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Image du monde et imaginaire de la langue dans la langue romanesque de Charles Ferdinand Ramuz et Jean Giono (1926-1930) / Imagining the world, reshaping the language. A study of Charles Ferdinand Ramuz’s and Jean Giono’s prose styles (1926-1930)Salim, Maral 13 June 2014 (has links)
Les premiers lecteurs de la « Trilogie de Pan » (1929-1930) puis l’historiographie stylistique tout entière ont systématiquement rapproché l’écriture de Jean Giono de celle de Charles Ferdinand Ramuz, et singulièrement de celle de son roman de 1926, La Grande Peur dans la montagne. Or, quelque soit l’observable linguistique choisi (la référence à la langue orale, la pratique de la répétition, les formes de l’analogie), de nettes différences apparaissent entre les deux pratiques rédactionnelles. C’est que la perception d’une parenté stylistique entre deux écrivains est contrainte par bien autre chose que des faits linguistiques. Dans le cas présent, on a, d’une part, projeté sur des formes langagières dissemblables une évidente communauté d’imaginaire. On a, d’autre part, préjugé de la similarité des formes langagières à partir de la proximité du projet esthétique : les deux oeuvres mettent en effet en tension la revendication d’une fidélité à une langue parlée régionalement inscrite, et une pratique de la langue qui emprunte aux codes « poétiques » conventionnels. / The first readers of the “Trilogie de Pan” (1929-1930) and the whole stylistic historiography havesystematically compared Jean Giono’s style with that of Charles Ferdinand Ramuz, and notably withthe style of his 1926 novel, La Grande Peur dans la montagne. Whatever linguistic criterion one maychoose (the reference to oral speech, the uses of repetition, the forms of analogy), it neverthelessappears that there is not so much in common between these two prose styles. The reason of thatfrequent comparison is simple: one often judges stylistic features from a non linguistic point of view.In the present case, readers have had the impression that both writing styles were similar because theauthors shared a common imaginary backround, but also because they had the same literary project:they both wanted to remain faithful to popular and local manners of speaking and at the same timedecided to resort to the same poetical stylistic conventions.
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Le roman de pays dans l'entre-deux-guerres : la passion de la terre / The homeland novel in the inter-war period : Passion for the landSouny, Elisabeth 09 November 2012 (has links)
Cette thèse examine la façon dont une notion ancienne, la notion de pays, réactualisée par l'École vidalienne de géographie française et transmise par l'École de la Troisième République, a innervé et, pour ainsi dire, dynamisé la production romanesque rustique de l'entre-deux-guerres en France. Nous constatons, en effet, une forte corrélation entre cette géographie humaine et républicaine du début du siècle et la production littéraire de l'entre-deux-guerres. La configuration d'un cadre générique, le roman de pays, dans le champ littéraire français de l'entre-deux-guerres est donc l'hypothèse globale de ce travail. Le rôle du motif du pays est étudié dans l'oeuvre de Marcel Aymé, Henri Bachelin, André Chamson, Maurice Genevoix, Jean Giono, Henri Pourrat et C.-F. Ramuz, pour ne citer que les principaux auteurs de notre corpus. Une mise en perspective historique de cette production textuelle nous permet d'étudier les relations de cette littérature aux discours de savoirs qui la portent, avant d'examiner la portée sociologique et socio-politique d'un genre fortement corrélé à un appareil pédagogique républicain. Enfin, nous sommes sensible à la construction progressive d'une poétique du genre qui permet de dégager des intrigues-types et leur signification historique. Ce travail entend ainsi démontrer que la passion de la terre a pu être une source de renouvellement du genre romanesque en un temps de crise et de mutations accélérées. / This dissertation examines how a long-standing notion, the notion of the homeland, modernized by the French school of Vidalian geography and edified by the School of the Third Republic, invaded and, so to speak, resuscitated the French peasant novel in the inter-war period. One can easily deduce a close connection between both the human and the republican geography of the beginning of the XXth century and the literary production of the inter-war period. Therefore, our general hypothesis is that a new literary genre, the homeland novel, was born in the French literary field in this period. The role of the pattern of the homeland is considered in the works of Marcel Aymé, Henri Bachelin, André Chamson, Maurice Genevoix, Jean Giono, Henri Pourrat and C.-F. Ramuz, and we only mention here the main authors of our corpus. A historical point of view first enables us to study the relations between this literature and the scientific discourses supporting it. Then we focus on the sociological and socio-political meaning of a genre closely related to a republican pedagogic system. Furthermore, we take into account the gradual founding of a poetics which enables us to recognize representative plot points and their historical implications. This dissertation thus intends to demonstrate that the passion for the land might have been the origin of a renewal of the novel in a time of doubts, crisis and rapid change.
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