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Sports et pratiques corporelles chez les déportes, prisonniers de guerre et requis français en Allemagne durant la seconde guerre mondiale (1940-1945) / Sports and body practices of the French prisoners of war, the deported people and the forced workers during the Second World WarGomet, Doriane 28 November 2012 (has links)
Ce travail permet de découvrir, à travers le prisme des pratiques corporelles, les conditions de vie des Français, prisonniers de guerre, déportés, requis pour le travail, déplacés de force dans le IIIe Reich entre 1940 et 1945. Croisant des archives institutionnelles, françaises et allemandes avec des témoignages, l’étude révèle que la forme et la fonction des activités physiques vécues sur le sol allemand dépendent à la fois des mécanismes sociaux et d’enjeux politiques puissants. Ainsi, les traitements réservés aux Français jugés capables d’intégrer la Grande Europe répondent à une sorte d’embrigadement savamment orchestré répondant au nom de Betreuung. Dans ce cadre, les prisonniers de guerre comme les travailleurs requis disposent d’une certaine latitude pour organiser leur vie quotidienne. Les compétitions, les spectacles ou les séances d’éducation physique qu’ils mettent sur pied s’inspirent de leurs pratiques antérieures tout en s’adaptant au contexte dans lequel ils vivent. Ils sont aidés dans leurs projets par les services délocalisés de Vichy, Mission Scapini pour les prisonniers, Délégation Bruneton pour les requis, qui entendent, par ce biais préserver un certain contrôle sur eux en vue de les faire adhérer à la Révolution nationale. Il en est tout autre pour ceux que les nazis jugent comme des « ennemis ». Ces derniers sont confrontés à des pratiques physiques participant à leur élimination à plus ou moins longue échéance. Si ces dernières préservent l’apparence de jeux ou d’entraînement sportif, elles constituent au mieux des punitions, au pire des tortures, qui couplées aux coups et aux privations multiples aboutissent à la destruction méthodique des corps. / This research aims at finding out through body activities what the living conditions of the French people, the prisoners of war, the deported people and those sent to work by force, were in the 3rd Reich between 1940 and 1945. Based on both French and German institutional archives and testimonies, the study argues that the form and meaning of physical activities experienced of the German soil depended simultaneously on both social and powerful political processes. Thus, what was reserved for the French people who were considered capable of integrating the Big Europe reflected a kind of skillfully orchestrated indoctrination under the name of Betreuung. In this case the prisoners of war and the required ones had a certain flexibility to organize their everyday life. The competitions, the performances and the lessons of physical education which they set up were inspired by their previous experiences and were adapted thanks to the particular context they lived in. In addition they were helped in their projects by some decentralized departments of the Vichy Government, such as the Mission Scapini for the prisoners, the Bruneton delegation for the required people, all leading to keep a certain control over the people and to urge them to join the “National Revolution”. It was however totally different for those considered as “enemies” by the Nazis. These people had to face physical practices which aimed at killing them at more or less long term. The practices kept the appearance of games and sports training, but they actually were punishments, or even tortures, which, in addition to privations and numerous hardships ended in the methodical destruction of the bodies.
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