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Dynamique de sapinières et de pessières boréales sur une période de 40 ans après la coupe

Sarrasin, Robert January 1991 (has links) (PDF)
La compilation et l'analyse de données de neuf places-échantillons permanentes établies avant la coupe totale par la compagnie Abitibi-Price limitée, a permis de retracer la dynamique après coupe de certaines pessières et sapinières. Les coupes ont été effectuées entre 1942 et 1951 et les places-échantillons ont été suivies jusqu'en 1989, moment où a été effectué un nouvel inventaire comportant une récolte de section de tiges. Ont été étudiés plus particulièrement, grâce à un suivi d'une quarantaine d'années sur les mêmes sites, deux sapinières dont les sapins baumiers (Abies balsamea (L.) Mill.) occupent plus de 80% et pour deux autres, moins de 76% de la surface terrière totale du peuplement, ainsi que trois pessières dont les épinettes noires occupent (Picea mariana (Mill.) BSP.) plus de 87% et pour deux autres, moins de 70% de la surface terrière totale du peuplement. Les structures d'âges et les indices de croissance notés lors de l'analyse des tiges, montrent que la régénération après coupe des épinettes noires, des épinettes blanches (Picea glauca (Moench) Voss.), des sapins baumiers et des mélèzes laricins (Larix laricina (Du Roi) Koch.) est principalement assurée par des individus préétablis. Quant à la régénération du bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh.), elle est assurée par des individus installés près du moment de la coupe. Ceux-ci, bien que pouvant être très nombreux au sein de la régénération, ont subit dans les conditions étudiées, une mortalité importante et affichent un retard sur les autres essences, notamment le sapin baumier, dans son implantation dans le peuplement de retour. Les épinettes noires se régénèrent principalement par marcottage; les marcottes s'installant progressivement à mesure que le peuplement vieillit. Les semis de sapin baumier sont présents en grande quantité tout au long du développement du peuplement. Ils constituent une banque de régénération importante qui est proportionnelle au nombre de tiges marchandes de sapin présentes dans le peuplement. Cependant, cette continuelle et abondante régénération de sapin baumier subit une importante mortalité. Les semis de sapin baumier profitent des ouvertures du couvert provoquées par des perturbations telles les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristoneura fumiferana Clem.) et la coupe pour se développer et devenir des arbres. Cependant, ces mêmes épidémies freinent l'abondance du sapin baumier en provoquant la mort de beaucoup de gaules et d'arbres marchands. Ainsi, malgré la présence continuelle d'une forte régénération en sapin baumier, celui-ci n'a pas envahi les pessières initiales, bien qu'il est augmenté sa proportion dans les deux pessières ayant initialement moins de 70% de leur surface terrière totale occupée par l'épinette noire. Les deux sapinières ayant initialement moins de 76% de leur surface terrière totale occupée par le sapin baumier ont perdu, après les quarante ans étudiés, leur statut de sapinière au profit de celui de pessière. Les trois pessières, ayant initialement plus de 87% de leur surface terrière totale occupée par l'épinette noire, affichent un retour semblable au type de peuplement initial. Il en va de même pour une des sapinières ayant initialement plus de 80% de sa surface terrière totale occupée par le sapin baumier. L'autre sapinière a vue le bouleau à papier prendre une place importante dans le peuplement de retour.
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Influence des hautes températures sur la germination de graines de six espèces de conifères du Québec

Villeneuve, Jasmin January 1991 (has links) (PDF)
Aujourd'hui, les chercheurs reconnaissent que les perturbations, comme les feux de forêt, font partie intégrante du fonctionnement des écosystèmes forestiers boréaux. Certaines espèces de conifères apparaissent bien adaptées à se régénérer après une telle perturbation, alors que d'autres ne montrent pas cette adaptation. L'objectif de cette étude est de vérifier si les graines de conifères bien adaptés au feu résistent plus facilement à des hautes températures que les graines de conifères non adaptés. Des lots de graines de chacune des espèces suivantes, Picea glauca, P. mariana, Pinus banksiana, P. strobus, Abies balsamea et Thuya occidentalism ont été soumis à différentes températures variant de 50°C à 150°C, pendant une heure. Par la suite, le taux de germination des graines a été évalué, ainsi que la viabilité des graines non-germées. Une évaluation qualitative de la croissance de semis provenant de graines chauffées a également été effectuée afin de déterminer si les hautes températures ont un effet sur la croissance ultérieure des semis. Les résultats obtenus montrent une grande résistance à la chaleur des graines de conifères. Après un simple chauffage, l'épinette noire, le pin gris et le thuya occidental ont des graines qui survivent à une heure d'exposition à 120°C, l'épinette blanche à 110°C, le pin blanc à 100°C et le sapin baumier à 90°C. Cependant, on ne peut former deux groupes distincts, l'un regroupant les espèces adaptées et résistant bien, l'autre regroupant celles non adaptées et résistant moins. L'adaptation de certains conifères au feu ne se situerait donc pas au niveau des graines, mais plutôt à un autre niveau, probablement à celui des cônes. On voit aussi que le sapin baumier se démarque, en présentant une résistance inversée par rapport à celle des autres conifères. Enfin, l'évaluation de la croissance des semis montre que les semis ne semblent pas affectés par le stress de chaleur subi préalablement par la graine.
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Comparaison de la croissance de marcottes d'epinette noire adultes à celle d'individus issus de graines après feu

Lussier, Jean-Martin January 1991 (has links) (PDF)
Afin de comparer la croissance de marcottes adultes d'épinette noire après coupe à celle d'épinettes noires d'origine sexuée d'âge comparable, des courbes de croissance en diamètre, en hauteur et en volume total ont été réalisées grâce à l'analyse de tige de 112 individus récoltés dans la Réserve faunique des Laurentides. La moitié des épinettes noires provenait de coupes réalisées entre 1890 et 1930, et l'autre, de feux de forêt datant de la même période. L'analyse de tige a aussi permis d'évaluer l'activité cambiale, estimée à l'aide de l'accroissement spécifique en volume (ASV), qui correspond au taux annuel de croissance en volume divisé par la surface du cambium. Il appert que la hauteur, le diamètre à hauteur de poitrine (DHP) et le volume atteints 60 ans après coupe sont mieux corrélés à la hauteur de la régénération préétablie au moment de la coupe qu'à la durée de la période de suppression. Les accroissements annuels moyens (AAM) en hauteur et en DHP sont proportionnels à la hauteur initiale lorsque celle-ci est inférieure à deux mètres. Dépassé ce point, l'AAM en hauteur et en DHP décroissent en fonction de la hauteur initiale. Ces relations comportent toutefois une importante variance, si bien que sur plus des deux tiers de la période de temps considérée, les taux de croissance annuelle courants en hauteur et en diamètre ne diffèrent pas significativement entre les petites (Ho <1 m), les moyennes (1 m <Ho <2 m) et les grandes marcottes (Ho > 2 m). Conséquemment, la supériorité des marcottes de grande taille provient principalement de l'avance dont elles bénéficient dès le moment de la coupe. Le taux de croissance en volume total est corrélé positivement à la taille initiale jusqu'à environ 60 ans après la coupe. Cependant, aucune relation significative n'a pu être identifiée entre la taille initiale des marcottes et leur accroissement spécifique en volume (ASV) après la coupe. En conséquence, les différences d'accroissement en volume entre les petites, moyennes et grandes marcottes sont dues à des différences de surface cambiale. Les épinettes noires d'origine sexuée présentent en moyenne des ASV ainsi que des taux de croissance en hauteur et en diamètre significativement supérieurs à ceux des épinettes de seconde venue jusqu'à la soixantième année après l'origine du peuplement, après quoi les différences observées ne sont plus significatives. Les individus d'origine sexuée rattrapent ainsi l'avance des épinettes de seconde venue, si bien que quarante années après l'origine du peuplement, les épinettes noires d'origine de graine ont un DHP, une hauteur et un volume comparables aux marcottes ayant entre 1 et 2 m au moment de la coupe. Ni la classe de drainage, ni le degré de compétition (évalué par la densité ponctuelle) n'ont montré d'effet significatif sur la croissance en hauteur, en diamètre ou en volume. D'autre part, les épinettes noires étudiées présentaient des réductions de croissance en hauteur et en diamètre associées à la dernière épidémie de Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristoneura fumiferana Clem.) dans la Réserve faunique des Laurentides. À la lumière de ces résultats, on peut déduire que la performance des peuplements de seconde venue comparée à celle des peuplements naturels issus de graines après feu dépendra d'abord de la densité de la régénération préétablie et de la répartition des tiges parmi les différentes classes de hauteur.
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Dynamique des épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette durant l'holocène

Simard, Isabelle January 2011 (has links) (PDF)
Les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette jouent un rôle important dans la dynamique de la forêt boréale nord-américaine et peuvent avoir des répercussions importantes sur la production forestière. L'histoire récente des épidémies de la tordeuse est relativement bien connue grâce à la contribution de la dendroécologie qui a permis de retracer près de 400 ans d'histoire. Afin de retourner plus loin dans le passé et d'obtenir une perspective plurimillénaire sur les fluctuations des niveaux de population de la tordeuse, des analyses macrofossiles ont été réalisées sur des sections de quatre petites tourbières situées au Saguenay. Elles étaient entourées de pessières et de sapinières touchées par les épidémies récentes de cet insecte et avaient un fort potentiel d'accumulation et de conservation de la pluie macrofossile associée aux épidémies, soit les crottins et les capsules céphaliques de l'insecte. Dans un premier temps, l'histoire épidémique reconstituée à partir des crottins observés dans deux sections de tourbe et dans une section d'humus provenant d'un site, localisé dans les monts Valin a été comparée à des dendroehronologies régionales publiées par Biais (1965), Morin (1994, 1998) et Krause (1997). Cette comparaison a permis de confirmer le potentiel de cet indicateur pour la reconstitution de l'histoire des épidémies. Il a ainsi été possible de détecter dans les sections de tourbe et d'humus les épidémies bien documentées survenues au cours des années 1950 et 1970. Quant aux épidémies survenues à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, certaines différences ont été notées entre les reconstructions paléoécologiques et dendrochronologiques. Au total, pour les 200 dernières années, cinq épidémies ont pu être retracées à l'aide de l'analyse macrofossile comparativement à trois à l'aide de l'étude des cernes de croissance. L'analyse macrofossile a permis de reconstituer un plus grand nombre d'épidémies et de palier à certaines des limites temporelles de la dendrochronologie. Lors du deuxième volet de la thèse, il a été possible de reconstituer 8 200 ans d'histoire épidémique en effectuant une analyse macrofossile à haute résolution d'une section de la tourbière du lac des Ilets. D'importantes variations dans l'abondance des crottins de la tordeuse ont été observées et deux périodes d'activité plus importante ont pu être identifiées, soit entre 6815 et 6480 cal. BP et lors du 20e siècle. Cette perspective temporelle plurimillénaire suggère que les périodes d'activité épidémique importante furent des phénomènes rares au cours de l'Holocène. Le troisième volet de la thèse visait à caractériser les variations des niveaux de populations de la tordeuse en comparant l'histoire épidémique des quatre tourbières à l'étude. Il a ainsi été possible de détecter pour la première fois des niveaux élevés de population de tordeuse pouvant être associés à des épisodes épidémiques, entre 8200 et 7700, vers 7310, entre 6700 et 6300, et approximativement vers 5800, 4800, 1900, 1600, 1500 et 1000 cal. BP. La plupart de ces épisodes n'ont été observés que dans un seul des quatre sites à l'étude, alors que les trois épidémies survenues lors du 20e siècle ont été détectées dans tous les sites. Cela suggère que les épidémies récentes étaient plus étendues et plus synchronisées que celles survenues au cours de la majeure partie de l'Holocène. Trois indicateurs macrofossiles ont été utilisés lors de cette thèse pour détecter les épidémies de la tordeuse, soit les crottins et les capsules céphaliques de l'insecte, de même que les sections transversales de Lophoremium picea, un champignon s'attaquant aux feuilles d'épinette et de sapin sénescents. Des trois indicateurs, les crottins de la tordeuse étaient les plus abondants et les plus fréquemment observés lors des 8 200 ans d'histoire reconstituée.
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Mesure de la compétition de l'épinette noire par le sapin baumier en Gaspésie

Fortier, Gilles January 2012 (has links) (PDF)
Un des enjeux importants pour la conservation de la biodiversité dans l'environnement forestier est la raréfaction de l'épinette noire et l'ensapinage des anciennes pessières noires suite à une coupe de régénération (Grondin et Cimon 2003). Nous avons voulu vérifier le phénomène d'envahissement par le sapin baumier (ensapinage) dans le secteur de la Gaspésie où les pessières noires sont concentrées, soit au centre-est de la région, plus particulièrement sur les bassins supérieurs des rivières York, Saint- Jean, Dartmouth et Madeleine. Ce document fait donc état de la forêt résineuse présente sur ce territoire antérieurement à la coupe, de l'ensapinage qu'y subissent les pessières ainsi que de l'utilisation de Péclaircie précommerciale comme moyen de contrôler ce phénomène, d'une part en augmentant la proportion d'épinette noire par rapport au sapin baumier et d'autre part en diminuant la compétition exercée par ce dernier sur les épinettes éclaircies. Plus de 63 parcelles de 1/100 d'hectare ont été implantées sur cinq sites coupés il y a dix à quinze ans et ayant contenu d'anciennes pessières noires. Les résultats montrent que, sur l'ensemble des parcelles, la proportion des tiges d'épinette noire a évolué de la façon suivante : - Avant la coupe de régénération, l'épinette noire représentait plus de 64 % du nombre de tiges totales dans les peuplements analysés; - Avant l'éclaircie précommerciale, elle ne représentait plus que 28 % de l'ensemble des tiges; - La priorité accordée à l'épinette lors de ce traitement a permis de faire augmenter le pourcentage des tiges d'épinette noire à 43 %. L'ensapinage est donc bien présent dans ces peuplements et l'éclaircie précommerciale a permis d'augmenter de façon souvent importante la proportion en tiges d'épinette noire. Cette étude a également fait ressortir une problématique particulière en ce qui concerne les espèces compagnes, qui disparaissent presque complètement après l'éclaircie. De plus, l'étude n'a pas démontré de différence notable entre les équipes de travailleurs en ce qui concerne la variation en épinette noire avant et après traitement. Par la suite, 119 parcelles de quatre mètres carrés ont été implantées sur trois sites éclaircis depuis 3 ou 4 ans pour comparer la croissance des épinettes dégagées et des sapins et analyser la compétition exercée par le sapin sur les épinettes noires éclaircies. Si les résultats montrent une réaction positive à l'éclaircie de l'épinette noire au niveau de la croissance en diamètre et en hauteur, les analyses suggèrent que les épinettes dégagées ne subissent pas de compétition quatre ans après l'éclaircie. Les résultats indiquent également que la croissance en hauteur des épinettes noires est égale ou supérieure aux sapins baumiers de même grandeur et que les gaules plus petites ne semblent pas exercer de compétition sur les tiges éclaircies.
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Croissance et qualité du bois de l'épinette noire et du sapin baumier après une coupe avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM)

Lemay, Audrey January 2012 (has links) (PDF)
La coupe avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM) est un traitement sylvicole qui vise la récole de 70 à 90 % du volume marchand d'un peuplement et au cours de laquelle la régénération, les gaules ainsi que les petites tiges marchandes de 10 à 14 cm de diamètre sont soigneusement protégées. L'ouverture du milieu résultant d'un type de coupe partielle comme la CPPTM offre aux arbres résiduels de nouvelles conditions (plus de lumière, d'eau et d'éléments nutritifs disponibles), ce qui résulte en un gain de croissance au niveau de la tige. Par contre, cette augmentation de croissance peut entraîner une diminution de la qualité du bois, notamment en ce qui concerne les propriétés mécaniques et la densité du bois. L'objectif du projet est d'évaluer l'effet de la CPPTM sur la croissance et sur certaines caractéristiques déterminant la qualité du bois chez le sapin baumier et l'épinette noire en forêt boréale. Pour ce faire, la croissance en diamètre et en volume de tiges dominantes et codominantes a été évaluée, de même que la croissance radiale et en longueur des branches. Les propriétés mécaniques (module d'élasticité, module de rupture), le pourcentage de bois final, la masse volumique et le diamètre des branches dans les verticilles ont aussi été évalués. Les tiges résiduelles ont réagi positivement à la CPPTM dans une forte proportion. Un délai de quatre ans pour l'épinette noire et de deux ans pour le sapin baumier a toutefois été nécessaire avant d'observer un effet positif significatif sur la croissance en volume de la tige. Une réponse semblable a été observée au niveau des branches, alors que les branches de la partie inférieure de la cime vivante ont présenté une augmentation de la croissance radiale et en longueur après un délai de deux à cinq ans. Quant à la qualité du bois produit après la CPPTM, aucun changement significatif par rapport aux arbres témoins n'a été observé pour le pourcentage de bois final, les propriétés mécaniques, le diamètre des plus grosses branches et la masse volumique. Les résultats suggèrent que la coupe avec protection des petites tiges marchandes peut améliorer la production en diamètre et en volume des tiges résiduelles sans trop affecter certains paramètres de qualité du bois.
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Croissance et rendement de la régénération naturelle d'épinettes noires (Picea mariana (Mill.) B.S.P.) après traitements sylvicoles dans les terrains dénudés boréaux

Delisle, Isabelle January 2012 (has links) (PDF)
Le domaine de la pessière à mousses du Québec présente à certains endroits, des îlots de forêts clairsemés où la densité arborescente est inférieure à 40 %. Ces milieux sont appelés dénudés secs (DS), ils sont fréquemment recouverts de lichens accompagnés d'éricacées et ils représentent 7 % du domaine bioclimatique de la pessière à mousses sous la limite nordique des forêts attribuables. Les dénudés secs sont la conséquence d'accidents de régénération et se créent naturellement à la suite de perturbations naturelles successives. Jusqu'à présent, aucun mécanisme naturel de retour à un peuplement dense ne fut observé. Par contre, plusieurs études ont démontré que le boisement des DS par la régénération naturelle, soit par les semis naturels issus de graines et par la régénération pré-établie, suite à des traitements sylvicoles, était possible, du moins à court terme. L'objectif principal du projet était donc de déterminer l'impact des approches sylvicoles sur la régénération naturelle d'épinette noire des DS afin d'évaluer leur contribution dans les efforts de boisement des DS. Deux dispositifs distincts ont donc été mis en place. Un dispositif en sept blocs aléatoires complets fut installé en 1999-2001, comprenant deux types de peuplements (dénudés secs (DS) et pessières noires à mousses (PM)) ayant subi des traitements sylvicoles (PM coupées et scarifiées et DS scarifiés). Un autre dispositif en cinq blocs aléatoires complets fut installé en 2005, comprenant également deux types de peuplements (DS et PM) ayant subi des traitements sylvicoles (coupé sans scarifiage, coupé avec scarifiage et le scarifiage seul pour les DS seulement). Ces dispositifs visaient à comparer la croissance et le rendement de la régénération naturelle des deux types de peuplements et des différents degrés d'intensité des perturbations en termes de hauteur, de diamètre, d'âge et de biomasse. L'étude a démontré la nécessité du scarifiage afin d'assurer l'installation de semis naturels. Bien que les résultats aient démontré que les semis naturels des DS accusaient un retard de croissance, ils ont également démontré qu'une perturbation plus agressive améliorait cette croissance. Malgré tout, le nombre plus élevé de semis dans les DS a compensé pour leur croissance moindre. Les résultats n'ont pas démontré d'impacts positifs des traitements sylvicoles sur la régénération pré-établie, tant dans les DS que dans les PM. L'étude a permis de démontrer qu'il était possible d'envisager la contribution de la régénération naturelle (soit les semis naturels et la régénération préétablie) dans les efforts de boisement des dénudés secs.
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Estimation de la xylogénèse chez l'épinette noire entre 1950 et 2010

Boulouf-Lugo, Jacqueline Rosario January 2011 (has links) (PDF)
Selon les reconstitutions des variations de température à la surface de la terre, le 20e siècle s'est démarqué par des températures particulièrement chaudes dans le contexte des dernières mille années. De plus, la vitesse du réchauffement est plus élevée dans les écosystèmes nordiques. Les changements dans la phénologie des méristèmes primaires des feuilles et des fleurs représentent les effets les mieux documentés du changement climatique chez les plantes, avec des résultats convergents dans le monde entier vers des événements anticipés au printemps et décalés à l'automne menant donc vers une augmentation de la durée de la saison de croissance. Cependant, les tendances historiques de la phénologie, quant à la croissance des méristèmes secondaires (cambium), n'ont pas de registres à long terme. La dynamique de la formation du bois chez Tépinette noire [Picea mariana (Mill.) BSP] a été suivie pendant les neuf dernières années sur une échelle de temps hebdomadaire dans quatre sites situés à différentes latitudes (entre le 4.8e et le 51e parallèle) et altitudes dans la forêt boréale du Québec, au Canada. Les modèles d'évaluation de la phénologie du xylème ont été définis et appliqués pour reconstituer le début, la fin et la durée de la xylogénèse pendant la période de 1950 à 2010 en utilisant des seuils thermiques appliqués sur des séries historiques de températures maximales et minimales. Tous les sites ont affiché une tendance croissante en ce qui concerne les températures annuelles et la période maiseptembre: Les plus grands changements de température ont été observés pour la température maximale à des latitudes élevées. Les événements phénologiques du printemps ont été plus touchés que ceux qui se produisent en automne, avec un début anticipé de l'activité cambiale de cinq à huit jours par 100 ans et des retards pour la fin de la xylogénèse statistiquement significatifs calculés uniquement avec le modèle utilisant la température minimale. Les changements estimés dans la phénologie cambiale démontrent les effets marqués de la récente augmentation de la température sur la période de la croissance et de la dynamique des méristèmes secondaires des arbres.
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Épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette au nord du Lac-Saint-Jean à travers les arbres subfossiles

Lapointe, Pascal January 2013 (has links) (PDF)
Les épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette représentent l'une des perturbations majeures des forêts du Québec. Les données dendrochronologiques des 450 dernières années ont révélé que les épidémies du 20e siècle étaient plus sévères que celles des siècles précédents. De plus, il semble que les épidémies survenant au sud du Québec soient plus importantes que celles affectant les peuplements de la pessiere à mousse. Bien que la dynamique récente soit bien connue sur l'ensemble du territoire, la variabilité naturelle à long terme des épidémies est pratiquement inconnue. L'objectif du projet est de construire une chronologie continue d'arbres vivants et enfouis afin d'y identifier des réductions de croissance amenées par l'insecte. Pour ce faire, la forêt en bordure de deux tourbières situées au nord du Lac-Saint-Jean dans la pessiere à mousse a été échantillonnée afin de construire une chronologie d'arbres vivants. Les deux tourbières ont, quant à elles, été excavées afin de recueillir des troncs enfouis qui peuvent allonger la chronologie d'arbres vivants grâce à l'interdatation. Certains des échantillons prélevés dans les couches superficielles de la tourbe ont pu être insérés dans la chronologie permettant à celle-ci de s'étendre jusqu'en 1683. De nombreux arbres enfouis n'ont pu être interdatés avec les arbres vivant. Cependant, certains ont pu l'être entre eux pour ainsi former des chronologies flottantes. La majorité de ces chronologies ont été datés au 14C et proviennent de la période entre 500 à 1200 AD. À l'aide du logiciel OUTBREAK, des épidémies de l'insecte ont pu être identifiées sur les chronologies flottantes et sur celle comprenant des arbres vivants et enfouis. Les épidémies identifiées sur la chronologie d'arbres vivants et enfouis étaient peu sévères. Le climat, des peuplements moins susceptibles à la prolifération de l'insecte et le décalage phénologique entre les bourgeons de l'espèce hôte et Péclosion des larves peuvent expliquer la faiblesse du signal enregistrée. Les réductions identifiées sur les chronologies flottantes datant de 500 à 1200 AD étaient, quant à elles, très sévères. Une fréquence de feu amenant une proportion plus importante de forêts matures pourrait causer la force du signal observée. Cependant, la méthode pourrait comprendre un biais. L'incapacité d'inclure dans les chronologies flottantes les arbres ne présentant pas de réduction lors de l'interdatation peut avoir causé une surévaluation des épidémies. Les résultats suggèrent toutefois que l'insecte est présent dans la pessiere à mousse depuis 500 AD et que le feu, la sévérité des épidémies ainsi que la proportion de forêts matures ont varié au cours du temps.
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Dynamique spatio-temporelle des épidémies de la tordeuse des bourgeons de l'épinette dans la pessière à mousses au cours XXième siècle

Navarro, Lionel January 2013 (has links) (PDF)
À l'aide de données dendrochronologiques provenant d'une dizaine de bases de données différentes, et réparties sur 35 sites d'épinettes noires au travers de la pessière à mousse, nous avons étudié la dynamique spatio-temporelle des épidémies de la tordeuse des bourgeons de Pépinette (Chroristoneura fumiferana). Les périodes épidémiques ont été identifiées à l'aide d'une interprétation multicritères prenant en compte l'indice de croissance, le pourcentage d'arbres affectés ainsi qu'un algorithme de somme cumulée (CUSUM chart). Les données ont été cartographiées et soumises à un test d'autocorrélation spatiale (global et local). Nous avons ainsi identifié deux épidémies au cours du XXe siècle qui présentent une emprise significative sur le domaine de la pessière mousses. Parmi ces deux épidémies, la première a émergé dans la zone en 1904 pour atteindre un maximum autour de 1914 et semble avoir progressé du sud vers le nord, appuyant ainsi l'hypothèse d'un débordement des épidémies en provenance des sapinières plus au sud. La deuxième quant à elle présente une emprise plus importante ainsi qu'une structure spatiale plus marquée, notamment à l'échelle régionale. De plus, les premières réductions de croissances attribuées à la tordeuse des bourgeons de l'épinette ont été enregistrées au nord-est de la zone ce qui suppose une dynamique d'émergence propre à la pessière à mousses pour cette épidémie. Enfin, la différence d'impact enregistrée entre les deux épidémies suggère un déplacement vers le nord de la zone propice au développement des épidémies, et donc une plus grande susceptibilité de la pessière à mousses.

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