Tim Burton est un réalisateur américain qui crée des personnages atypiques, par leur nature, leurs caractéristiques physiques ou mentales. De son premier court-métrage professionnel Vincent à son dernier long-métrage Frankenweenie, il divertit, mais donne sa vision du monde à travers un portrait de la société, du monde réel, qui s'oppose au monde fantastique. Ce dernier correspond au cinéma, mais aussi au rêve, et lui permet de sortir de son quotidien. En créant ses mondes, il s'adresse à un public particulier, qui peut s'identifier dans ses personnages exclus, détachés de la société. Le personnage burtonien est souvent naïf. Il se trouve dans une situation initiale où il n'a pas vécu d'aventures. Il cherche à sortir de son monde, définitivement ou provisoirement. À plusieurs reprises durant le film, il se déplace entre un monde d'origine et un monde à atteindre. Ces déplacements, associés à des ellipses temporelles, des jeux de couleurs et de lumières ou la construction d'une relation avec un allié lui permettent de changer de statut, quel que soit le monde dans lequel il se trouve à la fin du film. Le but de ce mémoire est donc de mettre en avant les caractéristiques récurrentes du personnage principal burtonien à travers trois films qui constituent mon corpus : Edward Scissorhands (Burton, 1990), Charlie and the Chocolate Factory (Burton, 2005) et Alice in Wonderland (Burton, 2010). Il s'agit par la suite de vérifier si cette figure se retrouve dans le reste de la filmographie du réalisateur. Ayant dégagé les éléments qui permettent de montrer l'évolution ou non du personnage principal burtonien au sein du film, je peux mettre en avant la vision du monde de Tim Burton et le message qu'il veut faire passer à son public. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Enfance, Évolution, Famille, Frontière, Quête.

This study explores the construction of the Gothic female body in three films by the director Tim Burton, specifically Batman Returns (1992), Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street (2007) and Dark Shadows (2012). Through a deployment of Julia Kristeva’s theory of abjection, the intention is to indicate the degree to which Burton crafts his leading female characters as abject Others and embodiments of Barbara Creed’s ‘monstrous-feminine’. In this Gothic portrayal, the director consistently draws on the essentialised stereotypes of Woman as either ‘virgin’ or ‘whore’ as he shapes his Gothic heroines and femmes fatales. While a gendered duality is established, this is destabilised to an extent, as Burton permits his female characters varying degrees of agency as they acquire monstrous traits. This construction of Woman as monster, this study will show, is founded on a certain fear of femaleness, so reinstating the ideology of Woman as Other. / English Studies / M.A. (English Studies)