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Le groupe d’insertion sociale et professionnelle : apprentissages et développement au cœur de l’activité collective de personnes en situation de chômage de longue duréeDionne, Patricia January 2015 (has links)
Cette recherche porte sur l’activité au cours des groupes comme source d’apprentissage et de développement des personnes en chômage de longue durée en vue de leur insertion sociale et professionnelle (ISP). En matière d’insertion sociale et professionnelle, plusieurs pays occidentaux choisissent de mettre en place de tels programmes de groupe afin de répondre aux besoins d’accompagnement de personnes en situation de chômage de longue durée. Ces groupes sont mis sur pied, au Québec, dans un contexte d’éducation non formelle par des organismes communautaires. La plupart des recherches sur des programmes de ce type démontrent une efficacité significative quant à l’insertion en emploi et à la progression de certaines variables intermédiaires favorables à l’ISP. Pour certaines personnes, la participation n’engendre cependant pas les effets escomptés, ce qui peut susciter chez ces dernières une perte d’espoir quant aux possibilités de s’insérer sur le marché du travail.
L’analyse de diverses programmations en lien avec l’ISP montre l’omniprésence des instruments langagiers, qui sont mobilisés oralement et à l’écrit au cours de l’activité des groupes. La compréhension de la médiation des instruments langagiers dans les rencontres individuelles a fait l’objet de plusieurs travaux dans le champ de l’orientation, mais peu concernent à ce jour l’activité des groupes d’ISP. La présente recherche mobilise la théorie culturelle-historique de l’activité, qui offre une assise conceptuelle permettant, notamment, de conceptualiser le rôle de la médiation de ces instruments langagiers au cours du développement des personnes participantes ainsi que dans la transformation de l’activité collective. Deux échelles d’analyse sont considérées : l’activité collective, d’une part, et l’activité subjective des personnes participantes, d’autre part.
Sur le plan méthodologique, la présente étude prend ses assises sur l’analyse secondaire des données d’une recherche évaluant le programme Personnes et communauté en mouvement, (Michaud, Bélisle, Garon, Bourdon et Dionne, 2012a, 2012b), qui s’est déroulée pendant 18 mois auprès de personnes en chômage de longue durée. Sur deux sites où ce programme a été mis en place, des études de cas interprétatives ont été réalisées à partir des sources d’informations qualitatives disponibles : 1) entrevues; 2) journaux de bord des intervenantes ; 3) observations et journaux de terrain et 4) collecte de documents témoins. Ces études de cas incluent un suivi du parcours, des apprentissages et du développement de dix personnes participantes en situation de chômage de longue durée.
L’analyse montre que la contribution des personnes participantes à la résolution en groupe des contradictions et au développement de l’activité collective dynamise les apprentissages et le développement de ces personnes en vue de leur ISP. Les apprentissages réalisés peuvent susciter des contradictions qui, médiatisées par des instruments langagiers, suscitent le développement, c’est-à-dire l’établissement d’un rapport plus volontaire et conscient à soi, à soi agissant dans et sur le monde, à autrui et au monde. La théorie culturelle-historique de l’activité s’avère pertinente pour comprendre les liaisons entre deux échelles d’analyse, à savoir 1) le système d’activité mobilisé par l’activité collective des groupes d’ISP et 2) l’apprentissage en lien avec l’ISP ouvrant sur le développement des personnes participantes. Par la considération des relations entre ces deux échelles d’activité et une proposition de catégories d’instruments mobilisés au cours de l’activité, cette recherche contribue à la théorie culturelle-historique de l’activité.
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Ostracism and social vulnerability : impact on cognitive control, emotions and fundamental needs / Ostracisme et vulnérabilité sociale : impact sur le contrôle cognitif, les émotions et les besoins fondamentauxPannuzzo, Nelly 14 December 2015 (has links)
L'exclusion sociale est considérée comme l'une des situations les plus douloureuses pour les êtres humains. Les travaux dans ce domaine montrent que même de brefs épisodes d’ostracisme (paradigme du Cyberball) ont des effets importants aux niveaux neurophysiologique, émotionnel et comportemental, l’impact de cet ostracisme au niveau cognitif néanmoins n'a pas reçu beaucoup d'attention. Des résultats récents mettent en évidence une influence négative de l'ostracisme sur les marqueurs électrophysiologiques du contrôle cognitif, il n'y a cependant à ce jour aucune preuve directe d’une réduction de contrôle cognitif sous l’effet d’une exclusion sociale. Dans nos travaux nous avons étudié l'impact de l'ostracisme (Cyberball) sur le contrôle cognitif avec la tâche standard de Simon couplée à des analyses distributionnelles des temps de réaction auprès de populations caractérisées ou non par des expériences chroniques d’ostracisme (i.e., des étudiants ordinaires dans l’Étude 1, des personnes illettrées dans l'Étude 2 et des chômeurs de longue durée dans l'Étude 3). Dans les trois études, de brefs épisodes d'exclusion sociale suffisent à dégrader le niveau de satisfaction exprimé par les participants à l’égard des besoins fondamentaux (appartenance sociale, existence significative, estime de soi, contrôle des événements). Ces effets, cependant, s’avèrent réduits dans les populations chroniquement frappées d'ostracisme, suggérant leur moindre sensibilité à l'exclusion sociale en jeu dans le Cyberball. Plus important encore, cet ostracisme provoque chez les participants non stigmatisés une diminution du contrôle cognitif (Étude 1), mise en évidence dans nos travaux par un effet Simon stable (plutôt que réduit) sur les temps de réaction les plus longs pourtant les plus sensibles à l’expression d’un processus d'inhibition. Cependant, nos résultats ne montrent aucune différence de sensibilité entre les participants chroniquement ostracisés et leurs groupes contrôle (les Études 2 et 3), suggérant une certaine faiblesse du paradigme Cyberball auprès des personnes en situation d'exclusion sociale dans leur vie quotidienne. Nos résultats remettent donc en question la prédominance de ce paradigme pour la compréhension des effets cognitifs de l’exclusion sociale, au moins chez les individus caractérisés par un ostracisme chronique. / Impact on cognitive control, emotions and fundamental needsRésumé : Social exclusion is considered as one of the most painful situations for human beings. Past research showed that even brief episodes of ostracism (the Cyberball paradigm) have strong effects at the neurophysiological, emotional, and behavioral levels, its impact at the cognitive level however did not receive much attention. Recent findings revealed a negative influence of ostracism on electrophysiological markers of cognitive control, yet there is no direct evidence that being socially excluded reduces cognitive control. Here, we investigated the impact of ostracism (using the Cyberball) on cognitive control using a standard Simon task and distributional reaction time analyses with non-chronically-ostracized and chronically-ostracized populations (regular students in Study 1, illiterate people in Study 2, and long-term unemployed people in Study 3). In the three studies, brief episodes of social exclusion had negative effects on participants’ self-reports of fundamental needs' satisfaction (belonging, meaningful existence, self-esteem, and control). These effects, however, were substantially reduced in chronically-ostracized populations, suggesting that ostracism based on the Cyberball is a bit less meaningful for those populations. More importantly, this ostracism caused a transitory reduction in cognitive control in the non-chronically-ostracized participants (Study 1), as indicated by a stable (rather than decreased) Simon effect on longer reaction times where inhibition yet is more likely. However, we found no evidence of a differential sensitivity between the chronically-ostracized participants and their control groups (Study 2 and Study 3), suggesting that the Cyberball paradigm is not powerful enough with people experiencing social exclusion in their ordinary life. Our findings therefore call into question the predominance of the Cyberball paradigm for our understanding of the cognitive effects of ostracism, at least in chronically ostracized-individuals.
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