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Influence de la présence de racines adventives et du continu en eau du substrat sur l'échange gazeux, la croissance et l'allocation glucidique chez les semis d'épinette noire (Picea mariana (Mill.) B.S.P.)

Villeneuve, Chantal January 1997 (has links) (PDF)
Les recherches en foresterie prennent souvent la forme de modèle de prédiction de la croissance de l'arbre et des forêts. Toutefois, les modèles reposant uniquement sur la mesure des données de croissance empirique ne pourront pas permettre la compréhension nécessaire à un aménagement productivité des forêts d'épinette noire, il est essentiel d'accroître la compréhension des processus physiologiques de cette espèce. Plusieurs études effectuées sur les semis d'épinette noire traitent de la nutrition minérale, ainsi que de la réponse aux températures élevées, à l'augmentation en CO2 atmosphérique et aux changements climatiques. Par contre, peu d'études ont été effectuées sur l'importance physiologique d'un système racinaire adventif se développant sur la tige (racines adventives caulinaires) des semis. Pourtant, différents travaux indiquent que les arbres adultes d'épinette noire installés de façon naturelle ont un système racinaire composé en majeure partie de racines adventives caulinaires de surface. L'objectif de cette expérience est de vérifier si la présence de racines adventives caulinaires chez de jeunes individus augmente leur croissance, leur taux de photosynthèse nette et leur résistance au stress hydrique pour la période de croissance en hauteur de la tige (Phase 1) et pour la période de dormance (Phase 2). Des semis d'épinette noire de deux ans et de deux phénotypes (avec et sans racines adventives caulinaires) ont été cultivés dans un mélange de tourbe-vermiculite 2:1 (v/v) et maintenu à trois niveaux de contenu en eau du substrat (CES) (100%, 60%, et 20% de la capacité de rétention en eau du substrat). Les semis avec racines adventives ont été obtenus préalablement suite à l'enfouissement des cinq premiers cm de la tige. Les plants ont été répartis dans un dispositif en bloc complet aléatoire formant dix-huit combinaisons possibles entres les trois CES, les deux phénotypes et les trois dates d'échantillonnage. Le bloc a été répété deux autres fois, formant ainsi trois répétitions pour un total de 54 plants expérimentaux pour chacune des deux phases de l'expérience. Le contenu en eau du substrat a été maintenu par gravimétrie à l'aide d'un système automatisé. La vérification du contenu en eau du substrat se faisait chaque semaine en pesant chaque pot. Les semis ont été cultivés avec le maintien du contenu en eau du substrat durant 22 semaines (les 11 premières en période de croissance en hauteur de la tige, les 2 suivantes sous traitement photopériodique de mise en dormance et les 9 dernières en période de dormance des semis). La température ambiante jour/nuit a été maintenue à 22°C/15°C. Des lumières de type HPS 400W ont permis de compléter la photopériode jusqu'à 16 heures durant les phases 1 et 2. La dormance a été induite en réduisant la photopériode à 8 heures durant les deux semaines séparant les deux phases de croissance. Pour la période de croissance en hauteur de la tige (Phase 1), le maintien à 100% du contenu en eau du substrat a favorisé le taux de photosynthèse nette des semis avec et sans racines adventives. Le maintien du substrat à saturation n'a fait qu'accentuer le taux de photosynthèse, celui étant présent sous les conditions les plus sèches et ce pour les deux phases de l'expérience. Pour la période de dormance (Phase 2), le maintien du substrat à saturation a négativement influencé le taux de photosynthèse, fait probablement attribuable à une diminution de la disponibilité en oxygène. Les semis soumis au stress hydrique ont montré une diminution de leur croissance en hauteur et de leur biomasse sèche caulinaire durant la période de croissance en hauteur de la tige (Phase 1). Ces semis stressés ont alloué proportionnellement plus de biomasse à leur système racinaire, tel qu'indiqué par un rapport biomasse sèche caulinaire-biomasse sèche racinaire plus petit, ce qui a permis une plus grande exploration du substrat et une augmentation de l'absorption de l'eau et des minéraux. Ce phénomène peut aussi être observé chez les semis stressés en eau pour la période de dormance (Phase 2) qui ont montré une biomasse sèche des racines adventives plus élevée que les semis bien irrigués. De plus, seulement le contenu en glucides solubles des aiguilles a été significativement influencé par le contenu en eau du substrat pour les deux phases de l'expérience. La présence de racines adventives caulinaires a négativement influencé la biomasse sèche des parties racinaires et la biomasse sèche totale pour les deux stades phénologiques (Phase 1 et 2). La présence de racines adventives a aussi négativement influencé la biomasse sèche caulinaire et le diamètre des plants au collet pour la période de dormance (Phase 2). La perte d'une partie de la surface photosynthétique lors de l'enfouissement d'une partie de la tige des semis pourrait expliquer la plus faible production de biomasse sèche. Le taux de photosynthèse nette pour les semis avec et sans racines adventives des deux phases de l'expérience est resté le même. La présence de racines adventives caulinaires avant plantation ne semble pas donner aux semis d'épinette noire d'avantages physiologiques pouvant les aider à mieux résister à un stress hydrique survenant tôt après plantation. H faudra maintenant vérifier s'il en va de même à plus long terme.
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Utilisation de l'imagerie numérique aéroportée (capteurs Daedalus et Meis) pour identifier différents niveaux de perturbations d'un feu de forêt

Laprise, Nathalie January 1997 (has links) (PDF)
Les feux détruisent de vastes superficies de forêt. La mise à jour des cartes forestières ne se fait pas nécessairement après un incendie mais plutôt à tous les dix ans. Pour disposer d'information récente, les gestionnaires des milieux forestiers achètent les photographies aériennes touchant le territoire perturbé. Cependant, il existe depuis quelques décennies une autre source d'information qui ressemble à la photographie aérienne soit l'imagerie numérique aéroportée. À travers ce projet, nous allons étudier la possibilité d'utiliser l'imagerie numérique aéroportée pour cartographier les secteurs perturbés lors d'un feu de forêt. Deux sources d'information, issues du capteur Daedalus et MEIS, ont été utilisées pour obtenir une nouvelle cartographie du territoire après feu. Comme les données numériques ont été enregistrées simultanément lors d'un survol, elles deviennent intéressantes à comparer. Les données numériques aéroportées ont d'abord été corrigées radiométriquement afin d'atténuer l'effet de réflectance bidirectionnelle. La méthode de correction consiste à normaliser les données numériques à partir d'une équation de type polynomial et par la suite de repositionner l'histogramme modifié en fonction de l'histogramme original. La classification des données a permis d'identifier 11 groupements distincts: les milieux humides (tourbières claire et foncée), les milieux dénudés, la végétation résineuse (épinette noire, pin gris, végétation résineuse basse), la végétation feuillue (peupleraie et végétation feuillue), la régénération feuillue, la végétation résineuse partiellement brûlée et les brûlis. Les résultats obtenus par les deux capteurs sont comparables en terme de superficies couvertes par les groupements. Un regroupement des classes permet de procéder à une comparaison des résultats avec la carte forestière après feu. Dans l'ensemble, les résultats sont assez concluants. Nous dénotons une sous-évaluation des brûlis et des résineux au profit des résineux partiellement brûlés. Les résultats obtenus à travers cette recherche montrent que les données numériques aéroportées peuvent caractériser différentes intensités de perturbations d'un feu.
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Effets d'un gradient de lumière et de compétition intraspécifique sur la croissance et la morphologie de la cime du sapin baumier (Abies Balsamea (L.) Mill.)

Lesage, Isabelle January 1997 (has links) (PDF)
Cette étude caractérise la croissance et la morphologie de la cime de sapins baumiers en sous-étage en fonction de la disponibilité de la lumière en sous-bois (densité du flux photonique photosynthétisant: DFPP) et de la compétition intraspécifique. La croissance en hauteur augmente avec le pourcentage de DFPP et la hauteur (R2=0,633; p<0,001). De la même façon, la croissance radiale est corrélée avec le pourcentage de DFPP et le diamètre (R2=0,653; p<0,001). Ces deux types de croissance atteignent un maximum aux environs de 25% de DFPP. Le coefficient d'étalement, qui représente le rapport entre la flèche terminale et la longueur de la branche nodale la plus longue au premier noeud, augmente avec le pourcentage de DFPP et la hauteur de l'arbre. La compétition intraspécifique ne semble pas influencer la croissance et la morphologie de la cime des arbres recevant moins de 25% de DFPP. On note cependant une diminution de la croissance en hauteur et et en diamètre des arbres recevant plus de 25% de DFPP lorsque la pression de compétition augmente (R2=0,506; p<0,001 et R2=0,403; p<0,001 respectivement). Cette étude confirme donc l'hypothèse que le sapin baumier possède une forte plasticité morphologique. Plusieurs indicateurs de vigueur ont été développés pour déterminer directement sur le terrain si un sapin reçoit plus de 25% de DFPP, limite à laquelle l'impact de la lumière devient moins important étant donné que l'arbre ne peut utiliser une plus grande quantité de lumière. Parmi ces indicateurs, nous retrouvons, pour les arbres mesurant entre 100 et 200 cm, un pourcentage de cime vivante supérieur à 60%, un coefficient d'étalement plus grand que 1 et la présence d'au moins une branche internodale sur le dernier entre-noeud. Cependant, pour les arbres mesurant entre 50 et 100 cm. Le coefficient d'étalement est réduit à 0,75 et la présence des branches internodales est très variable.
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Prédiction de la regénération forestière naturelle après feu dans la forêt boréale québécoise

Boulfroy, Emmanuelle January 1996 (has links) (PDF)
Si dans la forêt boréale, la plupart des espèces arborescentes sont bien adaptées au feu, il demeure toujours des portions de territoire brûlé mal régénérées. Le développement d'un modèle de prédiction de régénération après une telle perturbation représenterait alors un outil efficace pour l'identification de ces zones. Ainsi, cette étude a pour objectif de créer un modèle compatible avec les Systèmes d'Information à Référence Spatiale, qui permettrait de prédire sur une cinquantaine d'années, la nature et la densité de la régénération arborescente naturelle après feu. Dans un premier temps, des clés de prédiction théoriques de régénération ont été construites à partir de la caractérisation du couvert forestier tel qu'il était avant le passage du feu, et des connaissances bibliographiques acquises sur les mécanismes de régénération des différentes essences boréales. L'originalité de ce modèle réside dans le fait que l'information décrivant le territoire avant l'incendie provient uniquement des cartes d'inventaire forestier du ministère des Ressources naturelles du Québec. Les prédictions théoriques portent sur la nature des essences principale et secondaire régénérées, et sur la densité exprimée en pourcentage de couverture au sol des cimes des arbres. Par la suite, un inventaire de la régénération réelle réalisé 5 ans après feu a permis d'estimer la composition réelle de la régénération, ainsi que sa densité (exprimée en coefficient de distribution). Nous estimons que l'état de la régénération 5 ans après feu est représentatif de l'état de la forêt régénérée sur quelques décennies, puisqu'au terme de cette période la grande majorité de la régénération arborescente est installée, et sa période de forte mortalité est terminée (excepté pour le bouleau blanc, dont les références bibliographiques font défaut). Finalement, les prédictions théoriques ont été confrontées à l'état réel de la régénération. En ce qui concerne la nature de la régénération, les résultats sont très satisfaisants. En effet, dans le cas des strates forestières ne contenant pas de sapin baumier avant feu, la nature de l'essence principale prédite est systématiquement validée par l'inventaire de régénération : la plupart des strates étudiées étaient dans des pessières et pinèdes pures, et il apparaît que l'épinette noire et le pin gris sont respectivement l'essence principale régénérée des pessières et pinèdes pures. De plus, à quelques reprises seulement, une essence secondaire est apparue alors qu'elle n'avait pas été prédite. Il s'agit du pin gris et du bouleau blanc, deux essences dont le potentiel de régénération après feu est important. Les prédictions théoriques des strates contenant du sapin baumier avant feu se sont également avérées en partie pertinentes. En effet, l'état réel de la régénération confirme la disparition du sapin après feu, ainsi que la présence abondante de l'épinette noire et du bouleau blanc. Par contre le modèle théorique n'a pas permis de prédire correctement les proportions d'épinette noire et de bouleau blanc régénérés. Lorsque les prédictions théoriques n'étaient pas en accord avec la réalité, les différences ont été expliquées, et les prédictions corrigées. Les prédictions révisées devront bien entendu être validées ultérieurement. En ce qui concerne les prédictions théoriques portant sur la densité de la régénération, elles n'ont pas pu être validées efficacement lors de cette étude. En effet, la grille de conversion d'unités de mesure, conçue pour permettre la comparaison des densités théoriques et réelles s'est avérée trop imprécise. Une autre méthode de conversion a été proposée. En conclusion, le modèle présenté, qui se veut facile d'utilisation par les intervenants forestiers, s'avère pertinent et efficace pour réaliser des prédictions sur la nature de la régénération. Il reste ensuite à tester le succès des prédictions théoriques de densité à l'aide de la nouvelle méthode de conversion suggérée, et à étendre la portée du modèle en validant les prédictions de nouvelles strates cartographiques.
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Comparaison de l'utilisation de différents types de structures de forêt résiduelle par le tétras du Canada (falcipennis canadensis)

Girard, Caroline January 1999 (has links) (PDF)
Au cours de l'été 1998 (mai-août), une étude a été réalisée dans la région du Lac Saint-Jean dans le but de caractériser et de comparer l'utilisation par le tétras du Canada (Falcipennis canadensis) de trois environnements disponibles après coupe forestière, soit des bandes d'une largeur moyenne de 70 m et des blocs de forêt résiduelle d'une trentaine d'hectares ainsi que de la forêt non perturbée utilisée comme témoin. Cette étude s'intègre à un projet plus global, le projet « Séparateurs de coupes », qui a été initié conjointement par le Ministère des Ressources Naturelles (MRN) et le Ministère de l'Environnement et de la Faune (MEF) du Québec, dans le cadre de la révision du Règlement sur les normes d'intervention dans les forêts du domaine public (RNI). Au cours de cette étude, 27 tétras (13 mâles et 14 femelles) ont été munis de radio-émetteurs et suivis à une fréquence d'une localisation aux deux jours. Les données recueillies ont permis d'évaluer la taille des domaines vitaux, les distances minimales de déplacement entre deux localisations, le taux de survie et la reproduction des tétras sur une période de 4 mois. Les densités de ces derniers ont été calculées à partir des inventaires de population réalisés par le MEF au printemps 1998 dans les trois types d'environnement. Par ailleurs, l'habitat présent à l'intérieur des domaines vitaux des tétras a été décrit à l'aide d'inventaires de végétation réalisés sur le territoire d'étude. Les résultats obtenus à partir du suivi sur une courte période de ce petit échantillon de tétras semblent indiquer que les trois environnements étudiés (bandes, blocs et forêt) sont utilisés de façon comparable par ces oiseaux. En effet, aucune différence significative n'a pu être détectée entre les densités, les surfaces des domaines vitaux et les déplacements des tétras ayant utilisé en partie les bandes ou les blocs de forêt résiduelle ou uniquement la forêt témoin. Seuls les domaines vitaux des tétras ayant utilisé uniquement la forêt ont été plus morcelés que les domaines vitaux des tétras ayant utilisé les bandes. Les taux de survie et la reproduction ont également été semblables dans ces trois environnements. À la lumière de ces résultats, les structures de forêt résiduelle, telles qu'elles sont réglementées par le RNI, peuvent être adéquates pour satisfaire les besoins estivaux des tétras du Canada en autant qu'il y ait de la forêt non perturbée à proximité car peu de tétras sont demeurés uniquement dans les bandes et les blocs. Des études plus poussées (n plus grand, territoires exploités plus vastes, études à plus long terme) seront toutefois nécessaires afin de connaître l'efficacité de ces structures pour les saisons et années futures.
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Croissance juvénile des arbres mères comparée à celle de jeunes semis d'épinette noire (Picea Mariana (Mill) B.S.P.) issus de graines après un feu sur un même site

Fantin, Natalie January 1999 (has links) (PDF)
Les premières années de croissance chez l'épinette noire ont fait l'objet de peu d'études malgré le fait qu'elles soient déterminantes pour la réinstallation après feu des peuplements. Cette étude porte principalement sur la croissance juvénile de pessières noires issues de graines après feu situées dans la zone de la forêt boréale. Les objectifs de ce travail sont de reconstituer les patrons de croissance juvénile en hauteur d'arbres mères dominants et de jeunes semis d'épinette noire du même statut hiérarchique sur les mêmes sites. L'hypothèse de travail est que le patron de croissance juvénile de l'épinette noire est semblable entre deux générations successives établies sur les mêmes sites. Dans un secteur brûlé en 1983, au nord-ouest du Lac Saint-Jean, trois pessières noires vierges d'âges différents installées au cours du dix-neuvième siècle ont été sélectionnées. Deux méthodes ont été employées pour reconstituer le patron de croissance juvénile des épinettes. La première étant la mesure des distances entre les cicatrices du bourgeon apical sur trois cents semis, la seconde étant l'interdatation par la localisation de cernes repères tout au long de la souche de trente arbres mères. La comparaison des douze premières années de croissance des épinettes dominantes démontre qu'il existe une différence significative dans les taux de croissance entre les deux générations d'épinette. Les semis atteignent près du double de la hauteur des arbres mères sur le même site. L'effet combiné de conditions environnementales défavorables présentes lors de l'installation et des premières années de développement des arbres mères au dix-neuvième siècle serait la cause de la faible croissance enregistrée pour cette génération. L'effet des conditions climatiques plus froides comparées à celles présentes aujourd'hui et l'action de la tordeuse des bourgeons de l'épinette en période épidémique seraient les facteurs ayant contribué à ralentir la croissance des arbres mères pendant leur période juvénile.
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Essai de modélisation de la régénération naturelle après coupe en forêt boréale québécoise

Dufour, Boris January 2001 (has links) (PDF)
Les espèces de la forêt boréale québécoise possèdent des caractéristiques leur permettant, la plupart du temps, de se régénérer adéquatement après récolte de la matière ligneuse, mais dans certaines conditions, la régénération peut être insuffisante. Dans un contexte de préparation d'un plan d'aménagement forestier, nous croyons qu'il serait important toutefois d'évaluer à l'avance les problèmes de régénération, c'est pourquoi nous essayons de prédire la régénération après coupe. Pour y arriver, nous avons tenté de développer un modèle de prédiction basé principalement sur les mécanismes de régénération de 5 espèces arborescentes d'intérêt commercial, soit l'épinette noire (Picea mariana), le sapin baumier {Abies balsamea), le pin gris (Pinus banksiana), le peuplier fauxtremble (Populus tremuloides) et le bouleau à papier (Betula papyrifera). La méthode s'est déroulée en trois étapes, chacune consistant en un essai de prédiction. Au cours du premier essai, une première version du modèle a été construite. Le modèle utilise les tables d'inventaires du ministère des Ressources naturelles du Québec pour connaître la composition d'origine des strates forestières. Puis, les mécanismes de régénération des espèces et les caractéristiques du système de coupe (coupe avec protection de la régénération, débardage par arbre entier) mènent à l'élaboration des prédictions. Les prédictions se font en terme de coefficient de distribution de la régénération (CDR) et tiennent compte de la saison de récolte. Enfin, les prédictions sont confrontées à des données d'inventaires de régénération pour tester leur validité. Un second essai a permis de tester une version améliorée du modèle en utilisant les mêmes données de validation que celles du premier essai. Quant au troisième essai, il visait à faire subir au modèle amélioré de l'essai 2, un test plus rigoureux pour en évaluer la robustesse. Pour ce faire, de nouvelles données d'inventaires de régénération, indépendantes de celles utilisées dans les deux premiers essais, ont servi à valider les prédictions. Les résultats concernant l'épinette noire sont bons, surtout en hiver, où le taux de réussite est de 79%. En été, ce dernier est de 52%. Par ailleurs, les prédictions en sapin sont décevantes (29% en été, 34% en hiver), de même que celles pour le bouleau (42% en été, 48% en hiver). Toutefois, cela a permis de mettre en lumière certaines lacunes dans les connaissances actuelles concernant ces espèces. En ce qui concerne le pin gris (100% en été, 97% en hiver) et le tremble (87% en été, 90% en hiver), les résultats sont excellents. Nous croyons que l'approche développée est capable, moyennant certaines conditions, de mener à la mise sur pied d'un modèle prédictif fiable et applicable à une grande variété de peuplements de la forêt boréale.
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Analyse dendroécologique de l'impact de la tordeuse des bourgeons de l'épinette (choristoneura fumiferana) suivant un gradient latitudinal en zone boréale au Québec :

Levasseur, Valérie January 2000 (has links) (PDF)
Au Québec, il est connu que les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristoneura fumiferana (Clem.)) affectent la croissance des peuplements de sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.), d'épinette blanche (Picea glauca (Moench) Voss) et d'épinette noire (Picea mariana Mill. BSP) situés dans la zone boréale à proximité du 50e parallèle. La défoliation subie par ces arbres hôtes se traduit par la formation de cernes de croissance plus étroits en période épidémique. Cependant, à des latitudes plus élevées, l'impact des épidémies est peu connu. La croissance d'arbres hôtes de la tordeuse a donc été étudiée par analyse dendroécologique dans un secteur situé entre Chibougamau et Radisson. Puisque ces arbres hôtes sont répartis sur de vastes territoires, il peut être posé comme hypothèse que la tordeuse des bourgeons de l'épinette pourrait aussi avoir une vaste distribution. Toutefois, l'impact de celle-ci, à des latitudes plus élevées, serait moindre étant donné les conditions climatiques plus difficiles. La présente étude a donc pour objectifs de vérifier l'existence de signes d'épidémies passées de la tordeuse dans des régions du nord de la zone boréale au Québec et de comparer ces réductions de croissance avec les périodes épidémiques connues des régions méridionales, quant à leur synchronisme, leur durée et leur impact. Ainsi, dix sites d'arbres hôtes (sapin baumier et/ou épinette noire) ont été échantillonnés, à intervalles réguliers, le long d'un transect couvrant les latitudes de 49°58'N à 53°29'N et les longitudes de 74°14'O à 77°56'O. De plus, deux sites de pins gris (Pinus banksiana Lamb.), des arbres non hôtes de la tordeuse, ont été échantillonnés à mi-parcours afin d'être utilisés comme contrôle. Les chronologies hôtes obtenues ont été comparées avec celle des arbres non hôtes. En général, la croissance des arbres hôtes est semblable à celle des non hôtes, à l'exception de certaines périodes où la croissance des arbres hôtes est considérablement réduite par rapport à celle des arbres non hôtes. En comparant ces réductions de croissance avec les périodes épidémiques connues pour les régions plus méridionales, il est possible de constater que celles-ci sont synchrones, tant chez les sapins baumiers que les épinettes noires. Les résultats démontrent que certaines épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette ont eu un impact significatif sur la croissance des sapins baumiers et des épinettes noires jusqu'au 53e parallèle. Toutefois, le taux de réduction de croissance est supérieur chez les arbres des sites les plus au sud et la proportion d'arbres affectés est légèrement plus forte dans ces sites. De plus, dans les sites localisés au sud du transect, les arbres répondent de façon plus uniforme aux attaques de la tordeuse à l'intérieur d'un même peuplement, alors qu'au nord, il semble que tous les arbres d'un peuplement ne soient pas affectés de la même façon par la tordeuse. Or, malgré la diminution de l'impact de cet insecte vers le nord, les résultats obtenus montrent tout de même des périodes de réductions de croissance pouvant être attribuables à la tordeuse des bourgeons de l'épinette jusqu'au 53e parallèle.
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Dynamique spatio-temporelle des cormorandières de la réserve de parc national de l'Archipel-De-Mingan

Valcourt, Julie January 2000 (has links) (PDF)
Les populations de Cormorans à aigrettes {Phalacrocorax auritus (Lesson)) de l'Amérique du Nord ont subi une hausse importante à partir de 1972 (Nisbet 1995). Les causes de cette augmentation ne sont pas bien connues et demeurent hypothétiques. L'acquisition de nouvelles connaissances permettrait une gestion plus efficace de cette ressource faunique qui détruit progressivement les écosystèmes forestiers de certaines îles de la réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan. Cette recherche consiste à localiser d'anciennes cormorandières afin de déterminer si la présence de Cormorans à aigrettes en si grand nombre dans l'archipel est un phénomène récent (XXe siècle) ou ancien. Afin de localiser les anciennes cormorandières, deux techniques ont été employées. D'une part, des structures d'âge ont été réalisées afin de déterminer l'origine des populations de sapins baumiers {Abies balsamea (L.) Mill.) présentes sur les îles. Ces structures d'âge uni modales ou bimodales révèlent que ces populations d'arbres ne sont pas issues du passage destructeur des Cormorans à aigrettes. En fait, il semble que la tordeuse des bourgeons de l'épinette {Choristoneura fumiferana (Clem.)) soit à l'origine de ces peuplements. Les courbes de croissance révèlent d'ailleurs que les trois épidémies du siècle dernier ainsi que celle ayant sévi vers 1878 ont affecté les peuplements de l'archipel de Mingan. Cette technique de localisation est limitée par l'âge des arbres. D'autre part, des sondages pédologiques distribués sur des transects traversant les îles à Bouleaux du Large, Sainte-Geneviève et du Fantôme ont été réalisés afin de détecter la présence de cailloux au sein des profils de sol. Ces cailloux sont rejetés par les cormorans et s'accumulent aux pieds des arbres où ils nichent. Ces macrorestes ne sont habituellement pas présents dans les sols forestiers et représentent un signe privilégié de leur passage. Les cailloux retrouvés ont été localisés en surface des profils et étaient associés à des cormorandières actives, visibles sur les photographies aériennes ou citées dans la littérature. La recherche s'effectuait sur une longue période de temps, soit sur quelques milliers d'années selon les datations 14C. Grâce à cette technique, on peut constater qu'aucune colonie n'aurait donc existé sur ces îles avant le XXe siècle. En bref, la présence en si grand nombre des Cormorans à aigrettes dans la réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan est un phénomène récent possiblement d'origine anthropique.
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Tendance à long terme de la croissance de l'épinette noire (Picea mariana (Mill.) B.S.P.) en forêt boréale québécoise

Gagné, Claude January 2000 (has links) (PDF)
Les changements environnementaux, en particulier les fluctuations climatiques, actuels et futurs, peuvent avoir des conséquences importantes sur la croissance des arbres et des peuplements forestiers. Plusieurs résultats en Europe, en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde montrent une tendance à l'augmentation de la productivité des forêts à long terme en milieu tempéré, montagnard et subarctique. Cependant, aucune recherche de ce type n'a été effectuée en forêt boréale naturelle productive au Québec. Cette recherche a pour but d'étudier l'évolution de la productivité en forêt boréale naturelle au cours du siècle dernier, en comparant la croissance radiale, en hauteur et en volume d'épinettes noires âgées (âge moyen de 175 ans) avec celle de jeunes épinettes noires (âge moyen de 65 ans). Des échantillons ont été prélevés dans 20 placettes, regroupées dans 10 paires (un peuplement jeune et un peuplement âgé). Cinq arbres dominants dans chaque placette ont été abattus et leur croissance reconstruite par analyse de tige. Les peuplements de chaque paire sont situés sur un type de station similaire et à peu de distance l'un de l'autre. Les résultats montrent une tendance positive quant à l'augmentation de la croissance radiale, en hauteur et en volume de l'épinette noire depuis le siècle dernier pour 8 paires sur 10 pour tous les paramètres étudiés, sauf pour la largeur de cerne (7 paires sur 10). La différence de croissance se manifeste surtout pour les âges jeunes. Des causes multiples et indissociables dans le cadre de cette recherche ont pu provoquer une telle différence de croissance. La croissance juvénile des vieux peuplements aurait été fortement ralentie par des événements épisodiques, contrairement aux jeunes peuplements. L'établissement des vieux peuplements au moment d'une période climatique défavorable (Petit âge glaciaire) ou d'une épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette sont considérés comme des hypothèses principales pouvant expliquer une différence de croissance. Une augmentation du CO2 atmosphérique et de la température sont également des hypothèses pouvant expliquer une augmentation de la croissance. D'autres études sont nécessaires afin de confirmer ou infirmer une telle tendance à l'augmentation de la productivité, notamment sur d'autres espèces de la forêt boréale québécoise, et en utilisant également d'autres méthodes déjà établies en Europe.

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