canadien? Ce projet de maîtrise pose une réflexion sur l’espace et le rôle accordés aux artistes, aux œuvres et aux institutions artistiques du Québec dans les récits d’histoire des arts canadiens. Une analyse effectuée sur sept ouvrages publiés entre 1925 et 1973 met en évidence la structure narrative sous-jacente aux récits. Nous soutenons que dans ces récits, et ce malgré une volonté manifeste de la part de certains auteurs de reconnaitre la spécificité culturelle des communautés canadienne-française et canadienne-anglaise, la production artistique du Québec se trouve la plupart du temps relayée aux marges de l’histoire de l’art au Canada. Ces recherches concernent, dans une perspective historique, la manière dont fut inscrite une communauté artistique et culturelle spécifique dans les récits nationaux. Ce mémoire fait ainsi la démonstration qu’il ne suffit pas d’inscrire une communauté au récit, encore faut-il penser une structure narrative qui la comprend dans son historicité et ses spécificités. À la suite des analyses effectuées, deux principaux types de structures narratives furent mis en évidence. Les caractéristiques de ces structures sont traitées en deux chapitres distincts : le chapitre 2. Généalogie artistique linéaire, et le chapitre 3. Généalogie artistique buissonnante. Le premier chapitre, intitulé Le passage de notices biographiques autonomes à une première mise en récit historique, aborde quant à lui la structure narrative mixte caractérisant le premier ouvrage de notre corpus.
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Lorsque le spectateur se fait acteur : la manoeuvre artistiqueBlanchet, Anne-Sophie 19 April 2018 (has links)
La manoeuvre est une conception de l’art action développée au début des années 1990 au Québec. La création collective y est perçue comme un moyen de renouer avec l’environnement et de repenser la pratique de la performance. Les oeuvres-manoeuvres cherchent ainsi à sortir le spectateur de sa léthargie habituelle afin de le faire participer au processus de création, tant physiquement qu’intellectuellement. Ce mémoire vise à analyser comment une participation plus active du spectateur dans le processus de création artistique peut influencer la réception et l’appréciation de l’oeuvre performative par le grand public.
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Comment occuper calmement une position non-définie par l'autreRobitaille, Vincent 22 January 2020 (has links)
Je suis né juste avant les vidéo VHS. Je ne sais toujours pas ce que les gens vivent. Ni ce qu’ils connaissent. Lorsqu’ils ferment une porte. Lorsqu’ils en ouvrent une. Le tourbillon. L’électricité. Le grand oui enfin. Je ne sais comment les gens cultivent leur sens. Je fais état ici de mes enquêtes sur les conditions passagères et favorables à l’état de grâce; celui qui sait me libérer juste assez longtemps de mon existence parfois trop actuelle pour me redonner l’envie d’y rejouer toujours. Projection, transfert; je m’identifie souvent aux contextes que je visite momentanément. Afin d’éviter qu’une langue vivante ne devienne langue morte, la kabbale juive, en interprétant seulement les consonnes, traduit ainsi un cantique de la première bible en hébreu: «Le double véritable de l’homme habite dans une pièce sans porte avec une seule fenêtre de laquelle il ne peut se faire entendre des hommes; celui qui parvient à maîtriser son double, et à le civiliser, celui-là sera en paix avec lui-même.» Moi qui aurai eu la chance d’être parfois entendu. Peut-être dans un même ordre d’idées, un passage de la médecine autochtone d’ici suggère que la corneille a un pied dans chaque monde: celui connu, et l’autre. Les Anciens disent que lorsque la corneille se mire dans une flaque d’eau en forêt, elle s’y penche et griffe son propre reflet. J’essaie d’entendre. Je n’ai pas su encore parler d’amour.
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L'art actuel québécois et la vie quotidienne, trois études de cas : BGL, Jean-François Prost et Devora NeumarkHudon-Laroche, Annie January 2008 (has links) (PDF)
Le mémoire qui suit porte sur les relations entre l'art actuel québécois et la vie quotidienne. Nous cherchons à étudier plus particulièrement les modes d'appréhension de la vie quotidienne des pratiques artistiques de BGL, de Jean-François Prost et de Devora Neumark. La proximité de ces pratiques avec l'espace quotidien engendre une modification des paramètres traditionnels, non seulement de création mais également, de réception des oeuvres et des interventions. Ces dernières misent sur l'exploration de
l' « indécidabilité », de la mouvance et des « entre-deux » pour engendrer des manières inédites d'envisager l'espace quotidien. Leurs oeuvres et leurs interventions créent des rapprochements et des mises à distance, par rapport à la vie quotidienne, qui remettent en question la vision homogénéisée et standardisée du monde contemporain. Nous étudierons, dans un premier temps, le contexte de création des oeuvres et des interventions, nous mettrons l'accent sur
« l'expérience sociale du quotidien ». Deux caractéristiques prédominantes du monde contemporain, l'excès et le paradoxe, nous permettront, par la suite, d'analyser les transformations de ce dernier. Nous étudierons la façon dont les artistes actuels investissent l'espace quotidien au moyen de tactiques. Ces
« manières de faire » mettent l'accent sur la mobilité en se jouant des frontières et de la rigidité des normes sociales. Les tactiques artistiques permettent à BGL, à Prost et à Neumark d'appréhender la vie quotidienne de manière autre, d'une part, en explorant et en activant des «mi-lieux» et d'autre part, en adoptant une posture artistique similaire à celle de la figure théorique du nomade. Ensuite, les études de cas seront analysées en fonction des notions de rituel et de jeu. Ces notions, aux fondements de la
« socialité », nous permettront d'analyser de manière plus spécifique les relations qui se tissent entre l'individu et le collectif lors des pratiques artistiques. Ces dernières permettent aux artistes d'instaurer des rapports ambigus à l'espace quotidien par le biais de « l'agir mimétique ». Enfin, à la lumière de ces études de cas, nous verrons que les oeuvres et les interventions contribuent à allier le corps physique et le corps social, en générant des relations qui sont autant locales que globales. Les oeuvres et les interventions touchent ainsi le récepteur par le biais de la médiation corporelle, tout en s'inscrivant dans le réseau de pensée qu'est « l'écologie cognitive ». Les agencements, créés par les relations esthétiques, contribuent également à rapprocher les oeuvres et les interventions de questions d'ordre politique et éthique. Ainsi, les pratiques artistiques de BGL, de Jean-François Prost et de Devora Neumark constituent des points de rencontres éphémères autant poétiques, qu'effectifs qui, en privilégiant l'altérité, esquissent les traits d'une communauté ouverte et plurielle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art actuel, Art québécois, BGL, Jean-François Prost, SYN, Devora Neumark, Mouvance, Altérité, Communauté, Vie quotidienne.
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Adrien Hébert : de la réalité à la représentation : étude des scènes de rues de Montréal (1925-1940)Beaulne, Caroline January 2009 (has links) (PDF)
Au cours des premières décennies du XXe siècle, la ville de Montréal se transforme rapidement et la population vit au rythme des changements qu'apportent les progrès de la vie moderne. En l'espace de quelques années, le paysage urbain montréalais voit apparaître de nouveaux modes de transport, des édifices toujours plus hauts, des grands magasins et de nombreux établissements à vocation culturelle, tels les théâtres, les cinémas ou les cabarets. L'influence de la radio, des journaux et des revues est incontestable, et l'impact de la culture américaine sur la culture populaire montréalaise semble désormais évident.
Le milieu artistique québécois n'échappe pas à tous ces bouleversements et de nombreux peintres désirent, eux-aussi, faire le saut dans la modernité. Tel est le cas d'Adrien Hébert, qui notamment, par ses représentations de rues montréalaises, se porte à la défense des valeurs associées à la modernité, à la culture populaire, aux progrès techniques et à l'influence grandissante des États-Unis dans le mode de vie de la population. Malgré une technique assez classique, les oeuvres d'Hébert révèlent une modernité assurée, mais elles sont également empreintes d'une certaine américanité, celle associée à un espace urbain et contemporain. Les oeuvres d'Hébert font ainsi l'apologie du monde urbain, moderne et contemporain, dans lequel semble évoluer une population en parfaite harmonie avec son environnement. La réalité n'est cependant pas aussi simple puisque l'emprise du discours traditionnaliste de l'élite clérico-nationaliste est encore bien réelle à l'époque de l'entre-deux-guerres. Les tableaux d'Hébert représentent alors une réalité idéalisée par les valeurs et les idées que préconise l'artiste. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art au Québec 1920-1940, Adrien Hébert, Montréal, Urbanité, Modernité, Américanité.
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La répétition du geste: une méthode d'arrêt du tempsJacques, Andréanne 23 April 2018 (has links)
Ma pratique en art exploite la répétition gestuelle et l’accumulation d’éléments formels et tridimensionnels élaborés à partir de protocoles me permettant de multiplier des motifs en dessin, en gravure et autres supports et matériaux. Ces motifs sont bâtis à partir de séries de gestes préétablis qui, à long terme, engendrent un rituel. Grâce à cette technique, le geste est répété de manière définie, méthodique et réfléchie. Je me donne comme défi d'obéir à ce protocole pour réaliser les œuvres finales. J’aborde dans ce mémoire l’importance que revêt l’investissement démesuré de mon temps et le rôle des efforts physiques répétés durant le processus de création. Je présente mon objet comme l’enregistrement et l’aboutissement du passage du temps et de la durée de la fabrication. La notion circulaire du temps devenu matériau se lit, dans ma pratique, à travers la cristallisation des gestes et moments répétés. Je crée un cadre spécial qui m’engage à agir d’une certaine façon. Je crois qu'il est possible que chaque action du quotidien puisse être perçue de façon plus globale. Je veux parvenir à créer un espace de résistance en proposant des œuvres qui renvoient à une autre manière d’envisager le temps.
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Le discours muséal à travers l'exposition des collections de quatre musées d'art : Montréal, Québec, Joliette et SherbrookeHoule, Nathalie 08 1900 (has links)
Les musées d’art sont des lieux privilégiés pour contempler les productions artistiques du passé et d’aujourd’hui. En vertu de leur mandat, ceux-ci ont la tâche difficile de concilier leurs fonctions de délectation et d’éducation du public. Certains favorisent une approche plutôt que l’autre, mais tous portent un regard subjectif sur ce qu’ils exposent. Même si les oeuvres semblent être disposées naturellement dans les salles, tout ce qui relève de la conception et de la réalisation des expositions est savamment construit et résulte d’un parti-pris de la part du musée. En fonction de ses choix, c’est-à-dire de ce qu’elle présente ou non et comment elle le fait, l’institution muséale participe à la définition de ce qu’est l’art et influence la signification des oeuvres. En conséquence, chaque musée est producteur d’un discours qui véhicule notamment sa vision de l’histoire de l’art et ses valeurs institutionnelles. Ce discours est produit tant par les écrits qui sont installés auprès des oeuvres que par l’ensemble du dispositif muséographique qui les entoure. Ce mémoire explore, à travers l’analyse comparative de quatre musées des beaux-arts québécois, les éléments constitutifs d’un tel discours ainsi que les relations qui s’instaurent entre les différentes composantes du discours muséal et ce qui est montré dans leurs salles d’exposition. / Art museums are the perfect settings to gaze at past and actual works of art. According to their mandate, the museums have to conciliate two functions that can be difficult to manage, that is to say their functions of enjoyment and education. Some favor one approach instead of the other, but each museum is subjective in the way it exhibits works of art. Even if the art seems to be displayed naturally in the galleries, everything that is related to the conception and the realisation of the exhibition is the object of a construction and results from a decision of the museum. In accordance with their choices, that is to say which objects are presented or not, and the way they are exhibited, the museums contribute to define what art is, and influence the meanings of the works of art. Consequently, each museum transmits its own vision of art history and its institutional values. This particular discourse can be foregrounded as much by the writings installed near the works of art as by the museography around them. With a comparative analysis of four fine arts museums from the province of Quebec (Canada), this thesis explores a typology of museums discourses, as well as the intertwined relations between the different components of those discourses and the works of art that are shown in their galleries.
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Théorisation et contextualisation des microchromies dans le cheminement artistique et spirituel de Fernand LeducBlais-Racette, Marianne 08 1900 (has links)
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